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mercredi 31 août 2016

Soutien à la politique économique: le FMI demande à l'Etat de faire payer l'impôt à tous les Sénégalais

Le Fonds monétaire international (Fmi), qui vient de boucler sa troisième revue sur l'Instrument de soutien à la politique économique (Ispe), a décerné un satisfecit au Sénégal. Cependant, il a demandé à l'Etat du Sénégal de veiller à ce que «tout le monde au Sénégal paye sa part des impôts à des taux raisonnables». Ce, pour maintenir la croissance à un taux élevé.

Les missionnaires du Fonds monétaire international (Fmi) ont bouclé leur troisième revue sur l’Instrument de soutien de la politique économique (Ispe). Les membres de la mission qui ont séjourné au Sénégal du 17 au 30 août ont dressé un bilan positif de l'économie sénégalaise tout en exprimant leurs «satisfactions» dans la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse).
Face à la presse, hier, le chef de la mission du Fmi, Ali Mansoor a estimé que «la mise en œuvre du Pse se poursuit d’une façon satisfaisante avec un impact de plus en plus marqué sur l’économie sénégalaise». Dans ce contexte, dit-il, «nous pensons que la croissance pour cette année va être maintenue à des taux élevés, ainsi que pour l’année prochaine. Ça devrait dépasser les 6% et peut être tourné autour de 6.5%».

«S’assurer que tout le monde paye sa part des impôts pour financer le développement du pays»

Il a aussi indiqué que «ce qui est surtout encourageant, c’est que ce résultat n’est pas seulement celui de la baisse du coût des matières premières, en particulier le pétrole. On commence aussi à voir une augmentation des exportations. Donc, sur le court terme, la situation macro semble aller dans la direction qu’il faut».

Selon M. Mansoor, qui estime que tous les objectifs du Sénégal sur l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) ont été atteints, «le déficit est maîtrisé et devrait permettre au Sénégal d’atteindre les critères de convergence de l’Uemoa, un déficit de 3% en 2018».

«Les défis du moyen terme, pour l’article 4, c’est de maintenir cette croissance sur une longue durée, si on veut réussir l’émergence. C’est un long voyage et il faut aller jusqu’à la fin. Pour pouvoir maintenir ce niveau de croissance, il faudra miser sur l’efficacité de la dépense, sa transparence, assurer un bon niveau de recettes fiscales et s’assurer que tout le monde au Sénégal paye sa part des impôts à des taux raisonnables pour financer le développement du pays», recommande le chef de mission du Fmi au Sénégal.

Il a aussi invité le gouvernement à faire tout son possible pour que tout le monde au Sénégal paie sa part des impôts. «Tout le monde doit payer pour financer le développement du pays. Il y a des efforts à faire pour améliorer l’efficacité du système fiscal et des dépenses», a dit M. Mansoor qui a fait savoir que «pour maintenir cette croissance, le Sénégal doit miser sur la transparence, l’efficacité et la qualité dans les dépenses pour s’assurer que l’augmentation des services publiques se fait en relation avec les montants dépensés».

Il a, à cet effet, souligné que seule une croissance inclusive et durable permettra de créer beaucoup d’emplois pour les jeunes et de réduire d’une manière durable la pauvreté.
Lui emboîtant le pas, le représentant résident du Fmi à Dakar, Loko Boileau, a invité les autorités à maintenir ce cap, «si elles veulent atteindre l’émergence à l’horizon 2035 tel que fixé dans le Pse». «Pour maintenir ce cap, il faut dès lors trouver des ressources pour financer ces projets. Ces ressources peuvent être internes (recettes fiscales) ou externes notamment les investissements directs étrangers», a indiqué M. Boileau. 


 Senenews

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