VIDEO

vendredi 19 août 2016

LA DPV APPORTE DES PRECISIONS SUR «LE VIETNAM QUI SUSPEND SES IMPORTATIONS D’ARACHIDE AU SENEGAL »

Après avoir pris connaissance de l’article de monsieur Ousseynou Baldé paru dans les colonnes du quotidien «L’AS», édition du 18 août 2016, intitulé « Le Vietnam suspend ses importations d’arachide au Sénégal », la Direction de la protection des végétaux (Dpv) tient à rappeler que : 
1-    Le Sénégal a exporté en 2015 près de 345 000 t à travers le monde (principalement en Chine, au Vietnam, en Malaisie, en Indonésie), et s’est positionné sur le marché chinois comme premier pays avec plus de 52% des parts de marché dès la première année de présence.
2-    Les notifications de non-conformité à date, pour la campagne d’exportation 2015/2016 concernent seulement un volume de 943 tonnes sur le marché Vietnam soit 0,54% du volume total exporté. C’est ainsi qu’il faut signaler que le quota exporté au Vietnam représente environ 50 000 t. 

Par ailleurs, revenant sur l’article en question, la Dpv tient à formuler les observations suivantes : 

3-    L'auteur affirme que l’arachide sénégalaise fait très souvent l’objet de rejets de pays importateurs (faisant allusion à la Chine et au Vietnam). 
Il est à noter qu’aucun pays au monde n’échappe à ces notifications de non-conformité des exportations de produits agricoles, même pas les pays développés.

4-    Le commerce international a ses règles de fonctionnement. C’est pour cela, d’ailleurs, que dans la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV), l’organisation de normalisation phytosanitaire, dans ses missions de facilitation du commerce international de produits agricoles, a établi une norme (ISPM13), relative aux directives et aux procédures de notification de non-conformité entre les autorités compétentes, et les mesures d’urgence. 
Si des dysfonctionnements sont constatés par l’une des Parties, son Point contact CIPV notifie le manquement à son homologue. Dans ce cas d’espèce, le Point contact du Vietnam, à trois reprises, a interpellé la Direction de la Protection des Végétaux pour lui signaler la présence d’organismes nuisibles vivants détectés, dans certains lots d’arachide, aux points d’entrée par les services de quarantaine, précisément Caryedon serratus Olivier et Trogoderma granarium Everts. Après enquêtes, il s’avère, en effet, qu’un problème de fumigation a causé tous ces désagréments. 

5-    Les investigations menées par les services phytosanitaires, à partir du système de traçabilité interne, montrent que tous ces cas de non-conformité incombent à une société agréée qui intervient dans les traitements de fumigation.

6-    A la suite des notifications de non conformité, le Point contact du Vietnam a prononcé la suspension provisoire du Sénégal en attendant de s’assurer que la DPV a pris des mesures correctives afin de lever la suspension provisoire.

7-    Pour remédier à cette situation, la Direction de la Protection des Végétaux a pris les mesures ci-après :

•    L’Opérateur chargé de la fumigation des lots d’arachide incriminés a été suspendu ;

•    Tous les exportateurs de graines d’arachide ont été instruits de procéder obligatoirement à une double fumigation systématique de l’arachide, in situ (traitement de soutien) et au point de sortie, du fait des infestations notées depuis les champs et qui se prolongent dans les stocks ;

•    Ils (les exportateurs) sont tenus de veiller au respect strict par les prestataires agréés des procédures de fumigation et de vérification des conteneurs  pour une bonne maîtrise des organismes nuisibles de quarantaine ;

•    Ils devront respecter les doses prescrites par l’encadrement technique, soit 4 à 5 comprimés de phostoxin (570 grammes par Kilogramme de phosphure d'aluminium) par tonne d’arachide pendant 48H à 72H si la température ambiante ne descend pas en deçà de 25°C;

•    Tout opérateur ou société agréés qui ne dispose pas d’infrastructures de stockage et de conditionnement adéquates pour réaliser correctement les opérations de quarantaine sera écarté. 


En définitive, voilà l’économie très succincte de ce que la lecture et l’analyse de l’article en question attendait comme précisions à apporter pour éclairer l’opinion.


                                                Dr Emile Victor Coly

Directeur de la Protection des Végétaux

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire