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mardi 30 août 2016

Sale temps à Dakar

 Bataille médiatique entre lanceurs d’alerte et tireurs d’élite
 Alors que les questions soulevées se perdent dans les conjonctures, le Sénégalais lambda ne sait plus à quelle source se fier, et pour couper l’herbe sous le pied des lanceurs d’alerte, la réplique médiatique des tireurs embusqués du pouvoir corse la note disciplinaire qui va désormais jusqu’à la mesure suprême de radiation de la fonction publique.
Entre les cas Sonko, peu-avant celui du Commissaire Keita ou plus pernicieusement la mise au placard de la brillante Amsatou Sow Sidibé, se cache la plaie qui risque de gangréner le slogan de la bonne gouvernance.
Un slogan galvaudé et qui risque des retours de bâton fâcheux. Pendant que la salve des « gilets » protecteurs du camp présidentiel n’apporte aucune once de vérités sur les dossiers soulevés, préférant en débusquer d’autres plus sales pour mettre tout le monde dans le même sac pourri, le peuple trahi souffre sa faim en prélude d’une opération tabaski cauchemardesque qui risque d’être la croix et la bannière pour des milliers de pères de famille alertés de la pénurie prochaine. Ce sale temps dans la capitale Sénégalaise n’est pas seulement dû aux intempéries. Le climat de morosité généralisée tient aussi de la négligence de nos gouvernants qui semblent plus préoccupés par les sièges à pourvoir au Haut Conseil des collectivités locales qu’à la prise en compte immédiate des besoins primaires des Sénégalais.
C’est dans ce contexte de désaffection que le débat s’est installé autour des questions éminemment stratégiques liées au gaz ou au pétrole, interpellant des intérêts de plusieurs générations, mettant aussi en péril l’équilibre social et la quiétude de nos institutions. Des anciens PM qui boxent dans la catégorie des éboueurs, révélant au passage des dossiers liés aux fonctions anciennement occupés, de hauts fonctionnaires qui foulent l’éthique et le droit de réserve lié à leur statut, des journalistes qui vendent leurs plumes pour se faire bonne conscience ou pour avoir leur part dans le partage du lion, des citoyens abusés et otages d’hommes politiques imbus de leurs pouvoirs, ce n’est pas demain la veille de l’émergence des bonnes mœurs tant chantée.
Au Sénégal, nous avons signé un pacte avec le diable. Et le diable est dans les batailles politiques dépourvues d’arguments convaincants. Avis aux donneurs d’alerte, ici gît Sonko, le jeune et brillant inspecteur des impôts qui voulait être plus royaliste que le roi, disons plus regardant sur la bonne gouvernance que le chantre attitré, son excellence Macky Sall. Suivez notre regard pour alerter aussi, dans la même veine, ces justiciers plumitifs qui n’ont d’arguments que la cruauté de leurs plumes et qui s’érigent souvent en donneurs de leçons après avoir chié dans leurs culottes. Où sont les dames de compagnie?

dakaractu

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