VIDEO

mercredi 24 août 2016

Carte d’identité à puce: Abdoulaye Daouda Diallo accélère avant février 2017

La nouvelle carte d’identité biométrique à puce de la Cedeao  va servir de document d’identification nationale et de carte d’électeur. Les autorités profitent de l’occasion pour la coupler à la refonte partielle du fichier électoral. Lors d’une rencontre tenue hier avec le commandement territorial, le ministre de l’Intérieur exhorte préfets et sous-préfets à mettre les bouchées doubles.

 Les autorités n’en démordent pas. ‘‘Présence obligatoire pour un audit physique devant les commissions administratives’’, a réitéré le directeur de la formation et de la communication Bernard Demba Cissé, hier, lors d’une rencontre organisée par le ministère de l’intérieur. Cette troisième refonte partielle du fichier électoral de l’histoire du Sénégal, après celles de 1999 et 2000, survient dans le contexte de la fusion avec la carte d’électeur numérisée, produite en 2006. ‘‘Au terme de la refonte partielle, le fichier sera délesté de toutes les impuretés, notamment de son stock mort d’électeurs et tous ceux qui ne souhaitent pas y figurer’’, confirme à son tour le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo.

Des commissions d’inscriptions seront implantées sur l’ensemble du territoire. Pour ce faire, les autorités font d’une pierre deux coups : coupler la refonte du fichier à l’instruction de la carte d’identité biométrique de la Cedeao. La prorogation de la validité des présentes cartes ayant déjà été portée jusqu’au 31 décembre prochain, les opérations pour les nouvelles ne devraient pas aller au-delà de la deuxième décade de février. ‘‘Nous avons l’obligation de bien mener à terme ces opérations. Au plus tard le 21 février 2017,  on devrait finir les premières opérations pour ne pas tomber sous le coup de la loi, car les Législatives approchent. Il y en a pour 4 millions et demi de cartes mais je ne doute pas de votre capacité à réussir’’, a exhorté le ministre, s’adressant au commandement territorial.

Pour verrouiller et sécuriser la nouvelle carte, 17 dispositifs, dont l’hologramme et l’encre UV, y ont été incorporés pour éviter les falsifications. Le fichier digital comportera dix doigts au lieu des habituelles quatre empreintes. Même le numéro d’identification nationale (NIN) a subi une petite retouche pour parer aux manœuvres frauduleuses, explique le directeur de l’automatisation du fichier, le commissaire divisionnaire Ibrahima Diallo. En plus du code genre, du code région, et de l’année de naissance, un numéro est automatiquement généré par la machine qui ne peut pas être reconstitué par des personnes tierces.

‘‘Nous avons beaucoup de problèmes avec la fiabilité de l’état civil ; le numéro d’identification est censé être un identifiant unique. Nous allons créer un nouveau numéro qui va contribuer à son unicité’’, déclare-t-il. La carte, valable une décennie, est obligatoire pour tous les citoyens âgés de 15 ans et plus mais peut être obtenue à partir de 5 ans. ‘‘Les Sénégalais désireux de confirmer leur inscription sur les listes, modifier leur adresse électorale, ou s’inscrire pour la première fois, iront devant les commissions administratives dans les chefs-lieux de préfectures et sous-préfectures, ou dans les commissions itinérantes’’, précise le directeur des opérations électorales. Quant à ceux qui ne désirent pas figurer dans le fichier, la Police et la Gendarmerie instruiront leurs dossiers. ‘‘Ce n’est pas un déplacement obligatoire mais si le citoyen vient pour chercher sa carte, on va en profiter pour savoir s’il veut figurer dans le fichier électoral ou pas. il s’agit de rapprocher le fichier électoral de la réalité’’, rajoute le directeur général des élections Tanor Thiendella Fall.

Enquête

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire