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samedi 28 novembre 2015

Les professeurs du lycée Alboury Ndiaye décrètent 24 h de grève
Les professeurs du lycée Alboury Ndiaye de Linguère  ont lancé le mercredi 25  un mouvement de grève de 24  heures renouvelable pour réclamer le payement des salaires des nouveaux sortants de la FASTEF. Selon Mar Lo, le secrétaire général de la sous-section SAEMS de Linguère, «aujourd’hui le SAEMS à l’échelle de Louga a décrété un mot d’ordre de  débrayage à partir de 9 heures  et de grève totale le jeudi 26 novembre 2015. Les raisons explicatives, c’est surtout pour soutenir les collègues, nouveaux sortants de la FASTEF  qui tardent toujours à percevoir leur salaire. Ils en sont à leur deuxième mois d’exercice et jusqu’à présent, ils courent derrière leur salaire ».

Il fustigie l’attitude des autorités académiques qui, selon lui, n’ont rien fait pour décanter la situation. « Avant de décréter ce mot d’ordre, le SAEMS a contacté l’Inspecteur d’Académie (IA), pendant 2 à 3 semaines de plaidoyer pour trouver les voies et moyens pour diligenter le traitement salarial des collègues. Malheureusement des blocages ont été identifiés au niveau du CRF (contrôleur régional des finances) qui ont été à l’origine d’une reconstitution de dossiers  avec les attestations de prise de service. En dépit de tous ces rectificatifs et réajustements qui ont été faits, les choses tardent à se concretiser et on nous fait comprendre que les choses sont au trésor ou à la banque. Alors que concrètement, on n’a pas constaté l’effectivité du salaire des nouveaux sortants ».

C’est l’une des raisons, ajoute-t-il, qui nous ont poussées, à  accelerer un peu la cadence pour pousser les autorités dans ce sens.

Ils menacent de durcir le ton si les autorités compétentes font la sourde oreille.
Auteur: Massamba NDIAYE - Seneweb.com

jeudi 26 novembre 2015

Conseil des ministres du mercredi 25 novembre 2015 

 Le Conseil des Ministres s’est réuni le mercredi 25 novembre 2015 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Macky SALL.

A l’entame de sa communication, le Président de la République condamne avec fermeté les attentats perpétrés au Nigeria et au Mali, qui ont occasionné des pertes en vies humaines, dont celle d’un ressortissant sénégalais du nom de Assane SALL. Au nom de la Nation sénégalaise et des Etats membres de la CEDEAO, le Chef de l’Etat présente ses condoléances attristées et exprime sa compassion aux peuples nigérian et malien, ainsi qu’à la famille de notre défunt compatriote.
Abordant la célébration de la 122ème édition du Grand Magal de Touba, le Président de la République adresse ses chaleureuses félicitations à la Communauté mouride, particulièrement au Khalif Général Serigne Cheikh Sidy Makhtar MBACKE. Dans ce cadre, le Chef de l’Etat demande au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires, en vue d’assurer un bon déroulement du Magal et lui indique l’impératif d’intensifier les travaux de modernisation de l’agglomération de Touba et de réalisation de l’autoroute Ila-Touba ainsi que les infrastructures d’accompagnement.
Concluant sur ce point, le Président de la République fait part au Conseil de la visite qu’il effectuera à Touba, les 26 et 27 novembre 2015, pour manifester la solidarité de la Nation à la Communauté mouride, durant ce moment de ferveur religieuse et de prières pour la paix, la stabilité et la prospérité du Sénégal.
Par ailleurs, réaffirmant sa volonté de faire de l’Elevage un secteur performant et d’assurer la promotion socio-économique de ses acteurs, le Chef de l’Etat informe le Conseil qu’il présidera le 26 novembre 2015, à Koungheul, la troisième édition de la Journée nationale de l’Elevage, évènement qu’il a institué dans le calendrier républicain, en reconnaissance de la contribution très appréciable des acteurs de ce secteur dans l’économie nationale. En conséquence, le Président de la République engage le Gouvernement à intensifier la mise en œuvre du Programme National de Développement de l’Elevage (PNDE).
Abordant la question de la consolidation du dialogue social qu’il place au centre de la gouvernance publique, le Chef de l’Etat Rappelle au Gouvernement avoir mis en place le Haut Conseil du Dialogue social, pour favoriser une stabilité sociale durable, indispensable à l’émergence du Sénégal.
Dès lors, le Président de la République invite le Gouvernement à développer la culture du dialogue social, par une parfaite maîtrise des mécanismes de prévention et de gestion des conflits, et de préservation de la paix sociale.
En outre, le Chef de l’Etat demande au Premier Ministre de procéder, avec l’ensemble des acteurs concernés, à l’évaluation de l’exécution du Plan d’actions du pacte de stabilité sociale pour l’émergence économique et de veiller à la bonne préparation de la 2ème édition de la Conférence sociale, qui doit se tenir dans le courant du premier trimestre 2016.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique et le suivi de la coopération internationale et des partenariats.
Le Premier Ministre a rendu compte des activités qu’il a menées dans le cadre de la coordination de l’activité gouvernementale après avoir félicité, au nom du Gouvernement, le Président de la République pour son élévation à la Dignité du Grand-croix de l’Ordre international des Palmes académiques du Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur, CAMES, distinction qui consacre son engagement en faveur de l’éducation et de l’enseignement supérieur au Sénégal et en Afrique.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point sur les dossiers de l’actualité politique africaine et internationale.
Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point sur la conjoncture économique nationale et internationale.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a rendu compte du suivi de la campagne agricole et du déroulement de celle relative à la commercialisation.
Le Ministre auprès du Président de la République en charge du Suivi du Plan Sénégal Emergent a fait le point sur l’état d’avancement des projets du PSE.
Au titre des textes législatifs et règlementaires, le Conseil a adopté :

  • le projet de loi autorisant la création de la Société de Gestion des Infrastructures publiques dans les Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose ;
  • le projet de décret portant abrogation du décret n° 2009 – 1212, du 28 octobre 2009, portant création du Commissariat général au Pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :

  • Monsieur Momar GUEYE, Economiste statisticien, est nommé Directeur des Stratégies de Développement territorial, en remplacement de Monsieur Mbagnick DIOUF, appelé à d’autres fonctions ;
  • Monsieur Diégane SENE, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE ;
  • Monsieur Djibril DIOP, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale d’Insertion et de Développement Agricole (ANIDA) ;
  • Monsieur Cheikh Mbacké LO, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence pour l’Economie et la Maîtrise de l’Energie (AEME).
Le Ministre auprès du Premier Ministre,
Porte-parole du Gouvernement

vendredi 20 novembre 2015

Le grand cadre menace d’aller en grève en janvier

XALIMA NEWS – L’école sénégalaise risque de connaître de nouvelles perturbations cette année encore. Le grand cadre des enseignants, dirigé par Mamadou Lamine Dianté menace d’aller en grève en janvier prochain. Les enseignants affiliés à ce syndicat dénoncent la non application des directives du Président de la République Macky Sall. Dans les colonnes de l’Observateur, les camarades de Mamadou Lamine Dianté informent qu’un préavis de grève sera déposé en janvier 2016, juste après le renouvellement du bureau national de coordination.


Bocar Samba Dièye, le milliardaire du riz se confie

jeudi 19 novembre 2015

Conseil des ministres du mercredi 18 novembre 2015

Le Conseil des Ministres s’est réuni le mercredi 18 novembre 2015 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Macky SALL.

A l’entame de sa communication, le Président de la République félicite le Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, le Ministre de l’Education Nationale et l’ensemble de leurs collaborateurs, pour la brillante élection du Sénégal au Conseil exécutif de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO). Cette distinction témoigne de la reconnaissance, par la communauté internationale, des efforts consentis par notre pays, en faveur de l’éducation, des sciences et de la préservation du patrimoine culturel mondial.
Après avoir condamné vigoureusement les attentats perpétrés à Paris le 13 novembre 2015, qui ont fait 129 morts et des centaines de blessés, le Chef de l’Etat présente les condoléances attristées et exprime la compassion de la nation au Gouvernement et au Peuple français.
Poursuivant sa communication autour de sa volonté de bâtir une société solidaire, respectueuse de toutes les générations et de la place primordiale qu’il accorde aux personnes âgées ou retraitées, le Président de la République magnifie leur contribution remarquable dans la construction nationale et le développement du pays.
A ce titre, le Chef de l’Etat demande au Premier Ministre de programmer la réalisation d’un centre de gériatrie dans chaque région, de préparer un projet de loi sur le volontariat national, dans la perspective de mieux valoriser les acquis et l’expérience des personnes du 3ème âge dans la construction citoyenne, et enfin de préparer la tenue, sous sa présidence, d’une grande rencontre d’échanges avec les représentants des associations des personnes âgées et des retraités civils et militaires.
Abordant la préparation du 14ème Conseil des Ministres délocalisé dans la Région de Dakar qui doit boucler le cycle de ces conseils, le Chef de l’Etat invite le Premier Ministre à piloter le processus de préparation de cette importante réunion, qui doit se tenir en février 2016, en impliquant dans l’organisation toutes les collectivités locales ainsi que l’ensemble des acteurs publics et privés concernés de la région de Dakar.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique, en informant le Conseil de sa participation au sommet Europe-Afrique sur les migrations, qui s’est tenu les 11 et 12 novembre 2015, à Malte, et au Sommet du G20 qui a eu lieu à Antalya, en Turquie, les 15 et 16 novembre 2015.
Le Premier Ministre dans sa communication a rendu compte des activités qu’il a menées dans le cadre de la coordination de l’activité gouvernementale.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point sur les dossiers de l’actualité politique internationale et africaine.
Le Ministre de l’Environnement et du Développement durable a fait une communication sur l’état de préparation de la participation du Sénégal à la COP21 qui se tiendra à Paris, du 30 novembre au 11 décembre 2015.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a rendu compte du suivi de la campagne agricole et du déroulement de celle relative à la commercialisation. Au-delà de la bonne pluviométrie, il ressort de sa communication, que des bonds qualificatifs ont été opérés par le secteur, grâce aux décisions et mesures d’anticipation prises le Gouvernement notamment, en matière de mise à disposition des intrants, de mécanisation et de maîtrise des itinéraires techniques de production.
Ainsi pour 2015, la production agricole a augmenté en volume de 57%, par rapport à 2014 et cette tendance est la même pour l’ensemble des spéculations.
En effet, pour les céréales, la production globale est estimée à 2. 271 .082 tonnes, soit une hausse de 82%, par rapport à l’année 2014.
Concernant le riz, la production est de 917.371 tonnes de paddy, dont 57% de riz pluvial, soit une augmentation totale de 64%.
La production arachidière connaît, quant à elle, une hausse de 68% et s’établit à 1.121 .474 tonnes. Cette bonne performance de l’arachide se retrouve également au niveau du rendement moyen mesuré à 1071 kg/ha, soit une augmentation de 40% par rapport à l’année dernière.
Comparée à 2014, la production horticole, estimée à 1 .133 .430 tonnes, est en hausse, de même que les exportations qui se chiffrent à 87. 714 tonnes, pour 2015.
Enfin, la filière du coton connaît également une progression de 8%, par rapport à 2014, avec une production de 31. 000 tonnes, cette année.
Concluant le débat général, le Président de la République, après avoir félicité le Premier Ministre, le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural, les membres du Gouvernement et l’ensemble des acteurs, pour leurs synergies d’actions, souligne que ces résultats exceptionnels confirment la pertinence des orientations définies dans le cadre du Plan Sénégal Emergent et l’efficacité économique des investissements consentis pour le secteur de l’agriculture.
A ce titre, le Chef de l’Etat indique que la dynamique va s’amplifier et s’étendre de plus en plus à l’élevage, à la pêche et à l’aquaculture, car l’agriculture est retenue comme un des moteurs de l’émergence économique du Sénégal, à travers notamment l’autosuffisance alimentaire et la création de revenus et d’emplois.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a adopté le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier l’accord entre la République du Sénégal et le Canada concernant la promotion et la protection des Investissements signé à Dakar, le 29 novembre 2014.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :

  • Monsieur Oumar BA, Inspecteur de l’Enseignement moyen secondaire (IEMS), matricule de solde n°503 128/A, est nommé Directeur de l’Enseignement moyen secondaire général au ministère de l’Education nationale, en remplacement de monsieur Ibrahima NDOUR, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
  • Madame Mame Diarra DIOP, Inspecteur de spécialité Construction mécanique, matricule de solde n°514 396/H, est nommée Directeur du Service national d’Orientation professionnelle (SNOP), poste vacant ;
  • Monsieur El Hadji Ndiaga KANE, Enseignant gestionnaire, matricule de solde n°514 309/D, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, en remplacement de Monsieur Demba KEBE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Le Ministre auprès du Premier Ministre,
Porte-parole du Gouvernement

mercredi 18 novembre 2015

  «Au Burkina, au Nord-Mali, il y a des attaques et personne n’en parle», fustige Fadel Barro
Fadel Barro, le coordonnateur du mouvement Y en a marre déclare être mal à l’aise pour parler des attentats de Paris. Parce que chaque jour, sur le continent, des hommes et femmes sont tués sans que cela n’émeuve personne. «Je n’ai pas vu un journaliste sénégalais m’interpeller, quand il y a eu les attentats de Boko haram au Nigeria, au Cameroun, ou encore au Mali. Donc je suis mal à l’aise pour parler de ce qui se passe en France. Alors qu’au Burkina Faso, au Nord-Mali, il y a des attaques et personne n’en parle», regrette l’activiste de Y en a marre.
Pour lui, le terrorisme «est une forme d’impérialisme, ces gens-là pensent que le monde doit fonctionner avec moins de liberté, il y a une domination culturelle», dénonce Fadel Baro dans le quotidien Le PoPulaire.
«Je suis dépité, poursuit-il, quand je vois un Kamikaze africain venir poser des bombes, pour tuer d’autres africains. Il faut briser toutes ces chaines de haine. Pour combattre le terrorisme, il faut s’occuper du petit policier, officier, préfet, ministre, jusqu’au Président, pour que, demain, on ait une Afrique forte. C’est un combat d’indépendance, de liberté, d’épanouissement et si l’Africain n’est pas conscient de cela, on va continuer à s’entretuer, et on va nous exploiter», a-t-il averti.
Auteur: SenewebNews - Seneweb.com
 Le Pm suspend le concours des élèves inspecteurs à cause d’un « manque d’argent »
Le processus de recrutement de 43 inspecteurs de l’Enseignement moyen et secondaire est renvoyé aux calendes grecques à cause d’une mésentente entre le ministère de l’Éducation nationale et la Fastef qui devrait assurer la formation. C’est le journal Le Quotidien qui donne l’information.

Le journal, dans son édition de ce mercredi 18 novembre 2015, révèle que la suspension du processus de recrutement est intervenue alors qu’il ne restait que la sélection définitive, sur ordre du chef du Premier ministre. Laquelle était prévue les 11 et 12 novembre dernier, après que les présélections ont été effectuées au niveau des inspections d’académie du Sénégal.

Mohammad Boun Abdallah Dionne, le Premier ministre, a mis un terme au processus, après une réunion houleuse qui s’est tenue à la Fastef entre les représentants du ministère de l’Éducation et des formateurs.

« Les formateurs de la Fastef ont dit qu’ils n’étaient pas impliqués. La formation n’était pas inscrite dans le budget du ministère parce qu’il fallait prendre en charge les formateurs qui sont pour la plupart des inspecteurs généraux de l’Éducation nationale », informent des sources anonymes citées par Enquête.

Ce que confirme Mohamed Diagne, le directeur de la Formation et de la Communication du ministère de l’Éducation nationale.

« C’est vrai, le Premier ministre a demandé d’arrêter la sélection jusqu’à nouvel ordre. Cela est lié au fait qu’une ligne budgétaire pour la formation de ces futurs inspecteurs n’a pas été élaborée », a-t-il dit audit quotidien qui l’avait joint par téléphone.

La tutelle, pour sa part, n’a pas été informée de cette décision informe également Enquête.

Auteur: seneweb News - Seneweb.com

vendredi 13 novembre 2015



Soil turning to sand in Senegal

Yahya Jammeh...

 Le Président Gambien Yahya Jammeh lors du « Meet the people tour » une tournée qu’il effectue dans différentes parties de son pays a dit tout le mal qu’il pense des présidents sénégalais, d’Abdou à Macky Sall en passant par Abdoulaye Wade. Autrement dit, seul… Léopold Sédar Senghor est épargné.
En fait, ce qui met Yahya Jammeh dans tous ses états, c’est que, d’après lui, aucun des chefs d’Etat sénégalais ne lui a accordé le respect qu’il mérite. «Macky Sall est un faux président» qui a compromis son indépendance en tant que leader. Je ne peux pas travailler avec Macky Sall. Il mord et réconforte en même temps. Il est le troisième président sénégalais avec lequel je ne peux pas collaborer. Personne ne peut me tromper », affirme Yahya Jammeh qui fait remarquer qu’il a déjà informé son homologue sénégalais que lui (Jammeh) est au courant des machinations politiques et complots sénégalais contre son régime. Le président gambien a surtout accusé le président Macky Sall d’avoir « orchestré de sinistres complots visant non seulement à paralyser l’économie de la Gambie, mais à susciter une révolte populaire et des problèmes contre son régime ».
Macky Sall est une marionnette de la France dira t-il aussi. Notant que c’est François Hollande qui dirige le Sénégal.
Après avoir taillé en pièces Macky Sall, Yahya Jammeh s’en est pris à Abdoulaye Wade. « Dès ma première rencontre avec le président Abdoulaye Wade, j’ai tout de suite su qu’il était la pire des choses qui pouvait arriver à la Gambie. Mais je l’ai prévenu de ne pas mettre sa tête sans cheveux sur mon chemin », dit-il. « Wade ne s’est jamais référé à moi comme Monsieur le Président Jammeh. Il m’appelait toujours « Toi Yahya Jammeh! Il est vraiment arrogant.»
Après Wade et Macky Sall, c’est Abdou Diouf qui en prend pour son grade. Pourtant, Jammeh reconnaît que seul Abdou Diouf semblait lui accorder un peu de respect allant même jusqu’à l’appeler Serigne bi (le marabout). Jammeh qui manifestement voulait vanter ses pouvoirs mystiques supposés affirme avoir prédit la chute d’Abdou Diouf. Je lui ai dit : « Mag ji, si tu te fais réélire, fais le tour de toute l’Afrique et nomme chaque chien après moi Yahya Jammeh». Et d’ajouter : « En fait, je lui ai aussi dit qu’il (Abdou Diouf) saurait qui est réellement Yahya Jammeh seulement quand il perdra le pouvoir».
EnQuête



mercredi 11 novembre 2015

Conseil interministériel consacré à la campagne de commercialisation arachidière 2015-2016

jeudi 05 novembre 2015

Le Premier Ministre, Monsieur Mahammed Boun Abdallah DIONNE a présidé, ce jeudi 05 novembre 2015, un Conseil interministériel consacré à la campagne de commercialisation arachidière 2015-2016.
Il a adressé, au nom du Chef de l’Etat, ses félicitations à tous les acteurs de la filière arachidière et relevé avec satisfaction la production record attendue cette année, de plus d’un millions de tonnes d’arachide.
A cet égard, il a indiqué l’urgence à mettre en œuvres des mesures efficaces, pour garantir le plein succès de la campagne de commercialisation arachidière, en tenant compte des préoccupations majeures suivantes :
  • Faire en sorte d’éviter le bradage de la production ;
  • Sécuriser le capital semencier ;
  • Préserver et faire profiter à notre appareil industriel de cette situation avantageuse ;
  • Optimiser nos avantages comparatifs sur le marché extérieur.
A ce titre, le Premier Ministre a pris les 11 mesures suivantes à l’issue de la rencontre :
1) Le prix au producteur est fixé à 200 francs CFA le kilogramme d’arachide ;
2) Ce prix au producteur est un prix plancher ;
3) Le démarrage de la campagne est fixé au 16 novembre 2015 ;
4) La mise en place d’un fonds de commercialisation logé à la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS), avec un taux bonifié de sortie de 6%, pour faciliter aux Opérateurs Privés Stockeurs (OPS) la mobilisation des crédits de commercialisation et de pouvoir effectuer, dès le démarrage de la campagne, les opérations de collecte de 50 000 tonnes de semences certifiées afin de sécuriser notre base productive ;
5) La collecte de 25 000 tonnes de semences écrémées ;
6) La réservation de 9 000 tonnes de semences écrémées à la zone sud (régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou) ;
7) La reconduction du protocole Etat-huiliers, pour permettre notamment de prendre en charge le déficit financier que pourrait occasionner la fluctuation des cours mondiaux ;
8) Le paiement, avant le démarrage de la campagne, des factures des opérateurs, afin de permettre à ces derniers de disposer de ressources financières pour collecter et payer immédiatement les producteurs, dès la livraison des graines au niveau des points de vente ;
9) Le renforcement du contrôle sanitaire et phytosanitaire des graines destinées à l’exportation ;
10) La mise en œuvre d’une formule pour faire fonctionner l’ensemble des usines de la SUNEOR ;
11) La signature, par le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, d’un arrêté relatif à la mise du Fonds de commercialisation.


lundi 9 novembre 2015

Intoxication alimentaire à l’Ugb : Les étudiants engagent une bataille judiciaire...

L’intoxication alimentaire dont ont été victime 150 étudiants de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis continue de susciter des remous dans ce temple du savoir. En conférence de presse, hier, la Commission sociale (Com- Soc) a décidé de porter plainte des «sanctions exemplaires» entre autres me- sures prises.


Intoxication alimentaire à l’Ugb : Les étudiants engagent une bataille judiciaire...
D'emblée, le Président de la Commission sociale des étudiants de l’Université de Saint-Louis a révélé que 150 de leurs camarades ont subi «ce drame» attesté par le médecin chef du Centre médical de l’institution universitaire de Saint-Louis.
«Face à cette situation, en tant que structure responsable, nous avons pris le temps nécessaire de constater, de viser et d’exploiter les causes qui seraient à l’origine de ce drame afin de situer les responsabilité», a déclaré Alpha Mamadou Sall.
Le président de la Commission sociale des pensionnaires du campus universitaire d’indiquer que ses camarades délégués et lui ont fait recours aux urgences du service d’hygiène qui, après une visite sur le terrain au niveau du restaurant 2, «ont souligné des manquements notamment une visite médicale préalable non satisfaite par le personnel de la restauration, une chambre froide qui ne répondait pas aux normes de conservation.»
Des éléments conjugués, selon lui, «à la négligence du centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (Crous)», les ont poussés à prendre la décision de déposer une plainte contre X aux fins de l’ouverture d’une enquête.
Ces étudiants, qui ont commis Me Abatalib Guèye comme conseil, ont dit ne jamais lésiner sur les moyens pour que les préjudices subis par la communauté sanaroise soient définitivement réparés. Aussi, ont- ils décrété une grève de 48 heures renouvelables de Journées sans tickets (Jst) et exigé la fermeture du restaurant en question pour désinfection. Expliquant leur position, ils soutiennent que «la gravité de l’erreur et de préjudice mérite des sanctions exemplaires pour que de choses pareilles ne se reproduisent plus.»

Le Crous «exprime ses plus vifs regrets»

Pendant ce temps, le Directeur du centre régional des œuvres universitaire de Saint- Louis (Crous) «exprime ses plus vifs regrets à la communauté universitaire et en particulier aux étudiantes et étudiants victimes des désagréments.»
Ibrahima Diaw a en outre rassuré l’opinion sur sa «volonté de transparence dans cette douloureuse affaire» et soutient qu’il ne ménagera aucun effort pour la sauvegarde de l’intégrité morale et physique des étudiants. Accompagné de ses collaborateurs, du Gouverneur de Saint-Louis, du Préfet, du Recteur de l’Ugb, du Service régional de l’hygiène et du médecin chef du service Médical des étudiants et son personnel, il a fait le tour du campus pour aller au contact des étudiants, compatir et annoncer des mesures préventives contre de tels événements. Egalement, il a magnifié «l’esprit de responsabilité» des membres de la Commission sociale des étudiants qu’il a invité à maintenir cette sérénité nécessaire au règlement de pareilles crises.

vendredi 6 novembre 2015

Indigestion : « Epidémie » de diarrhée à l’Ugb Indigestion : « Epidémie » de diarrhée à l’Ugb
Qu’est-ce qui s’est invité dans le repas des étudiants de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint Louis ? Equation à mille inconnues !
En tout cas, en attendant de trouver une réponse à cette interrogation, ça coule comme de l’eau dans ce temple du savoir.  Eh oui ! Vous savez quoi ? les capteurs du « Populaire » rapportent qu’après le dîner, c’est la ruée aux toilettes et au Centre médical du campus de l’Ugb : c'était une diarrhée collective et un vomissement général. Aussitôt après avoir pris le repas au resto numéro 2 composé de  «maccaroni», des dizaines d’étudiants se sont retrouvés tous avec des diarrhées et des vomissements. Les toilettes ne pouvant plus accueillir tout le monde, certains ont fait des expéditions dans la forêt de Sanar Wolof pour aller se soulager en plein air tandis que d’autres prenaient leurs premiers soins à la structure sanitaire. 

 dakaractu
 

jeudi 5 novembre 2015

Conseil des Ministres du mercredi 04 novembre 2015

Le Conseil des Ministres s’est réuni le mercredi 04 novembre 2015 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Macky SALL.
A l’entame de sa communication, le Président de la République présente ses meilleurs vœux de nouvel an à la Oumah islamique, à la communauté musulmane du Sénégal, et exprime par la même occasion la solidarité de la Nation à la communauté chrétienne qui vient de célébrer la fête de la Toussaint.
La coexistence exemplaire des communautés religieuses du Sénégal et la qualité du dialogue islamo-chrétien demeurent, pour lui, un atout social inestimable, socle de la stabilité et de la cohésion nationale.
Abordant la question de la rénovation du dialogue entre l’Etat et les Collectivités locales, le Chef de l’Etat rappelle qu’il a initié, dès 2012, l’Acte III de la décentralisation pour accélérer la réforme de l’Etat et moderniser l’action publique territoriale.
Sous ce rapport, le Président de la République indique l’impératif d’impulser et d’accompagner le processus de rénovation du dialogue entre l’Etat et les Collectivités locales et entre les Collectivités locales elles-mêmes, en vue de bâtir des consensus territoriaux dynamiques et des partenariats crédibles, pour le bien-être des populations.
Ce dialogue rénové permettra également d’assurer l’évaluation et le suivi permanents des impacts et problématiques de la nouvelle réforme de la décentralisation, notamment aux plans juridique, administratif et économique.
Dans cette dynamique, le Chef de l’Etat décide de créer, auprès de lui, une entité stratégique consultative chargée de faciliter le dialogue entre l’Etat et les Collectivités locales et d’en assurer le suivi.
Poursuivant sa communication sur la nécessité de mettre en cohérence les infrastructures et équipements publics au niveau du pôle urbain de Diamniadio, le Président de la République insiste sur l’impératif de mieux maîtriser l’agenda de réalisation de tous les ouvrages publics prévus dans la zone, à travers leur financement adéquat dans le Programme triennal d’Investissements publics (PTIP) 2016-2018.
A ce titre, le Chef de l’Etat demande au Premier Ministre de veiller à l’intensification des travaux d’aménagement du Pôle urbain de Diamniadio, à l’exécution des projets publics prévus sur le site et au respect des engagements pris par les promoteurs-développeurs concernant notamment la construction de logements.
Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique, le suivi de la coopération internationale et des partenariats. A ce titre, Il a informé le Conseil de sa participation au Forum économique de la Francophonie qui s’est tenu le 27 octobre 2015, à Paris, au 3ème Sommet Inde-Afrique qui a eu lieu à New Dehli le 29 octobre 2015.
Il a également pris part, le mardi 03 novembre 2015, à la cérémonie officielle d’investiture de Son Excellence Monsieur Alassane OUATARA, Président de la République de Côte d’Ivoire.
Le Premier Ministre dans sa communication a rendu compte des activités qu’il a menées dans le cadre de la coordination de l’activité gouvernementale.
Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point sur la conjoncture économique nationale et internationale. Il a également présenté le Programme triennal d’Investissements publics (PTIP), 2016-2018.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a rendu compte du suivi de la campagne agricole et du déroulement de celle relative à la commercialisation.
Le Ministre de la Promotion de la bonne Gouvernance et du NEPAD a rendu compte de la mission qu’il a effectuée au Japon. Concluant le débat général, le Président de la République félicite le Gouvernement pour les différentes réformes entreprises, qui ont fait gagner à notre pays trois places dans le dernier classement Doing Business, le maintenant, ainsi, pour la deuxième fois consécutive dans le groupe des dix meilleurs réformateurs au monde.
Le Chef de l’Etat demande enfin au Gouvernement de finaliser dans les meilleurs délais la procédure de séparation à l’amiable engagée avec l’actionnaire majoritaire de la SUNEOR et de diligenter, après évaluation, un schéma efficace de privatisation de cette société, qui prend en compte les intérêts des travailleurs, des industriels et de l’Etat.
• Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a adopté le projet de loi portant approbation du Programme triennal d’Investissements publics 2016-2018.
Le Ministre auprès du Premier Ministre, Porte-parole du Gouvernement

lundi 2 novembre 2015

Intégralité de l'interview du Président Macky Sall : «Ce que veut dire, pour moi, un Sénégal émergent (...) Même en Afrique, le Sénégal ne peut pas être vingt-cinquième, a fortiori dans le monde.»

Le Président Macky Sall est revenu à Dakar samedi soir, après un périple qui l’aura mené à Paris puis à New Dehli où il a participé au sommet Inde-Afrique. Après une escale à Jeddah, le Chef de l’Etat a accordé un entretien exclusif aux envoyés spéciaux de Libération, de L’Observateur et de l’Agence de presse sénégalaise (Aps). Une occasion pour le Chef de l’Etat de revenir sur les grandes questions économiques de l’heure...

Tournée en France et en Inde
«J’étais à Paris dans le cadre de la deuxième édition du Forum économique franco- phone. Je vous rappelle que la première édition avait lieu à Dakar aux lendemains du sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif). Car, pour nous, la Francophonie, ce n’est pas seulement la langue commune, un moyen de partage des valeurs universelles de la démocratie, de la liberté, de la diversité culturelle...Nous pensons que la Francophonie est un espace assez importante sur le plan économique puisqu’elle regroupe 20% des échanges mondiaux.
C’est donc un marché important qu’il faut organiser et c’est la raison pour laquelle Dakar a abrité le premier Forum. Paris devrait donc reprendre le relai. D’où cette rencontre qui a eu lieu en ma présence mais aussi à celle des Présidents gabonais et malgaches, du Secrétaire général de la Francophonie et bien sûr en présence des membres du secteur privé de nos pays respectifs. Nous avons beaucoup échangé sur les moyens à mettre en œuvre pour que cette Francophonie économique soit une réalité. Il fallait donc parler d’abord de la question de la mobilité pour que les hommes d’affaires, les étudiants bref les gens qui ont des choses à échanger puissent circuler librement dans tout l’espace francophone. Nous avons eu des engagements profonds du gouvernement français à travers son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Ils portent sur des mesures nouvelles pour l’allègement de l’octroi des visas. Je pense que nous sommes bien partis pour donner une vocation nouvelle à la Francophonie.»
«En marge de ce Forum, nous avons rencontré plusieurs entrepreneurs présents au Sénégal ou intéressés d’y investir. Il s’agit notamment de Vincent Bolloré, du Directeur général par intérim du groupe Eiffage qui est déjà très présent chez nous. Vincent Bolloré va venir très rapidement au Sénégal pour y développer un grand projet de construction de salles de spectacle.»
«A Dehli, nous avons participé au troisième sommet Inde-Afrique. La deuxième édition de ce rendez-vous très important s’était tenue en 2011 à Addis Abéba. Nous avons noté, lors de cette troisième édition, une présence appréciable de Chefs d’Etat. Ce qui montre l’importance que nous accordons à cette coopération Sud-Sud. L’Inde est un pays qui a eu un parcours similaire au nôtre. Malgré ses 1,2 milliard d’habitants, ce pays exporte aujourd’hui une partie de sa production. L’Inde, c’est aussi une industrie extrêmement puissante avec de grands groupes connus mondialement, de grandes entreprises productrices d’énergie etc.»
«Le gouvernement indien, à travers son Premier ministre (Narendra Modi), s’est engagé à mettre en place une ligne de crédit de 10 milliards de dollars sur les cinq prochaines années. Et ce, en plus des lignes de crédit qui sont déjà en cours d’exécution. Elle va aussi mettre une ligne de 600 millions de dollars destinée à des secteurs comme la Santé. Avec cette ligne de 10 mil- liards, les pays concernés pourront mettre en place des projets qui pourront aider au développement du continent.»
«L’avantage avec l’Inde, c’est que notre partenariat n’est pas contraignant, un partenariat sans préjugé. D’ailleurs, j’ai été reçu par le Premier ministre indien et nous avons vraiment de très belles perspectives.»

Mécanisation de l’Agriculture
«L’Agriculture, comme vous le savez, est le fer de lance même du Plan Sénégal émergent (Pse). Le premier acte du Pse est la transformation structurelle de notre économie qui passe d’abord par plus de production. Et nous avons déjà eu dans le cadre du Plan d’autosuffisance en riz un financement indien de 60 millions de dollars qui est en cours d’exécution. J’ai d’ailleurs demandé au Premier ministre indien, lors de notre audience, d’activer la deuxième phase et même la troisième. Concernant l’Agriculture, nous avons à peu près 150 millions de dollars de l’Inde en plus de ce que l’Etat lui-même va mettre pour la mécanisation de l’Agriculture et l’évolution des semences, entre autres.»
«Le ministre de l’Agriculture l’a déjà rappelé. Par rapport à l’Inde, nous avons des rendements supérieurs en riz dans la vallée. Maintenant, il nous faut disposer d’unités de transformation, de matériels etc. pour avoir un produit extrêmement compétitif d’autant que notre riz ne coûte pas cher. Là où nous sommes, il coûte 460 Fcfa le kilo par exemple, l’Inde est à 1000 Fcfa. Il y a vrai- ment une perspective très importante pour notre secteur rizicole. Mais nous n’allons pas seulement nous arrêter sur la riziculture.»
«Nous allons aussi développer l’horticulture. L’année dernière, nous étions à 86.000 tonnes et cette année, nous tendons vers les 100.000. L’Agriculture sénégalaise est aujourd’hui en train de faire sa révolution tranquillement. Pour l’arachide, nous avons atteint nos objectifs fixés dans le Pse en une année. Et j’ai félicité le ministre de l’Agriculture et tous les producteurs car, cette année 2014-2015, nous avons exporté 150.000 tonnes d’arachide en Chine. Et nous allons augmenter nos objectifs puisque nous les avons déjà atteints. Nous allons mettre les moyens qu’il faut pour accroître cette performance agricole.»

Coopération avec l’Inde dans le secteur de l’Energie
«Vous aurez constaté que ce matin, avant de quitter New Dehli, j’ai pu rencontrer, grâce à la facilitation de la Banque mondiale, toutes les entreprises indiennes qui interviennent dans le domaine solaire. Sur ce plan, l’Inde a réalisé des choses tout à fait exceptionnelles puisqu’elle est passée de 5 mégawatts il y’a cinq ans à 5000 méga- watts, soit une augmentation de 5 giga-watts en cinq ans.»
«Je suis vraiment sorti, de cette rencontre avec les producteurs indiens, reconverti et adepte à 100% des énergies renouvelables. Ces entreprises vont nous permettre d’atteindre des niveaux de performance historiques et de créer une révolution énergétique. Et mon ambition d’amener l’électricité dans tout le milieu rural sera même atteint plutôt que prévu grâce à la rapidité des installations solaires puisqu’il sera possible d’avoir des mini centrales qui seront connectées aux réseaux déjà existants. J’ai beaucoup d’espoir.»

«Haro sur les intermédiaires »
«C’est une expression pour blaguer en fait. J’ai voulu parler de tous ceux-là qui, au lieu de travailler sérieusement, font de l’intermédiation pour soutirer de l’argent. Souvent, je reçois des reproches de certains partenaires qui me disent que cela fait plusieurs mois que leur dossier n’avance pas. Parfois, c’est à cause de ces intermédiaires mais il arrive aussi que cela soit dû à des lenteurs indues.»
«J’ai dit à nos partenaires de ne pas prêter attention à ces types d’arguments. Vous savez, un investisseur privé n’a pas besoin de rencontrer le Chef de l’Etat pour faire avancer son dossier dans un pays qui se veut un modèle de développement. La portée d’entrée, c’est l’Apix. Vous pouvez investir dans le pays, produire, sans jamais rencontrer le Président de la République ou un ministre. Il faut qu’on arrive à cela.»
«Pour en revenir à tous ses coupeurs de route, j’ai tenu à leur envoyer un message très clair. Nous connaissons parfaitement leur identité. Nous savons exactement qui sont ces personnes qui s’adonnent à ce jeu.»

Lutte contre la corruption
«Il faut reconnaître que dans grands efforts ont été faits pour instaurer la transparence au Sénégal et lutter contre la corruption. On ne peut pas dire que tout a été fait parce que c’est un processus continu. Il faut donc maintenir le cap et maintenir la pression. C’est à dire faire en sorte que les performances du Sénégal qui ont été saluées par différentes institutions, ne soient pas vaines. L’ensemble des agents de notation, en particulier l’Indice Mo Ibrahim qui est la référence mais aussi le Doing Business qui a confirmé notre statut de pays réformateur. C’est une très bonne chose mais nous n’allons pas nous en arrêter là. Nous allons tout faire pour raccourcir encore les délais concernant les autorisations de construire. Il faut qu’on aille plus de l’avant. On ne peut se contenter seulement des résultats que nous avons.»
«Nous allons également poursuivre la lutte contre la corruption. Nous avons déjà adopté plusieurs lois dans ce sens notamment la loi sur la transparence budgétaire, la loi sur la déclaration de patrimoine, la création de l’Ofnac...Tout cela contribue à donner un contenu concret à notre code de conduite nationale. 
Ce qui renforce la bonne gouvernance au Sénégal dans un état de droit où les citoyens sont égaux devant la loi, libres mais dans le respect des autres individus et des institutions. Car liberté ne veut pas dire anarchie. Il faut que l’on soit très clair sur ce plan. Personne ne peut faire ou dire ce qu’il veut.
On ne peut pas bafouer les règlements et lois du pays au nom de sa liberté. Il y a des choses qu’on fait chez nous, on ne peut pas imaginer faire la moitié aux Etats Unis ou en France. Il y’a chez nous des gens qui pas- sent tout le temps à vouloir ternir l’image des institutions. Quelque soit le jeu de l’adversité politique, il y’a des limites qu’on ne peut pas franchir.»

Suneor
«Nous avons essayé depuis plusieurs années de trouver une solution. Nous sommes arrivés à la conclusion, d’accord parties, qu’il fallait se séparer à l’amiable. Il ne s’agit pas là de diaboliser le repreneur, qui est un privé. Nous avons tous fait le constat à savoir que ça ne marchait pas. L’arachide a tellement d’importance dans notre pays que l’Etat ne pouvait pas rester les bras croisés. Chaque année, nous mettons des milliards pour que les campagnes arachidières soient couronnées de succès.»
«Nous avons donc décidé, compte tenu des difficultés, de nous séparer à l’amiable pour que la Suneor reprenne ses activités. Evidemment, l’Etat verra avec Abass Jaber dans quelles conditions nous allons tout régler et cela se faire dans un esprit ouvert, calme et convivial. Nous n’allons pas nous  précipiter pour trouver un repreneur. Nous allons voir tout ça avec l’accompagnement de nos partenaires notamment la Banque mondiale.»
«Pour Transrail, le même constat a été fait que pour Suneor. Sauf que là, c’est entre les gouvernements maliens et sénégalais. Nous travaillons avec l’opérateur (ndlr, Abass Jaber) pour une sortie honorable afin de reprendre le dialogue avec les partenaires financiers qui pourront financer la réhabilitation du chemin de fer avec un schéma de concession qui va permettre de donner une seconde vie aux rails.»

Senegalairlines
«Senegal airlines est un cas différent parce que l’Etat et les privés s’étaient engagés dans le développement d’une compagnie aérienne. Or, ce secteur est extrêmement concurrentiel pour ne pas dire que le marché est féroce. La société a été sous capitalisée. Ce qui a fait que dès la première année d’activité, elle a perdu 11 milliards de F Cfa. Mais cela ne nous a pas découragé à notre arrivée. Il faut maintenant que des mesures fortes soient prises pour sauver cette compagnie avec les privés et nos partenaires. Nous sommes dans des discussions très avancées et certainement une solution devrait être trouvée d’ici fin novembre.»

Aibd
«Vous avez constaté qu’il y’a plusieurs sociétés en difficultés. Aibd, Suneor, Transport, Fraport un peu...Cela montre que lorsque l’Etat s’engage, il doit d’abord se prémunir de garanties pour éviter ces situations que nous constatons. Avec Aibd, ce qui se passe c’est que l’aéroport devrait être livré déjà en 2013 et là nous sommes en fin 2015 même si les travaux ont été faits à 85%. Nous avons eu plusieurs séances de discussions avec Ben Ladin group, les auto- rités saoudiennes, les bailleurs de fonds... Nous avons déjà dépensé 300 milliards et cet aéroport doit être livré. Imaginez que tous les travaux qui doivent accompagner cet aéroport sont déjà terminés. Nous avons demandé à l’opérateur de terminer les travaux, où de dégager. Le gouvernement travaille là dessus et avant fin novembre nous aurons une réponse définitive.» «Mais je dois dire qu’avec certains projets que nous avons hérité, nous avons pu approfondir la collaboration. C’est le cas de Dubai Port Word avec qui nous avons signé un mémorandum pour le Port de Bargny.»

Le Sénégal, parmi les 25 pays les plus pauvres au monde ?
«Ce n’est même pas la peine que je com- mente ça d’autant qu’il y’a eu pas mal de réactions et le Gouvernement a déjà apporté les éclairages nécessaires. Ça n’a même pas de sens quand on voit la position économique du Sénégal, notamment ses revenus, ses moyens d’intervention etc. Même en Afrique, on ne peut pas être vingt-cinquième, à fortiori dans le monde. Avec la lecture des chiffres et des paramètres différents, le résultat est autre. Au même moment où on évoque ce classement, nous avons eu une bonne nouvelle venant de la Banque mondiale avec le classement Doing Business, les félicitations du Président Barack Obama sur l’action diplomatique du Sénégal au Burkina...» 

Projet de loi des finances 2016
«Je confirme le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan : le Sénégal a été installé sur les rails de l’indépendance économique avec ce projet de budget adopté en Conseil des ministres. Pour la première fois, le budget du Sénégal va franchir la barre des 3000 milliards de F Cfa. Pour la première fois aussi, le budget consolidé d’investissement qui va permettre de satisfaire les besoins des populations en matière de routes, d’électricité, d’accès à l’eau potable, à l’assainissement, à l’éducation etc, est de 1048 milliards de F Cfa. Cela montre que nous sommes sur la voie de notre souveraineté budgétaire d’autant que 58% des ressources sont financés par le budget national. Mon ambition est qu’on puisse totalement se passer de l’aide.»
«Mais il faut savoir que ces résultats ne vont pas de pair avec le gaspillage. C’est pour- quoi, nous avons réduit sensiblement le budget de fonctionnement. Nous allons poursuivre la réduction du train de vie de l’Etat. La compression des agences et certaines directions va se poursuivre et nous faisons tout pour maîtriser les charges de fonctionnement, c’est-à-dire tout ce qui est logement, téléphone, dépenses en eau... Et les gains qui vont découler ce cette série de mesures vont être exportés vers l’investissement et c’est d’ailleurs pour ça que nous sommes capables aujourd’hui d’engager des dépenses pour construire des universités, entre autres projets.»

Recours abusifs devant l’Armp
«Nous avons parfois beaucoup de retards dans l’exécution de certains marchés. C’est vrai que nous avons mis en place un code des marchés contraignant pour garantir une transparence dans les marchés publics. Mais, il ne faut que des concurrents privés utilisent ces mécanismes pour alourdir davantage les procédures de passation de marchés. Nous avons vécu ces recours abusifs dans des marchés financée par la coopération indienne. Aujourd’hui, on saisit l’Armp et quand on n’a pas un avis favorable, on dépose un recours devant la Cour suprême...Il se trouve que les projets pour lesquels des appels d’offres ont été lancés attendent au moins deux ans pour pouvoir démarrer. Ce qui n’est pas acceptable. Nous sommes en train de réfléchir avec tous les acteurs pour éviter l’usage abusif des dispositions du Code des marchés. Ce n’est pas parce qu’on est pas satisfait à la suite d’une adjudication provisoire que l’on doit bloquer un projet. Le Gouvernement travaille avec l’Armp pour voir pour faite sauter ces goulots d’étranglement.»

Enjeux du Pudc
«Après les premières polémiques, tout le monde est d’accord aujourd’hui que le Pudc est un modèle réussi de politique de développement. Je rappelle que le Pudc est le produit de mes tournées économiques que j’ai faites avant mon élection comme Président de la République. Trois années et demi de tournées qui m’ont conduit au cœur du Sénégal des profondeurs. Et le Pudc est la compilation de toutes les doléances que j’avais reçues. L’accès à l’eau, aux pistes rurales, à l’électrification, l’allègement des travaux des femmes à travers l’accès aux machines... Tout a été pris en compte par le Pudc, grâce au soutien du Pnud. C’est un programme de 400 milliards de F Cfa sur lesquels nous avons déjà engagé la première phase qui est de 113 milliards de F Cfa sur deux mois.
Et justement, nous avons confié ce programme au Pnud pour éviter que les recours abusifs viennent nous perturber. Je veux raccourcir les délais, accélérer la cadence pour que ce qu’on devait faire dans dix ans, on puisse l’accomplir par exemple dans quatre ans. Voilà le rythme dans lequel je travaille. La transparence est quasi importante mais il faut qu’on travaille plus rapidement. Il faut pré- ciser que le Pnud n’est que l’entité qui exécute, qui organise les marchés et les entreprises qui postulent sont, pour l’essentiel, sénégalaises. Même l’armée est impliquée dans l’exécution du programme.
A côté du Pudc, nous avons aussi lancé le Promo ville qui, comme son nom l’indique, est destiné à la promotion des villes. Il va intervenir dans l’électrification des villes pour lutter contre l’insécurité surtout, mais aussi dans la construction de voiries.» «Pour taquiner mes parents de Foudiougne, prenez une ville comme Gossas où la commune n’a pas les moyens de faire la voirie. Nous allons donner à chacune des communes concernées les moyens pour réaliser des voiries, faire l’assainissement... Et ce programme évalué à 80 milliards de F Cfa qui sera le pendant urbain du Pudc, va être confié à Ageroute. Aussi, nous allons avoir un développement équilibré.»

«Aller vite et bien» : Macky Sall, un homme pressé ?
«Je suis très loin d’être un homme pressé. Je considère juste que le sous-développement n’est pas une fatalité. Et nous ne pouvons pas rester très longtemps avant d’atteindre un certain niveau de développement. Ce n’est pas une question d’être pressé. Si vous voyez le Pse, l’horizon est 2017. Encore que nous pourrons obtenir les objectifs en 2015 si le rythme actuel est maintenu. Ce n’est pas mon bilan qui est en jeu, il s’agit d’amorcer les pratiques, les bonnes politiques pour que le Sénégal sorte de l’ornière. Nous avons vu ça avec beaucoup de pays, comme la Corée (du Sud), qui ont fait un bon qualificatif. Nous y sommes presque et on le voit déjà dans l’arachide, dans le riz. On est passé au- jourd’hui de 400 à 900.000 tonnes, pour vous dire. Regardez aussi tout ce que nous sommes en train de faire dans l’enseignement supérieur. Donc, il faut se mettre au travail. Le seul combat qui vaille et qui mérite notre énergie, c’est le développement du Sénégal. Nous devons nous battre pour le développement et le bien être des populations.»

Le Sénégal émergent, selon le Président
«A mes yeux, le Sénégal émergent, c’est lorsque, dans une dizaine ou une quinzaine d’années, les enfants qui seront nés en 2030 soient des citoyens d’un pays où chacun pourra réaliser sa «légende personnelle» pour reprendre Paolo Coelho que je lis souvent (Ndlr : un exemplaire de la dernière publication du célèbre auteur était à côté du Président). Un Sénégal émergent, c’est aussi quand le pays aura les moyens nécessaires de satisfaire ses citoyens sans distinction, un pays qui compte dans le concert des Nations par son économie et sa diplomatie. Et par la grâce de Dieu, nous avons des indices très probants surtout avec nos ressources naturelles, notamment le pétrole et le gaz. Vous voyez que je n’ai pas beaucoup abordé ce sujet parce que je préfère toujours avoir de belles surprises plutôt que de communiquer sur des hypothèses. La perspective peut être extrêmement positive si on se concentre sur l’essentiel. Nous devons être optimiste.»
«J’ai dit aux investisseurs indiens «kou yekh niakk», parce que l’Afrique est la prochaine frontière du développement, ça c’est indéniable. Nous avons un marché puissant. C’est maintenant qu’il faut se positionner et non pas attendre que l’Afrique soit une puissance pour venir se bousculer.» 

Libération