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lundi 29 juin 2020

CONSEIL DES MINISTRES DU 24 JUIN 2020

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé le Conseil des Ministres, le mercredi 24 juin 2020, à 10 heures, au Palais de la République.
Le Chef de l’Etat a, à l’entame de sa communication, rappelé au Gouvernement l’impératif d’accentuer la vigilance, l’engagement communautaire et la mobilisation permanente des personnels et services de l’Etat, afin d’asseoir la maîtrise durable de la pandémie de la COVID-19 et sa gestion inclusive et efficace.  
Le Président de la République a, à ce titre, invité les ministres concernés à prendre toutes les dispositions requises en vue de la reprise, dans les meilleures conditions, des enseignements, pour les classes d’examen, prévue demain, jeudi 25 juin 2020. 
Le Chef de l’Etat a, en outre, invité le Ministre des Finances et du Budget, les Ministres en charge du Développement Communautaire, de l’Economie et du Travail à accélérer l’exécution de la phase d’application finale des mesures financières, fiscales et sociales du Programme de Résilience Economique et Sociale, préparatoires au déploiement imminent de la phase de relance. 
Le Président de la République a, dans cet élan, informé le Conseil qu’il présidera prochainement une réunion consacrée au Programme de Relance de l’économie nationale, qui s’inscrira dans le cadre de la réalisation de l’objectif stratégique visé par le Plan Sénégal Emergent (PSE), référentiel unique des politiques publiques, c’est-à-dire : « Un Sénégal émergent en 2035 avec une société solidaire dans un État de droit ». 
Le Chef de l’Etat a, dans ce contexte, souligné la haute priorité qui sera consacrée par le Programme de Relance aux secteurs de la santé et de la protection sociale, mais également au développement de nouvelles capacités productives et à leur transformation locale grâce à la densification du tissu de Petites et Moyennes Entreprises (PME) et de Petites et Moyennes Industries (PMI) sénégalaises. 
Le Président de la République a, à cet égard, indiqué, aux membres du Gouvernement, l’importance de consolider la mutualisation des ressources des structures publiques d’encadrement et de financement des PME/PMI. Il a, dans cet esprit, engagé davantage le Ministre de l’Economie sociale et Solidaire, en relation avec la Délégation à l’Enreprenariat Rapide et les institutions d’appui technique et de microfinance, à élargir les actions d’autonomisation économique par le renforcement significatif des activités de formation et de financement des femmes et des jeunes sur l’ensemble du territoire national. 
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, demandé au Ministre des Finances et du Budget, en relation avec les ministres chargés de l’Intérieur et de l’Environnement, d’accorder une attention particulière aux programmes initiés par l’Agence de Sécurité de proximité (ASP) et l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande muraille verte (ASRGM) au moment où il est attendu pour l’année 2020, une pluviométrie importante sur toute la bande sahélienne et soudanienne.
Le Président de la République a, dans le même ordre d’idées, invité le Ministre de la Fonction Publique à finaliser, sans délai, le processus de recrutement de personnels techniques et interministériels prévus pour les années 2019 et 2020.  
Le Président de la République, au titre de la gestion et du suivi des affaires intérieures, a rappelé au Gouvernement, la nécessité de mobiliser toute la production nominale des infrastructures et dispositifs hydrauliques disponibles, afin d’assurer la distribution régulière et suffisante de l’eau potable aux populations.
Le Chef de l’Etat a, dans le cadre du déploiement du programme national de villes vertes intelligentes, instruit le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre en charge de l’Urbanisme de prendre toutes les dispositions adéquates et immédiates, en vue de finaliser, avec le concours des services du Cadastre, la cartographie intégrale des assiettes foncières relevant des Pôles urbains de Diamniadio, du Lac Rose et de Daga Kholpa.
Le Président de la République a, dans cette dynamique, informé le Conseil, de sa décision de confier l’assiette foncière disponible de 30 hectares à l’Aéroport de Yoff à la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC), afin de renforcer l’aménagement durable et la valorisation équitable de la zone concernée à travers des offres publiques d’aménagement et de vente, répondant aux principes de transparence et de rentabilité pour l’Etat.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique.
Au titre des Communications, 
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur l’exécution du budget.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale.
Le Ministre de la Fonction publique et du Renouveau du Service public a fait le point sur le programme de recrutement de l’Etat pour l’année en cours.
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait le point sur l’exécution du Programme de Résilience économique et sociale.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur la gestion de la pandémie de la COVID-19.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la mise en place des intrants et matériels agricoles.
Le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement a fait le point sur les projets de mobilisation des ressources en eau.
Le Ministre de l’Education nationale a fait le point sur le réaménagement du calendrier scolaire, en ce qui concerne l’année scolaire 2019-2020.
Le Ministre des Pêches et de l’Economie maritime a fait une communication sur la Stratégie portuaire nationale.
Le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable a fait une communication sur les nouvelles assiettes foncières à classer.
Le Ministre de la Culture et de la Communication a fait le point sur l’état d’avancement du déploiement de la couverture du réseau de diffusion de la Télévision Numérique Terrestre (TNT).
Le Ministre en charge du Suivi du Plan Sénégal émergent (PSE) a fait le point sur les avancées et la mise en œuvre des réformes prioritaires.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
  • Le Projet de décret prorogeant l’année scolaire 2019-2020 ;
  • Le Projet de décret portant à soixante-cinq (65) ans l’âge d’admission à la retraite des médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes et docteurs vétérinaires. 
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris la décision suivante :
Monsieur Salihou KEITA, Economiste, Spécialiste en Passation des Marchés publics, précédemment Secrétaire général de l’Agence nationale de la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), est nommé Directeur général du Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal (CICES), en remplacement de Monsieur Cheikh NDIAYE admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

MESSAGE À LA NATION DE SEM LE PRÉSIDENT MACKY SALL: LEVÉE DE L’ÉTAT D’URGENCE INSTAURÉ DANS LE CADRE DE LA LUTTE CONTRE LA MALADIE À CORONAVIRUS COVID-19

Mes chers compatriotes, 
En raison du confinement qui ne me permet pas d’accueillir le dispositif habituel de diffusion, je m’adresse à vous ce soir par visioconférence. 
Trois mois après la proclamation de l’état d’urgence le 23 mars 2020, je souhaite vous entretenir du chemin parcouru et de nos perspectives dans notre lutte contre la pandémie à coronavirus, COVID-19. 
Cette lutte, chacune et chacun de nous en supporte le coût, parce que nous la menons ensemble, dans l’unité et la solidarité, grâce à la synergie de nos efforts. 
C’est pourquoi je tiens d’abord à remercier toutes les forces vives de la Nation qui ont permis cette symbiose : 
  • l’Assemblée nationale, majorité, opposition et non-inscrits confondus ;
  • le Gouvernement et les autres Institutions de la République ; 
  • les autorités locales, les partenaires sociaux, le secteur privé, les guides religieux, les chefs coutumiers, la société civile et les mouvements citoyens. 
J’exprime notre gratitude aux pays amis et aux partenaires multilatéraux qui soutiennent nos efforts.
Je salue le travail remarquable des médias qui contribuent à mieux faire connaitre la maladie et les moyens de la combattre.  
J’encourage vivement nos élèves des classes d’examen, leurs enseignants, les personnels d’encadrement et de soutien qui ont repris le chemin de l’école.   
Quand je m’adressais à vous le 23 mars dernier pour proclamer l’état d’urgence, le monde comptait plus de 340 000 personnes affectées par la pandémie COVID-19, dont plus de 15 000décédées. 
Notre pays en était à un total de 79 malades, guéris, zérodécès et 71 patients sous traitement. 
A la date d’aujourd’hui, la maladie a atteint plus de 10 100 000personnes à travers le monde et causé plus de 502 000 décès.   
Notre pays totalise 6698 personnes testées positives, dont 4341guéries, 108 décédées et 2248 actuellement sous traitement et un malade évacué.
Je prie avec vous pour que nos morts reposent en paix et que nos malades recouvrent la santé.
Malgré l’augmentation du nombre de cas positifs, notre système de santé continue de montrer ses capacités de résilience et d’adaptation dans l’accueil et le traitement des malades. 
Nos performances dans la riposte anti COVID-19 sont en effet considérables :
A ce jour, le SAMU a reçu plus de 726 000 appels d’alerte.
Nous avons réalisé plus de 78 338 tests.  24 824  contacts ont été suivis par nos services.
Le taux de létalité au Sénégal est de 1,5%, contre une moyenne africaine de 2,5% et de 5,2% au niveau mondial.
Le Sénégal affiche un taux de guérison de 64,8%, contre une moyenne africaine de 48% et mondiale de 50%.
A l’échelle nationale, les statistiques montrent que les principaux foyers de la pandémie sont essentiellement localisés dans les régions de Dakar, Diourbel et Thiès, qui concentrent 92% des cas de contamination
Le Département de Dakar à lui seul totalise 54% des cas recensés sur l’ensemble du territoire national. 
Dans ces trois régions, il convient donc de redoubler de vigilance et d’effort pour arrêter la propagation de la maladie en intensifiant les campagnes de proximité.  
Je tiens, une fois de plus, à exprimer notre gratitude et rendre hommage à notre remarquable corps médical, para médical et aux personnels de soutien, pour leur compétence, leur engagement et leur disponibilité. 
Je réitère nos remerciements aux autres Services de l’Etat mobilisés dans la riposte, à notre dynamique et dévouée Administration territoriale et à nos vaillantes Forces de défense et de sécurité déployées dans le cadre de l’état d’urgence.
En dépit de nos performances dans la riposte sanitaire, je dois cependant rappeler, avec insistance, que la lutte contre la pandémie n’est pas encore finie. La maladie est toujours là et toutes les projections montrent que le virus continuera de circuler durant les mois à venir. 
Nos Services de santé et tous les autres acteurs mobilisés dans la riposte anti COVID-19 donnent le meilleur d’eux-mêmes. 
Mais en définitive, l’issue de notre lutte contre notre ennemi commun dépendra, en grande partie, de nos propres comportements individuels et collectifs.
Il nous faut, par conséquent, redoubler d’efforts dans les attitudes qui empêchent la propagation du virus : se laver fréquemment les mains, respecter la distanciation physique, éviter les rassemblements, non nécessaires, limiter les déplacements et porter correctement le masque. 
Il est établi que le port du masque réduit considérablement la circulation du virus ; et je rappelle qu’il est obligatoire dans tous les espaces publics, les lieux de travail, publics et privés, les transports et les commerces. 
Dans ce front uni que nous menons contre ce terrible fléau, le port du masque est à la fois une mesure de protection de soi-même et de son prochain ; mais aussi un acte de civisme et un engagement patriotique vis-à-vis de la Nation.
J’appelle, par conséquent, à une mobilisation de toutes et de tous, pour le respect des gestes barrières et le port systématique et correct du masque. 
J’invite instamment les élus locaux, les partenaires sociaux, le secteur privé, les guides religieux et coutumiers, la société civile et les mouvements citoyens à poursuivre leur action d’alerte, de veille et de sensibilisation dans nos villes, nos villages, nos quartiers et nos communautés. 
Veillons particulièrement aux personnes âgées et à celles souffrant de certaines pathologies, parce qu’elles sont les plus vulnérables aux formes sévères de la maladie. 
J’appelle, une fois de plus, à ne pas stigmatiser les malades de la COVID-19.
Un malade mérite compassion, pas la stigmatisation. Stigmatiser un malade, c’est ajouter de la souffrance à la souffrance ; c’est faire offense aux valeurs socio- culturelles et religieuses qui nous enseignent de traiter les autres comme nous voudrions être traités ; et de ne pas faire aux autres ce que nous ne voudrions pas qu’on nous fasse.   
Mes chers compatriotes, 
En plus d’être une crise sanitaire majeure, la pandémie COVID-19 affecte durement l’économie nationale. D’après les dernières évaluations, notre taux de croissance économique passerait de 6,8% à 1,1%, voire moins.
Plusieurs secteurs de l’économie comme les transports aériens, le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, la culture et les loisirs, l’artisanat et le commerce de produits agricoles, sont à l’arrêt, ou au ralenti.
Voilà pourquoi j’ai mis en place le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la pandémie COVID-19, FORCE-COVID-19, doté de 1000 milliards de FCFA, pour financer le Programme de Résilience Economique et Sociale. 
Ce Programme, qui vise à renforcer notre système de santé et soutenir nos ménages, notre diaspora, nos entreprises et les salariés, est en cours d’exécution. 
Sur la composante santé, le Programme nous a permis de dérouler sans tarder notre stratégie de riposte à la pandémie, par : 
  • l’achat massif d’équipements et de produits médicaux ; 
  • le relèvement substantiel du plateau sanitaire existant, l’aménagement et l’équipement de nouvelles structures de traitement des épidémies, soit 33 Centres répartis à travers le pays ; 
  • enfin, la prise en charge des malades et des personnes confinées.   
Nous allons renforcer ces acquis.
Ainsi, sur la séquence 2020-2021, l’Etat recrutera 500 médecinset 1000 agents professionnels de la santé, notamment infirmiers et infirmières, sages-femmes, ainsi que des personnels de soutien. S’agissant des médecins, la priorité sera accordée aux districts éloignés et aux spécialistes. 
En outre, le Gouvernement mettra en place, sur la période 2020-2024, une ambitieuse stratégie de modernisation du secteur de la santé et de l’action sociale, à travers le Plan d’investissement pour un système de santé et d’action sociale résilient et pérenne, dont une composante dédiée à la télésanté. Ce Plan sera adopté prochainement lors d’un Conseil présidentiel.  
S’agissant du soutien aux ménages, en plus de la prise en charge par l’Etat des factures d’électricité des abonnés de la tranche sociale, pour un bimestre, la distribution des denrées de première nécessité est engagée depuis le 11 avril. 
Cette opération d’envergure, jamais réalisée, a nécessité la mobilisation de plus de 4000 camions pour acheminer l’aide à 1.100.000 ménages sur l’ensemble du territoire national, soit environ plus de la moitié de la population.  
A ce jour, sur les 552 communes du pays, 438 ont terminé la distribution ; le reste des opérations est en cours dans 114communes, soit un taux de réalisation de
79,34%. Toute la distribution devra être achevée le 15 juillet prochain au plus tard.
Des quotas spécifiques seront alloués aux chauffeurs du transport interurbain (14.000 kits), aux réfugiés (4 262 kits), aux titulaires de Cartes d’égalité de chance (54. 219 kits) et aux personnes omises du Programmes national de bourses de sécurité familiale (42. 650 kits).  
Concernant l’appui à la Diaspora à hauteur de 12,5 milliardsde FCFA, la plateforme ouverte à cet effet a enregistré plus de 200 000 inscriptions provenant de 142 pays.  60 000 demandes ont été déjà satisfaites.  Les opérations se poursuivent avec la troisième et dernière phase.
En outre, le Gouvernement a facilité le rapatriement de 3505 compatriotes bloqués à l’étranger par la fermeture des frontières aériennes. Les vols se poursuivront pour une vingtaine de pays, jusqu'au 3 juillet. 
Pour le compte du secteur privé, le Programme de Résilience économique et sociale a permis : 
  • le paiement de créances du secteur privé sur l’Etat pour un montant de 121 960 804 055 de FCFA ;
  • des reports d’échéances au niveau des banques pour un montant de 135 milliards de FCFA ;
  • et l’opérationnalisation du mécanisme de financement dont les entreprises bénéficiaires ont pu ainsi obtenir des crédits de trésorerie à des taux préférentiels, pour un montant d’environ 10 milliards de FCFA. 
Ce mécanisme aide à couvrir des charges incompressibles pour maintenir 5 374 emplois. 
Enfin, la Délégation à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes a soutenu à hauteur de 15,8  milliards de FCFA le secteur de la pêche, le cofinancement pour l’acquisition de matériels agricoles, la confection de 10 millions de masques et le commerce de produits horticoles menacés par la crise, notamment l’anacarde, l’oignon et la mangue.
Avec ses partenaires, la DER travaille également à la structuration d’un financement de 12 milliards de FCFA en soutien à l’élevage et à la campagne agricole.  
Mes chers compatriotes, 
Depuis trois mois que nous luttons contre la pandémie de COVID-19, nous en mesurons pleinement les effets, par les êtres chers perdus, nos malades hospitalisés, notre vie sociale et notre économie profondément perturbées.
Malgré toutes ces difficultés, nous devons rester debout, combatifs et compter sur nos propres forces d’abord dans une lutte sur deux fronts : celui de la santé et celui de l’économie.  
Voilà le défi qu’il nous faut désormais relever : lutter pour préserver nos vies et notre santé, et reprendre toutes nos activités productives pour remettre pleinement notre économie en marche. 
De la même manière que nous ne pouvons pas laisser au virus nos vies et notre santé, nous ne pouvons, non plus, lui laisser la vie et la santé de notre économie. 
Ainsi, mes chers compatriotes, tenant compte de cette double nécessité vitale, j’ai décidé de lever l’état d’urgence et le couvre-feu y afférent à compter de demain, 30 juin 2020 à 23 heures. 
L’horaire de bureau qui était aménagé pour l’Administration de 9 heures à 16 heures depuis l’allègement de l’état d’urgence en mai, est rétabli dans sa séquence normale, de 8 heures à 17 heures, avec la pause habituelle de 13 heures 30 à 14 heures 30.
La fermeture des marchés publics un jour par semaine pour nettoiement reste en vigueur.  
En raison du risque élevé de propagation du virus qu’ils présentent, les lieux accueillant des activités de loisirs à huis clos resteront fermés. 
La réouverture des frontières aériennes se fera à partir du 15 juillet prochain ; et les vols internationaux reprendront ainsi selon un protocole sanitaire défini.  
Les frontières terrestres et maritimes restent fermées jusqu’à nouvel ordre. 
Dès à présent, il nous faut aussi anticiper et nous organiser en nous préparant à l’ère post COVID-19. A cet effet, le Gouvernement me soumettra prochainement un Programme de Relance de l’Economie nationale sur lequel il travaille déjà. 
Ce Programme reposera sur nos bases productives, dont l’agriculture, qui bénéficie pour la présente campagne de ressources budgétaires exceptionnelles de 60 milliards de FCFA, contre 40 milliards pour la précédente.
De même, la Banque mondiale a octroyé un financement de 150 millions de dollars pour soutenir le renforcement de la résilience et la productivité agricoles. 
Ce projet aidera à accroître l’exportation de cultures à haute valeur ajoutée, dont la filière horticole, à améliorer la productivité de l'élevage laitier et réduire le taux de mortalité des petits ruminants. 
Tous ces efforts viennent consolider notre quête d’autosuffisance alimentaire. Cette crise rend en effet plus évidente la nécessité de réaliser au plus vite cet objectif, en produisant plus et en transformant davantage nos produits d’agriculture, d’élevage et de la pêche.
Comme je l’ai indiqué dans mon message du 11 mai dernier, le Programme de relance de l’économie nationale post COVID-19, soutiendra aussi les initiatives créatives développées dans le cadre de la lutte contre la pandémie et la promotion de l’industrie pharmaceutique nationale. 
Nous allons, en même temps, poursuivre et adapter les réformes et projets du PSE, renforcer nos politiques d’équité territoriale et consolider le processus d’industrialisation entamé dans les Parcs industriels et les Zones économiques spéciales, dont les Agropoles. 
Je tiens particulièrement à ce que l’Etat et ses démembrements, y compris les sociétés à participation publique, ainsi que le secteur privé valorisent davantage le contenu local dans la commande publique des biens et services. 
Mais tous, ensemble, nous devons faire du consommer sénégalais non pas un effet de mode ou de conjoncture, mais l’affirmation d’une véritable culture de souveraineté économique. Il nous faut davantage développer un état d’esprit de nature à faire ancrer durablement une culture du produire et consommer sénégalais !  
Mes chers compatriotes,
En levant l’état d’urgence, je rappelle, en même temps, quel’urgence sanitaire est toujours là et nous impose un devoir : devoir de vigilance, devoir de responsabilité individuelle et devoir de responsabilité collective. 
Le péril est toujours là, et nous devons continuer la lutte. 
  • Alors, mes chers compatriotes, protégeons-nous, protégeons nos familles, nos communautés et notre pays, pour que vive le Sénégal, en bonne santé, dans la paix, la stabilité et la prospérité. Bonsoir.

dimanche 28 juin 2020

Gorée :

 La place de l’Europe rebaptisée
Par: Babacar WILLANE -Seneweb.com | 28 juin
Gorée : La place de l’Europe rebaptisée
Contrairement à la mairie de Saint-Louis qui reste sourde à l’appel à la disparition de certains symboles de la colonisation, la municipalité de Gorée, elle a eu une oreille attentive. Le maire Me Augustin Senghor et son équipe ont décidé de rebaptiser la place de l’Europe. Désormais, cet espace s’appelle ‘’Place de Liberté et de la Dignité Humaine’’. La décision a été prise, samedi 27 juin, lors de la réunion de l’équipe municipale.

« Cette mesure fait partie des actions importantes décidées par la municipalité de Gorée, site remarquable de la mémoire de la traite et de l’esclavage des noirs pendant 4 siècles et classé à ce titre Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO depuis 1978 en réponse à la persistance des actes de racisme et de violence dans le monde », précise le communiqué final de la réunion.

Les insulaires entendent ainsi être ‘’l’avant-garde’’ du combat contre la violence raciale dont sont victimes les Afro-américains en particulier aux Etats-Unis et les Noirs de façon générale, un peu partout à travers le monde.

En plus, dans un souci de mise en cohérence du Parcours de visite mémorielle de Gorée, il a été décidé de déplacer la Statue de la Libération de l’esclavage de la Maison des Esclaves à la nouvelle Place de la Liberté.

En sus de cela, il est prévu de rendre hommage à Georges Floyd  et à tous les Noirs victimes de crimes raciaux. La cérémonie sera organisée avec des artistes sénégalais à travers des fresques murales et autres expressions artistiques, avec, à la clé, « un grand rassemblement sur la plage de l’île de Gorée en présence des plus hautes autorités ».

En outre, un comité scientifique a été mis en place pour l’élaboration du document conceptuel et d’orientation de ce projet

samedi 27 juin 2020

Me Doudou Ndoye :

 «La Dscos n’a pas le pouvoir de détruire une maison»
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Me Doudou Ndoye : «La Dscos n’a pas le pouvoir de détruire une maison»
La Direction de la surveillance, du contrôle et de l'occupation des sols (Dscos) outrepasse ses prérogatives. Selon Me Doudou Ndoye, qui s'est entretenu avec Walf Quotidien, "la Dscos n’a pas le droit de démolir une maison sans se munir, au préalable, d’une décision de justice. 

L'ancien garde des Sceaux de marteler : «La Dscos est une branche de la gendarmerie chargée de surveiller les titres fonciers de l’État ou du Domaine national. Elle n’a pas le pouvoir, sur la base de sa propre autorité, pour détruire la maison d’une personne. C’est la justice qui peut se prononcer sur cette question. C’est une voix d’exécution. Sa mission est de constater. C’est le juge qui condamne et autorise la destruction»

Honorariat au CESE :


 Un troisième décret publié dans le Journal Officiel
Par: Seneweb News -SenewebNews-RP | 27 juin,
Honorariat au CESE : Un troisième décret publié dans le Journal Officiel
Finalement, informe L’AS dans sa livraison de ce samedi, on est à trois décrets, tous portant sur l’honorariat de l’ancien président du Conseil économique, social et environnemental (CESE). En effet, il est publié dans le Journal Officiel (JO) N°7330 du vendredi 19 juin 2020 une troisième version du même décret différente de celle rendue publique par Yakham Mbaye.

Le leader de la République des Valeurs, Thierno Alassane Sall, de se demander : «Quel crédit accorder à cette session de rattrapage pour repêcher le Décret N° 964 du 17 avril 2020, enfin publié le 19 juin au JO ? Soit trois semaines après les référés et recours du Congrès de la Renaissance Démocratique (CRD) auprès de la Cour Suprême? » Pour lui, la République est en danger parce qu’elle est discréditée chaque jour par les tenants du pouvoir.

Se voulant formel, le juriste Seybani Sougou soutient que le décret publié par Yakham Mbaye est un faux. Il estime que si la Cour suprême n’annule pas le décret antidaté n°2020-964 instituant l’honorariat publié au JO du vendredi 19 juin 2020 ainsi que le décret n°2020-976 publié au JO n°7307 du 29 avril 2020 accordant le statut de présidente Honoraire du CESE à Mme Aminata Tall, les Sénégalais peuvent dire «Adieu à leur justice» sous le magistère de Macky Sall.

vendredi 26 juin 2020

Décès de Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Seck, Khalife général de Thienaba


Décès de Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Seck, Khalife général de Thienaba

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Moins de 24H après le décès de Pape Malick Sy, porte-parole du Khalife général des Tidianes, Seneweb vient d'apprendre le rappel à Dieu, ce vendredi 26 juin, de Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Seck, Khalife général de Thiénaba.

Né en 1930 et 7ème khalife d'Ahmadou Ndack Seck, le guide religieux est décédé, ce matin, vers 3h, des suites d'une courte maladie.

D'après son fils, Serigne Cheikh Mohamed Seck joint par la Rfm, le défunt Khalife, sera inhumé, vers 9h.

Seneweb présente ses condoléances à la famille religieuse de Thiénaba et à toute la ummah islamique

jeudi 25 juin 2020

Urgent : Tivaouane en deuil, Serigne Pape Malick Sy n’est plus
ParMangoné KA
25/06/2020 à 11:46
Serigne Pape Malick Sy n’est plus. Le porte-parole du Khalife général des Tidianes, et Khalife de Serigne Babacar Sy, est brusquement parti ce jeudi 25 juin.
Le benjamin de la famille du premier Khalife de El Hadj Malick SY, Seydi Khalifa Aboubacar SY (RTA), a grandi sous l’ombre de son père Serigne Babacar Sy. Et de son grand frère, feu Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Maktoum, dont il était le confident
Très éloquent, le langage mesuré, Serigne Pape Malic Sy, le père spirituel du mouvement Moustarchidine maîtrisait parfaitement le Coran et la Souna.
Au début de la déclaration du coronavirus, le fils cadet de Serigne Babacar Sy, reconnaissant que cette pandémie est une malédiction divine, avait exhorté les Sénégalais à recourir aux prières. “Tous les régiments du ciel comme ceux de la terre appartiennent à Dieu”, avait-il rappelé.
Senego présente ses condoléances attristés au Khalife général des Tidianes, à la famille éplorée, la Oumma et aux Sénégalais…