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vendredi 27 mai 2016

Envoi de réquisitions aux enseignants : Le Grand Cadre et le Cusems décident de porter plainte contre l’Etat

Après les menaces du président de la République et du ministre de l’Education Nationale d’envoyer des réquisitions aux enseignants grévistes, le Cadre de l’Unité d’Action (Cusems et Grand Cadre) envisage d’ester l’Etat en justice.


Le Cadre de l’Unité d’Action composé du Grand Cadre section Mamadou Lamine Dianté et du  Cusems avait annoncé la couleur, avant-hier, dès après la sortie du ministre de l’Education, en annonçant une conférence de presse pour le lendemain. Hier, elle a annoncé une plainte contre l’Etat. En conférence de presse, les syndicalistes ont dénoncé les propos du ministre Serigne Mbaye Thiam. « Après avoir échoué dans la mise en œuvre de toutes leurs stratégies face à des enseignants dévoués qui luttent pour la survie de l’école, ils ont finalement décidé de recourir à la force aveugle, violant ainsi les droits des enseignants. Plus qu’un aveu d’échec, cette décision représente, par ailleurs, une violation systématique des lois et règlements en vigueur dans notre pays », a fulminé Mamadou Lamine Dianté, en réponse à la décision de l’Etat d’envoyer des réquisitions aux enseignants grévistes.
 
A l’en croire, le fait de contraindre les enseignants à revenir sur des mots d’ordre légalement décrétés, en convoquant l’article 276 de la loi 97 -17, constitue une négation du droit de grève consacré par la Constitution et les conventions internationales ratifiées par notre pays. « Nous fustigeons cette dérive et rappelons que l’école, c’est le temple du savoir. Cette forfaiture ne fera que détériorer davantage le climat social, rendant ainsi plus hypothétique la recherche de solutions. Face à ce déni de justice, nous nous réservons le droit d’ester l’Etat du Sénégal en justice, conformément aux dispositions de l’article 7 de la loi 61-33 », a menacé M. Dianté.
 
Sur ce, il a appelé tous les chefs religieux, coutumiers, la société civile, entre autres,  à discuter avec Macky Sall.  Car, dit-il : « On ne réveille pas les démons de la guerre ».
 
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