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jeudi 21 mai 2015

 Non-respect du protocole signé avec le gouvernement : Le grand cadre menace de perturber à nouveau l’année scolaire

Loin de valider le nouveau calendrier des examens, le Grand cadre des syndicats de l’enseignement (Gcse) est pour la tenue de deux sessions. Quitte à ce que l’année scolaire soit prolongée. Si rien y fait, les enseignants n’épargnent pas de «reprendre la lutte sous des formes plus dévastatrices au second semestre». Ils ont fait face à la presse, hier.

C’est une alerte! Les enseignants n’ont pas encore tourné la page des mouvements d’humeur. Ils n’excluent pas de perturber le système éducatif pour le second semestre. Hier, au cours d’une conférence de presse tenue à son siège, le Grand cadre des syndicats de l’enseignement (Gcse) s’est exprimé sur la «démarche totalement cavalière du ministre de l’Education nationale à propos du réaménagement anti pédagogique».
 A l’en croire, ce nouveau calendrier comporte beaucoup d’incohérences et de pièges pour les élèves. Pour cause, relève-t-il, « il a reporté la date de tous les examens à l’exception des épreuves physiques, comme si l’Education physique et sportive (Eps) n’est pas une discipline, mais un simple jeu d’enfants.
Les élèves de Terminale vont subir exceptionnellement l’épreuve anticipée de Philosophie du baccalauréat avant les compositions du second semestre qui devraient normalement leur servir de pré-test».
 S’y ajoute que «les élèves des classes intermédiaires du Moyen et Secondaire débuteront leurs vacances 24 heures après la fin des compositions du second semestre, sans savoir leurs résultats». Leur coordinateur Mamadou Lamine Dianté note que « les professeurs vont, dans le délai étroit d’une semaine, corriger les copies de compositions, calculer les moyennes, remplir les livrets scolaires et participer aux conseils de classe, puis aller aux jurys du baccalauréat.
Ce qui ouvre la voie à de longues périodes de contentieux à la rentrée prochaine, et tant pis pour les élèves en cas d’affectation de leurs professeurs et que le Bfem se fera en quatre jours ». Mieux, il indique que « dans le contexte des ponctions injustes et injustifiées des salaires, en cas de réaménagement, les enseignants paieraient doublement le prix de la grève qui n’a été qu’une revendication de restitution ».
« Ce qui est naturellement inadmissible, car sauf falsification des rapports des inspections d’académie, il a été expressément demandé la restitution des ponctions que seuls les enseignants ont subi parmi tous les corps qui ont observé des jours de grève». Alors qu’au vu du vaste impact de la grève sur la progression dans les programmes, les enseignants proposent la tenue de deux sessions du baccalauréat et du Bfem.
Et, «cela ne peut se faire que dans le cadre d’une concertation et un accord sur les modalités de prolonger l’année scolaire», d’après eux. C’est pourquoi, ils « rappellent avec force que son mot d’ordre de grève n’a fait que l’objet d’une suspension provisoire».
«Si d’aventure la mauvaise volonté et les provocations du gouvernement se précisent, le Grand cadre se réserve le droit de reprendre la lutte sous des formes plus dévastatrices au second semestre», menacent-ils Le protocole d’accord toujours pas respecté
Toujours face à la presse, le Grand cadre a rappelé que le gouvernement peine à exécuter le protocole d’accord signé, il y a plus d’un an. Depuis, le 17 février 2015, il lutte pour exiger le respect strict dudit protocole. Mamadou Lamine Dianté et Cie, ont soutenu que l’Etat a « garanti la signature et la publication au journal officiel du décret d’application sur la validation avant le 15 mai ».
En outre, ils ont listé les autres points auxquels, ils réclament des satisfactions. Selon eux, le gouvernement «avait engagé son gouvernement à délivrer tous les actes administratifs et à les prendre en charge au niveau de la Direction de la solde, ainsi que la prise en charge financière desdits documents. Et, le ministre du Budget promet de mettre en place une task-force à cet effet, à compter du 19 mai 2015».
La publication des quotas de candidats aux passerelles professionnelles le 15 mai 2015 en fait partie. C’est pourquoi, soutient Dianté, « en exigeant le démarrage effectif de toutes les formations aux dates indiquées, nous invitons le Premier  Ministre à instruire son gouvernement à publier ces quotas et à convoquer sans délai la rencontre de partage sur les « offres de formations » proposées aux titulaires de diplômes spéciaux par la commission ad hoc du ministère de l’Enseignement Supérieur».
Le gouvernement doit aussi rendre effective l’alimentation en eau et électricité de la cité des enseignants de Kounoune, à la date du 15 mai. Mais, avance-t-il, «le rendez-vous est raté car le ministre de l’urbanisme a proposé le 16 août 2015».
 Par ailleurs, les syndicats d’enseignement exigent du Directeur de l’Urbanisme et de l’Habitat la convocation sans délai de la rencontre sur l’octroi de parcelles non viabilisées aux enseignants, entre autres revendications.

Grand Place

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