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mercredi 30 septembre 2015

Vers la généralisation de l’utilisation des langues nationales dans le système éducatif

Le ministère de l’Education nationale a mis en place un comité pour rendre effective l’utilisation des langues nationales dans le système éducatif du Sénégal, a annoncé, mercredi à Dakar, Rokhaya Niang, directrice de cabinet du secrétaire d’État à l’Alphabétisation et à la Promotion des langues nationales.
 ‘’Il y a quelques jours, un comité a été mis en place pour aller dans le sens d’utiliser les langues nationales, dépasser les expériences et d’aller vers la mise à l’échelle et la généralisation’’, a-t-elle dit. Elle s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de finalisation du cadre curriculaire harmonisé pour la formation des formateurs des écoles bilingues formelles et non formelles. 
L’atelier regroupe des représentants du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Togo et de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). A l’issue des travaux, une feuille de route sera produite en vue de mettre en place un plan d’action cohérent pour l’introduction des langues nationales dans les systèmes éducatifs des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). 
’’Tout ce qui est fait jusque-là en termes de réflexions, et de productions pour l’utilisation des langues nationales sera regroupé par ce comité pour que le processus de généralisation puisse partir sur une base solide’’, a-t-elle indiqué. Toutefois, elle a souligné qu’il sera nécessaire de mettre en place une politique linguistique claire sur laquelle s’appuyer pour savoir quelles sont les langues à utiliser dans chaque localité’’. 
Selon elle, il n’est pas évident ‘’d’avoir les performances souhaitées, si l’enfant apprend avec une langue étrangère’’. D’après elle, l’heure de faire un plaidoyer est révolue. ‘’La question des langues nationales devraient dépasser l’état actuel et d’être utilisées dans les premières années de l’école élémentaire. Il faut même aller au delà des premières années de l’école’’, a-t-elle plaidé.
Rokhaya Niang a aussi indiqué que la question de la formation des enseignants est centrale dans ce processus. ‘’Si dans une région, on doit intégrer une langue, il faut que le recrutement des enseignants soit fait sur la base des besoins linguistiques de la localité’’, a-t-elle dit.
 ‘’Il s’agit d’une nouvelle approche bilingue, il faut nécessairement influer sur la formation des enseignants, pour qu’ils puissent porter le nouveau projet pédagogique’’, a-t-elle affirmé. Elle estime que l’utilisation des langues nationales améliorerait la qualité de l’éducation. 
Elle a aussi défendu la nécessité de pouvoir ‘’se baser sur un cadre curriculaire harmonisé qui sert de socle à tous les pays et que tous les pays adapteront selon leurs réalités’’.
 ‘’Au niveau de la formation des enseignants, il n’y avait pas des outils standardisés. Jusque-là, chaque ONG avait ses référentiels et outils de formation. L’Etat aussi avait ses référ
entiels de formation, il faut donc qu’on ait un cadre harmonisé au niveau de la sous-région’’, a-t-elle exhorté.

Auteur: Aps - APS


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