XALIMA NEWS – Les signaux sont déjà au
rouge pour la prochaine rentrée scolaire si le gouvernement ne prend pas
ses dispositions. En effet, le Grand Cadre des syndicats d’enseignants
(Gcse), les deux versions, entend matérialiser, dès la prochaine année
académique, le slogan « Ubbi tey grève tey ». Parce que, disent-ils, le
gouvernement veut de la confrontation à la place du dialogue et de la
concertation.
Les deux versions du
Grand cadre des syndicats d’enseignants ne sont pas restées insensibles
sur les premières tendances des résultats catastrophiques du
Baccalauréat et du Bfem (Brevet de fin d’études moyennes) et l’inertie
du gouvernement sur les points inscrits dans le procès-verbal signé.
S’accordant à relever les résultats des deux examens résultent du manque
de volonté des autorités sur l’effectivité du protocole d’accords qui a
conduit à deux mois de perturbations, il n’en fallait pas moins pour
Oumar Waly Zoumarou et Abdou Faty de tirer la sonnette d’alarme en
prônant d’ores et déjà le « Ubbi tey grève tey » pour la prochaine
rentrée.
Par conséquent, l’année
académique 2015-2016 dont le calendrier n’est pas encore déterminé par
les autorités, est partie pour revivre la même cette situation que les
défuntes années : grève sur grève. Occasionnant encore le non-respect du
quantum horaire qui est en deçà des 900h souhaitées au moment où le
déficit d’enseignants et la pédagogie font défaut. Le résultat est sans
appel : c’est la grande désillusion et désolation sur le taux de
réussite aux examens de fin d’années, notamment le Cfee, le Bfem et le
Bac.
Sous ce sillage, Oumar Waly
Zoumarou, trouve la cause des résultats des examens nationaux sur le
fait que « le Gouvernement a tardé à ouvrir d’abord les négociations et
de matérialiser les points discutés dans un procès-verbal. Ce qui nous a
valu 2 mois de grèves». Non sans rappeler «la sortie du ministre de
l’Education affirmant que la grève n’avait pas impacté le quantum
horaire, on a fini de constater que les perturbations ont contribué à ce
résultat ».
La version Abdou Faty du
Gcse revient sur les différents points inscrits dans le protocole
d’accords avec le gouvernement qui tarde à être matérialisé. Il s‘agit,
selon lui, «du paiement des rappels sur le reclassement. Les questions
des actes administratifs et de la gestion démocratique sont restées sans
suite. Le ministre du Budget refuse de se prononcer sur la question. Le
directeur de la Solde est injoignable ».
«Nous
avons une grande déception. C’est très grave dans la mesure où le
Premier ministre avait dit, le 30 avril, que si ces engagements ne sont
pas respectés, il en tirera toutes les conséquences », a soutenu Abdou
Faty. Suffisant pour lui de proposer à la place de «ubbi tey jang tey »,
nous lui disons « ubbi tey grève tey ». Le 1er octobre, des assemblées
générales se tiendront ».
Le chevauchement des examens indexé
Le
vice-coordonnateur du Gcse, Oumar Waly Zoumarou, indexe l’organisation
des examens du Bac et du Bfem où les professeurs, dit-il, étaient
obligés d’être écartelés entre deux examens. Ce qui montre à suffisance,
soutient-il, que les « autorités ont foulé au pied sur quoi nous étions
tombés d’accord. Rien n’a été respecté. Nous sommes en droit dès la
rentrée prochaine de mettre l’accélérateur pour pousser les autorités à
respecter les engagements ».
« La
manière dont les examens ont été organisés laisse à désirer. Le
gouvernement privilégie la confrontation à la place du dialogue et de la
concertation. Nous prenons acte tout en sachant que l’école n’est pas
une priorité pour ce pays», peste M. Zoumarou.
* Ouverture aujourd’hui, grève aujourd’hui
Sud Quotidien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire