Bataille médiatique entre lanceurs d’alerte et tireurs d’élite
Alors que les questions soulevées se perdent dans les conjonctures, le
Sénégalais lambda ne sait plus à quelle source se fier, et pour couper
l’herbe sous le pied des lanceurs d’alerte, la réplique médiatique des
tireurs embusqués du pouvoir corse la note disciplinaire qui va
désormais jusqu’à la mesure suprême de radiation de la fonction
publique.
Entre les cas Sonko, peu-avant celui du Commissaire
Keita ou plus pernicieusement la mise au placard de la brillante Amsatou
Sow Sidibé, se cache la plaie qui risque de gangréner le slogan de la
bonne gouvernance.
Un slogan galvaudé et qui risque des retours de
bâton fâcheux. Pendant que la salve des « gilets » protecteurs du camp
présidentiel n’apporte aucune once de vérités sur les dossiers soulevés,
préférant en débusquer d’autres plus sales pour mettre tout le monde
dans le même sac pourri, le peuple trahi souffre sa faim en prélude
d’une opération tabaski cauchemardesque qui risque d’être la croix et la
bannière pour des milliers de pères de famille alertés de la pénurie
prochaine. Ce sale temps dans la capitale Sénégalaise n’est pas
seulement dû aux intempéries. Le climat de morosité généralisée tient
aussi de la négligence de nos gouvernants qui semblent plus préoccupés
par les sièges à pourvoir au Haut Conseil des collectivités locales qu’à
la prise en compte immédiate des besoins primaires des Sénégalais.
C’est dans ce contexte de désaffection que le débat s’est installé
autour des questions éminemment stratégiques liées au gaz ou au pétrole,
interpellant des intérêts de plusieurs générations, mettant aussi en
péril l’équilibre social et la quiétude de nos institutions. Des anciens
PM qui boxent dans la catégorie des éboueurs, révélant au passage des
dossiers liés aux fonctions anciennement occupés, de hauts
fonctionnaires qui foulent l’éthique et le droit de réserve lié à leur
statut, des journalistes qui vendent leurs plumes pour se faire bonne
conscience ou pour avoir leur part dans le partage du lion, des citoyens
abusés et otages d’hommes politiques imbus de leurs pouvoirs, ce n’est
pas demain la veille de l’émergence des bonnes mœurs tant chantée.
Au Sénégal, nous avons signé un pacte avec le diable. Et le diable est
dans les batailles politiques dépourvues d’arguments convaincants. Avis
aux donneurs d’alerte, ici gît Sonko, le jeune et brillant inspecteur
des impôts qui voulait être plus royaliste que le roi, disons plus
regardant sur la bonne gouvernance que le chantre attitré, son
excellence Macky Sall. Suivez notre regard pour alerter aussi, dans la
même veine, ces justiciers plumitifs qui n’ont d’arguments que la
cruauté de leurs plumes et qui s’érigent souvent en donneurs de leçons
après avoir chié dans leurs culottes. Où sont les dames de compagnie?
dakaractu
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