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samedi 5 novembre 2016

Rufisque Blocage de l’examen du Ceap du Crfpe



Rufisque  Blocage de l’examen du Ceap du Crfpe
Les examens que le ministère de l’Education organisait hier sur toute l’étendue du territoire pour les instituteurs adjoints en stage de capacitation au niveau des centres régionaux de formation des personnels de l’éducation (Crfpe) ont été perturbés et interdits par les enseignants. Ces derniers qui arguent que le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a organisé cet examen pour les humilier et montrer leur carence au grand public, se sont passés le mot pour envahir les centres d’examen.
A Rufisque par exemple, les copies ont été déchirées et les enseignants qui voulaient composer ont été sortis manu militari par les grévistes. A rappeler que ce test national est destiné au corps des instituteurs adjoints qui étaient en formation diplômante pour renforcer leurs capacités en vue d’améliorer leur niveau. Ces derniers suivaient des cours pendant les vacances du 1er août au 30 septembre. Après les cours, cet examen devrait leur permettre d’acquérir le Cap (certificat d’aptitude pédagogique) pour avancer. C’est vrai que le prétexte de cette formation est le niveau très faible noté chez les enseignants. Ces derniers étaient sélectionnés par cohorte pour subir cette formation de mise à niveau.
Interpellé sur ce sujet, Mohamed Moustapha Diagne, Directeur de la Formation et de la Communication revient le bien fondé de la mesure et dénonce l’intoxication notée dans cette affaire. Ces instituteurs adjoints ont été recrutés le plus souvent sans formation du temps du volontariat, dit-il. Avec ce  programme Moustapha Diagne révèle que chaque année, une cohorte de 4800 enseignants est sélectionnée pour leur mise à niveau. «Le ministre a décidé de leur faire une formation pour la qualité du système. L’an dernier nous avons organisé le test national, avec les syndicats. On a vu les résultats. En fonction du niveau, le ministre a décidé qu’il fallait réguler, agir sur le contenu et sur le niveau. Les plus faibles devraient faire trois ans de formation, les moyens, deux ans, et les niveaux acceptables seulement une année. Le test est obligatoire. Sur les 14 académies, les 7 ont refusé de faire le test», laisse entendre le Directeur de la Formation et de la Communication du ministère de l’Education. Pour ce dernier, sur la qualité, il n’y aura pas de compromission car l’Etat fait des efforts et les enseignants doivent aussi faire des sacrifices. Pour M. Diagne il y a une intoxication et certains auraient signifié aux enseignants que ceux qui sont faibles seront exclus du système et que le ministre veut les humilier, alors que tel n’est pas le cas.
dakaractu

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