Réunions technique et ministérielle sur l’approche « Une seule
santé » pour la lutte contre les zoonoses et les menaces de santé publique
connexes
11 novembre
2016, Dakar
Mesdames, Messieurs les Ministres en charge de la
Santé humaine, santé animale et de l’environnement de l’Afrique de l’Ouest,
Excellence Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO,
Monsieur l’Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique,
Madame la Directrice Régionale de l’OMS Afrique,
Monsieur le Représentant Afrique de l’OIE,
Monsieur le Représentant Afrique de la FAO,
Monsieur le Directeur de l’OOAS,
Madame la Représentante de l’USAID au Sénégal,
Monsieur le Représentant du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC),
Madame la Représentante de la Banque Mondiale,
Excellences Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs des pays de la CEDEAO,
Mesdames, Messieurs les Secrétaires Généraux, Directeurs généraux des Ministères en charge de la santé humaine, santé animale et de l’environnement,
Mesdames, Messieurs les Représentants des partenaires techniques et financiers,
Mesdames et Messieurs, en vos rangs et qualités respectifs,
Excellence Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO,
Monsieur l’Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique,
Madame la Directrice Régionale de l’OMS Afrique,
Monsieur le Représentant Afrique de l’OIE,
Monsieur le Représentant Afrique de la FAO,
Monsieur le Directeur de l’OOAS,
Madame la Représentante de l’USAID au Sénégal,
Monsieur le Représentant du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC),
Madame la Représentante de la Banque Mondiale,
Excellences Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs des pays de la CEDEAO,
Mesdames, Messieurs les Secrétaires Généraux, Directeurs généraux des Ministères en charge de la santé humaine, santé animale et de l’environnement,
Mesdames, Messieurs les Représentants des partenaires techniques et financiers,
Mesdames et Messieurs, en vos rangs et qualités respectifs,
Au nom de Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président
de la République, je voudrais saisir l’occasion qui m’est ainsi offerte pour
souhaiter la plus chaleureuse bienvenue à tous nos hôtes ici présents.
Le Sénégal se réjouit d’avoir été choisi pour abriter
cette importante réunion ministérielle sur l’approche « Une seule
santé » (One health) pour le Programme de Sécurité Sanitaire Mondiale.
Le concept d’« une seule santé » vient-il du
fait qu’avant d’en décider ainsi, il en existait plusieurs ? Je suis bien
tenté de répondre par l’affirmative puisque les filières en santé les distingue
nettement.
En réalité, l’essentiel pour nous est d’avoir compris,
un peu sur le tard il faut le reconnaitre, qu’une approche holistique s’avère
nécessaire pour réaliser l’équilibre sanitaire entre tous les habitants sur
cette planète Terre.
La santé que PEUVENT s’offrir les hommes pour vivre,
ils se DOIVENT désormais et impérativement de la procurer aux autres êtres
vivants, principalement aux animaux.
Les récentes épidémies en Afrique de l’Ouest (maladie
à virus Ebola, fièvre de la vallée du Rift, grippe aviaire, etc.), avec leurs
corollaires de victimes humaines et animales, leurs répercussions sociales et
économiques, auront fini de convaincre les plus sceptiques sur l’impérieuse
nécessité de la collaboration entre les secteurs de la santé humaine, de la
santé animale et de l’environnement pour apporter des réponses synergiques plus
efficaces contre les menaces d’épidémies liées aux zoonoses, qu’elles soient
naturelles, accidentelles ou délibérées.
L’extension rapide des habitats humains, ayant
considérablement modifié la cartographie traditionnelle des contacts entre les
hommes et les écosystèmes, on constate que les échanges de biens entre les
régions du monde se sont accrus, favorisant une intensité des déplacements
humains et la diffusion rapide et large de divers agents infectieux, à travers
des pays et même des continents.
Dans un tel contexte, la santé devient, non plus une
problématique nationale, mais un enjeu mondial qu’il sied de traiter comme tel
avec des dimensions de santé publique, environnementale et animale fortement
liées. Cette situation justifie donc la nouvelle stratégie « Une seule
santé ».
Ainsi, ce Programme a pour ambition de fédérer la
gestion des risques sanitaires et biologiques découlant des changements
climatiques et surtout des changements actuels de comportements des populations
humaines et animales.
L’objectif est de rendre le monde plus sûr, plus
sécurisé, en permettant à nos pays de renforcer leurs capacités à prévenir, à
détecter et à répondre à temps, à tout risque pouvant affecter la sécurité
sanitaire, d’épidémie, de maladies et d’éviter leur propagation par une prise
de mesures appropriées.
Mais bien que ce concept « Une seule santé »
ait été reconnu par la Communauté Internationale, notamment l’alliance
tripartite FAO-OIE-OMS en 2007, de nombreux pays du monde ont encore du mal à
satisfaire aux exigences minimales requises, tout particulièrement à la
jonction entre les secteurs de la santé animale et de la santé publique.
C’est le cas de l’Afrique où de nombreux défis restent
encore à relever pour rendre opérationnelle l’approche « une seule
santé ».
Mesdames et Messieurs,
Face aux menaces actuelles liées aux épidémies, aux
maladies émergentes et ré-émergentes, à la résistance aux antimicrobiens, à la
sécurité sanitaire alimentaire, à la biosécurité et bio sûreté, l’approche
« Une seule santé » trouve toute sa justification et sa pertinence
pour impulser la collaboration multisectorielle et transdisciplinaire au sein
de nos pays mais aussi entre nos pays, puisqu’au-delà du problème de santé
publique qu’elles peuvent entrainer, elles posent aussi un problème de sécurité
publique pouvant entraver les déplacements des personnes et la sécurité des
biens.
C’est pourquoi, l’évaluation du Règlement sanitaire
International (RSI 2005), la mise en place des plateformes « One
health », le renforcement de la surveillance, le renforcement des
capacités de nos laboratoires, la gestion des urgences, le développement des
ressources humaines et tant d’autres mesures appropriées, sont une nécessité si
nous voulons rendre nos systèmes de santé humaine, animale et environnementale
résilients et performants. Ceci est une question d’actualité, une exigence plus
que nécessaire.
C’est dans ce contexte que le Sénégal a mis en place
la plateforme « One health » dont la coordination est assurée par la
Primature avec un Groupe de travail multisectoriel, dont je salue l’engagement,
et qui est composé des points focaux des différents Départements ministériels
et des Partenaires techniques et financiers, des acteurs du secteur privé et de
la société civile, mais aussi du monde universitaire et de la recherche ainsi
que la création de groupes thématiques multisectoriels.
Conformément au Plan Sénégal Emergent (PSE),
référentiel de notre politique nationale économique et sociale, le Sénégal
s’est engagé à fournir des efforts supplémentaires en matière de santé, en
améliorant notamment l’offre et la qualité des services de santé ainsi que les
performances en termes de prévention et de lutte contre les maladies.
En relation avec l’approche « Une seule
santé », certaines initiatives ont déjà prises parmi lesquelles : la
nomination d’un point focal RSI, la création du Centre Opérationnel de Gestion
Interministériel des Crises (COGIC) ainsi que du Centre des Opérations
d’Urgence Sanitaire (COUS), mais également le renforcement de la surveillance
de la santé humaine, animale et environnementale, le renforcement de la
biosécurité et de la bio-sureté, ainsi que l’auto-évaluation du Règlement
Sanitaire International, grâce à l’appui de nos partenaires.
A ce propos, je voudrais, au nom de Monsieur le
Président de la République du Sénégal, remercier le Gouvernement américain pour
la sélection du Sénégal parmi les pays bénéficiaires de la deuxième phase du
programme de Sécurité sanitaire mondiale (GHSA), qui aura permis, entre autres,
la réalisation de certaines initiatives précitées.
Je saisis également cette opportunité pour exprimer
notre gratitude :
- à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour le Centre régional francophone pour la gestion des urgences ;
- à la Banque Mondiale, pour son appui à travers le Projet REDISSE ;
- à la FAO, pour son appui aux programmes de sécurité alimentaire et sanitaire ;
- sans oublier l’OIE, pour l’accompagnement constant envers le secteur élevage.
Ces remerciements vont aussi à l’OOAS pour la création
du Centre Régional de Prévention et de lutte contre les Maladies de Abuja,
conformément à la décision des chefs d’Etats et de Gouvernement de la CEDEAO,
mais aussi pour l’identification du Sénégal parmi les cinq pays devant servir
de laboratoire régional de référence.
Nous félicitons par ailleurs, l’OOAS, du lancement
officiel du projet régional REDISSE, financé par la Banque Mondiale, qui va
accompagner les trois pays (Sierra Léone, Guinée et Sénégal) dans sa première
phase.
Mesdames et Messieurs,
Chers participants,
Chers participants,
Sans nul doute, à l’issue de vos travaux sur
l’approche « Une seule santé », d’importantes décisions ainsi que des
mesures efficaces et synergiques nous seront proposées à travers une feuille de
route régionale consensuelle. Je voudrais, d’ores et déjà, vous assurer de
l’engagement du Sénégal à sa mise en œuvre pour une réalisation concrète de
toute l’ambition que porte ce concept.
Sur ces mots, je déclare ouverte, au nom de Son
Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal, la Réunion
ministérielle de haut niveau sur le Programme de sécurité sanitaire basée sur
une approche « Une seule santé ».
Je vous remercie de votre aimable attention.
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