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mardi 22 novembre 2016

Réunions technique et ministérielle


Réunions technique et ministérielle sur l’approche « Une seule santé » pour la lutte contre les zoonoses et les menaces de santé publique connexes
11 novembre 2016, Dakar
Mesdames, Messieurs les Ministres en charge de la Santé humaine, santé animale et de l’environnement de l’Afrique de l’Ouest,
Excellence Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO,
Monsieur l’Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique,
Madame la Directrice Régionale de l’OMS Afrique,
Monsieur le Représentant Afrique de l’OIE,
Monsieur le Représentant Afrique de la FAO,
Monsieur le Directeur de l’OOAS,
Madame la Représentante de l’USAID
au Sénégal,
Monsieur le Représentant du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC),
Madame la Représentante de la Banque Mondiale,
Excellences Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs des pays de la CEDEAO,
Mesdames, Messieurs les Secrétaires Généraux, Directeurs généraux des Ministères en charge de la santé humaine, santé animale et de l’environnement,
Mesdames, Messieurs les Représentants des partenaires techniques et financiers,
Mesdames et Messieurs, en vos rangs et qualités respectifs,
Au nom de Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République, je voudrais saisir l’occasion qui m’est ainsi offerte pour souhaiter la plus chaleureuse bienvenue à tous nos hôtes ici présents.
Le Sénégal se réjouit d’avoir été choisi pour abriter cette importante réunion ministérielle sur l’approche « Une seule santé » (One health) pour le Programme de Sécurité Sanitaire Mondiale.
Le concept d’« une seule santé » vient-il du fait qu’avant d’en décider ainsi, il en existait plusieurs ? Je suis bien tenté de répondre par l’affirmative puisque les filières en santé les distingue nettement.
En réalité, l’essentiel pour nous est d’avoir compris, un peu sur le tard il faut le reconnaitre, qu’une approche holistique s’avère nécessaire pour réaliser l’équilibre sanitaire entre tous les habitants sur cette planète Terre.
La santé que PEUVENT s’offrir les hommes pour vivre, ils se DOIVENT désormais et impérativement de la procurer aux autres êtres vivants, principalement aux animaux.
Les récentes épidémies en Afrique de l’Ouest (maladie à virus Ebola, fièvre de la vallée du Rift, grippe aviaire, etc.), avec leurs corollaires de victimes humaines et animales, leurs répercussions sociales et économiques, auront fini de convaincre les plus sceptiques sur l’impérieuse nécessité de la collaboration entre les secteurs de la santé humaine, de la santé animale et de l’environnement pour apporter des réponses synergiques plus efficaces contre les menaces d’épidémies liées aux zoonoses, qu’elles soient naturelles, accidentelles ou délibérées.
L’extension rapide des habitats humains, ayant considérablement modifié la cartographie traditionnelle des contacts entre les hommes et les écosystèmes, on constate que les échanges de biens entre les régions du monde se sont accrus, favorisant une intensité des déplacements humains et la diffusion rapide et large de divers agents infectieux, à travers des pays et même des continents.
Dans un tel contexte, la santé devient, non plus une problématique nationale, mais un enjeu mondial qu’il sied de traiter comme tel avec des dimensions de santé publique, environnementale et animale fortement liées. Cette situation justifie donc la nouvelle stratégie « Une seule santé ».
Ainsi, ce Programme a pour ambition de fédérer la gestion des risques sanitaires et biologiques découlant des changements climatiques et surtout des changements actuels de comportements des populations humaines et animales.
L’objectif est de rendre le monde plus sûr, plus sécurisé, en permettant à nos pays de renforcer leurs capacités à prévenir, à détecter et à répondre à temps, à tout risque pouvant affecter la sécurité sanitaire, d’épidémie, de maladies et d’éviter leur propagation par une prise de mesures appropriées.
Mais bien que ce concept « Une seule santé » ait été reconnu par la Communauté Internationale, notamment l’alliance tripartite FAO-OIE-OMS en 2007, de nombreux pays du monde ont encore du mal à satisfaire aux exigences minimales requises, tout particulièrement à la jonction entre les secteurs de la santé animale et de la santé publique.
C’est le cas de l’Afrique où de nombreux défis restent encore à relever pour rendre opérationnelle l’approche « une seule santé ».
Mesdames et Messieurs,
Face aux menaces actuelles liées aux épidémies, aux maladies émergentes et ré-émergentes, à la résistance aux antimicrobiens, à la sécurité sanitaire alimentaire, à la biosécurité et bio sûreté, l’approche « Une seule santé » trouve toute sa justification et sa pertinence pour impulser la collaboration multisectorielle et transdisciplinaire au sein de nos pays mais aussi entre nos pays, puisqu’au-delà du problème de santé publique qu’elles peuvent entrainer, elles posent aussi un problème de sécurité publique pouvant entraver les déplacements des personnes et la sécurité des biens.
C’est pourquoi, l’évaluation du Règlement sanitaire International (RSI 2005), la mise en place des plateformes « One health », le renforcement de la surveillance, le renforcement des capacités de nos laboratoires, la gestion des urgences, le développement des ressources humaines et tant d’autres mesures appropriées, sont une nécessité si nous voulons rendre nos systèmes de santé humaine, animale et environnementale résilients et performants. Ceci est une question d’actualité, une exigence plus que nécessaire.
C’est dans ce contexte que le Sénégal a mis en place la plateforme « One health » dont la coordination est assurée par la Primature avec un Groupe de travail multisectoriel, dont je salue l’engagement, et qui est composé des points focaux des différents Départements ministériels et des Partenaires techniques et financiers, des acteurs du secteur privé et de la société civile, mais aussi du monde universitaire et de la recherche ainsi que la création de groupes thématiques multisectoriels.
Conformément au Plan Sénégal Emergent (PSE), référentiel de notre politique nationale économique et sociale, le Sénégal s’est engagé à fournir des efforts supplémentaires en matière de santé, en améliorant notamment l’offre et la qualité des services de santé ainsi que les performances en termes de prévention et de lutte contre les maladies.
En relation avec l’approche « Une seule santé », certaines initiatives ont déjà prises parmi lesquelles : la nomination d’un point focal RSI, la création du Centre Opérationnel de Gestion Interministériel des Crises (COGIC) ainsi que du Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS), mais également le renforcement de la surveillance de la santé humaine, animale et environnementale, le renforcement de la biosécurité et de la bio-sureté, ainsi que l’auto-évaluation du Règlement Sanitaire International, grâce à l’appui de nos partenaires.
A ce propos, je voudrais, au nom de Monsieur le Président de la République du Sénégal, remercier le Gouvernement américain pour la sélection du Sénégal parmi les pays bénéficiaires de la deuxième phase du programme de Sécurité sanitaire mondiale (GHSA), qui aura permis, entre autres, la réalisation de certaines initiatives précitées.
Je saisis également cette opportunité pour exprimer notre gratitude :
  • à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour le Centre régional francophone pour la gestion des urgences ;
  • à la Banque Mondiale, pour son appui à travers le Projet REDISSE ;
  • à la FAO, pour son appui aux programmes de sécurité alimentaire et sanitaire ;
  • sans oublier l’OIE, pour l’accompagnement constant envers le secteur élevage.
Ces remerciements vont aussi à l’OOAS pour la création du Centre Régional de Prévention et de lutte contre les Maladies de Abuja, conformément à la décision des chefs d’Etats et de Gouvernement de la CEDEAO, mais aussi pour l’identification du Sénégal parmi les cinq pays devant servir de laboratoire régional de référence.
Nous félicitons par ailleurs, l’OOAS, du lancement officiel du projet régional REDISSE, financé par la Banque Mondiale, qui va accompagner les trois pays (Sierra Léone, Guinée et Sénégal) dans sa première phase.
Mesdames et Messieurs,
Chers participants,
Sans nul doute, à l’issue de vos travaux sur l’approche « Une seule santé », d’importantes décisions ainsi que des mesures efficaces et synergiques nous seront proposées à travers une feuille de route régionale consensuelle. Je voudrais, d’ores et déjà, vous assurer de l’engagement du Sénégal à sa mise en œuvre pour une réalisation concrète de toute l’ambition que porte ce concept.
Sur ces mots, je déclare ouverte, au nom de Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal, la Réunion ministérielle de haut niveau sur le Programme de sécurité sanitaire basée sur une approche « Une seule santé ».
Je vous remercie de votre aimable attention.


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