Auteure de ces mots :«Quarante ans,
Sénégalaise, toujours dans le pétrin» auxquels les Sénégalais et
lecteurs de L’Observateur s’étaient habitués au point de ne plus pouvoir
se passer de ses chroniques croustillantes dans les éditions du samedi,
notre «Ndèye Takhawalou» s’en est allée, terrassée par le diabète.
Aminata Sophie Dièye avec qui nous avons
eu le bonheur de partager, dans les années 1990, la salle de rédaction
mythique de Wal Fadjiri, nous présentait en décembre 2013 à L’OBS, à
l’occasion d’une belle cérémonie de dédicace, son ouvrage intitulé «De
la trainée à la sainte».
Une compilation de ses rubriques parues dans le quotidien d’informations du Groupe Futurs Medias (GFM).
« Drapées dans une tunique rose fushia ornée de perles argentées, un
foulard de la même couleur gracieusement noué sur la tête, Aminata
accueille avec un sourire majestueux ses nombreux «fans» venus découvrir
sa véritable personnalité », écrivaient alors des confrères qui avaient
percé le mystère voilé que cachaient cette intelligence rare, cette
plume légère, cette âme propre qui fit ses classes au Conservatoire
national d’arts dramatiques, joua des rôles dans le monde du cinéma,
dans par exemple «La petite vendeuse de soleil»le dernier film de
Djibril Diop Manbéty (réalisateur sénégalais)».
C’est prolixe, hors norme, que Aminata
Sophie Dièye qui nous a gratifié de son talent énorme, remplissant des
pages de nouvelles, «Destroy system» publié dans l’anthologie des
«Jeunes poètes du Sahel», ou encore «Saison d’amour et de colère» publié
en 1998, nous quitte pour ne plus s’arrêter dans sa quête de l’infini.
Charles FAYE
Ndèye Takhawalou est partie *
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