VIDEO

mercredi 19 avril 2017

Fin des inscriptions sur les listes électorales ce dimanche : que faire des électeurs non-inscrits ?




Les inscriptions pour l’obtention de la carte d’Identité numérisée tenant lieu d’inscription sur les listes électorales avec la suppression de la carte d’électeur, prennent fin ce dimanche 23 avril.
A l’étranger, les opérations ont pris fin depuis le 16 avril. A ce jour, le Président de la République a donné le chiffre de plus de 5 millions d’inscrits en ce début d’avril, ce qui, selon lui, dépasse largement les prévisions. Toutefois, à quatre jours de la clôture des inscriptions, un léger rush a été noté au niveau des commissions généralement installées dans les Mairies. Les Sénégalais ayant la réputation de ne réagir qu’à la dernière minute.
Les retardataires tiennent pourtant à s’inscrire pour faire d’une pierre deux coups, à savoir détenir la carte d’identité Cedeao tenant lieu de carte d’électeur et d’inscription sur les listes électorales. A coup sûr, il y aura encore beaucoup de monde qui risquent de ne pas s’inscrire d’ici là. De nombreux facteurs expliquent ce retard. Le premier a été lié au délai trop court qui sépare la date de démarrage des inscriptions à celle de sa clôture. Les inscriptions ont démarré ce mois d’octobre 2016, avec beaucoup de polémiques.
On a parlé du payement d’une somme de dix mille francs pour ce qui n’arriveraient pas à s’inscrire à la date butoir. Il y a eu des gens qui ont passé la nuit à faire la queue. C’était le sauve-qui-peut. Pour des inscriptions, avouons que c’était très mal engagé par les autorités concernées. Le second facteur est lié à la désorganisation avec l’insuffisance des commissions, leur installation quasi-anarchique avec des localités favorisées et d’autres laissées en rade.
Aujourd’hui, des efforts ont été faits. Des commissions mobiles ont sillonné les différentes localités du pays. L’administration territoriale a été pratiquement réquisitionnée. Les gens faisaient des nuits blanches. Malgré tout, il y aura encore des retardataires. Et même si nous ne pouvons pas épiloguer sur le chiffre, il serait important, pour l’autorité, de réfléchir, déjà, sur les mesures conservatoires à prendre. Car, nous avons pu constater, hier, après nous être rendus dans un centre d’inscription, que pour ceux qui se sont inscrits ce 18 avril, la date prévisionnelle de retrait est fixée au 17 juillet 2017, c’est-à-dire quelques jours avant le début du scrutin.
Eh bien, cela veut dire, concrètement, qu’une prorogation du délai d’inscription est possible, mais avec la certitude que ces nouveaux inscrits n’auront pas leurs cartes d’identité à portée de main. Alors, soit on maintient la date du dimanche 23 avril, soit on proroge la date et on réfléchit sur la possibilité déjà dénoncée par l’opposition, de rendre valable le récépissé pour le vote. Déjà, nombre de citoyens, pris de court malgré tout ce tintamarre qui a accompagné le processus, sollicitent déjà un nouvel report. Mais, tout indique que, dans ce cas, les cartes ne pourront pas être établies à temps.
Du coup, une autre éventualité pourrait être étudiée. C’est celle de reporter les législatives. Déjà la coïncidence de la date avec la période la saison des pluies dans de nombreuses localités pose problème. S’il faut battre campagne en faisant des gymnastiques avec la pluie, cela va impacter sur les résultats, notamment dans certaines localités où les ruraux seront plus préoccupés à cultiver la terre. Il s’y ajoute que ce sera en pleine période de distribution de vivres de soudure pour des départements du pays comme Bambey, Kolda et autres qui ont durement été frappés par l’insécurité alimentaire.
Assane Samb
 dakarmatin

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire