Désolation, embarras et pleurs, c’est le
spectacle hier à Tivaouane Peul où des concessions ont été démolies sous les
yeux de populations impuissantes.
Le soleil ardent de ce vendredi 21 avril 2017, à Tivaouane Peul, n’a pas pu tarir les larmes des pères et mères de familles qui ont eu la désagréable surprise de recevoir la visite de bulldozers. Ecœurés par la triste et insoutenable scène, ils ont assisté à la démolition de leurs concessions. Le fruit d’une vie de labeur réduit en un tas de gravats. L’atmosphère lourde et l’émotion étreignant les cœurs contrastaient avec le bruit sourd des bulldozers. Trois grosses machines qui, depuis mercredi, s’attellent au démantèlement ou à la démolition des maisons.
Parents et enfants, assis sur leurs bagages ou même parfois à même le sol, versant de chaudes larmes, preuve de leur impuissance devant le film qui se déroulait sous leurs yeux. C’est donc le cœur serré que Baye Fall a déclaré : « Je suis marchand ambulant, il m’a fallu plus d’une dizaine d’années pour pouvoir acheter cette maison. Regardez, il ne reste plus rien, ils ont tout détruit », explique-t-il. Le regard vide, le jeune homme de poursuivre que « cette maison était le fruit de plusieurs années d’économie. Je suis vendeur de café Touba. Voilà tout ce qui me reste dans ma vie. Je ne sais même pas où aller avec ma petite famille. Je suis là et je ne sais plus où aller. »
C’est en sanglot que sa femme a rompu l’échange avec son mari, pour lancer d’une voix à peine audible : « Même si nous sommes dans l’illégalité, il fallait qu’ils nous avisent avant que nous construisions nos maisons. Mais ce qui se passe avec ces dizaines de maisons démolies, c’est vraiment désolant ». Si Baye Fall et sa femme s’en remettent à Dieu, le chef de quartier de la zone ne compte pas se « laisser tuer », d’après ses propres dires. En effet, l’air déterminé et sur un ton sévère, il lance : « Ils m’ont donné un ultimatum de quelques heures afin que je puisse rassembler mes bagages. Mais je les attends de pied ferme. Ils devront passer sur mon cadavre pour démolir ma concession. »
Les victimes se disent excédées par ce qu’elles sont en train de subir au Sénégal. C’est avec dépit que les femmes ont chanté en chœur : « Nous demandons à Adama Barrow, à Abdel Aziz et à Alpha Condé de nous accueillir chez eux, parce que nous n’avons plus aucun espoir dans notre pays. » En effet, estime l’une d’entre elles, « l’emprise de la voie de dégagement s’arrête là-bas, mais ils ont tout terrassé et ils foncent vers Niague. Nous ne savons plus dans quel pays nous sommes ».
Il faut noter que certains d’entre les victimes pointent un doigt accusateur sur le maire Momar Sokhna Diop dit Papis. En effet, ils font comprendre que ce dernier a brillé par son silence et son attitude spectatrice face au malheur qui s’abat sur ses mandants.
Les vérités du maire de Tivaouane Peul
Le maire de Tivaouane Peul que nous avons rencontré après, a exprimé sa compassion envers les sinistrés. En effet, Momar Sokhna Diop signale : « C’est la troisième fois que nous constatons la venue de la Descos, en l’espace d’une semaine, dans notre commune. Ce sont des démolitions à un rythme effréné sans que des sommations ne soient données et sans que les impenses ne soient payées pour la réalisations de la VDN ». Avant de préciser que la mairie est très affectée par les démolitions. Toutefois, dit-il : « Nous ne sommes pas là pour mener une bataille physique contre la gendarmerie. Nous sommes là pour protéger les populations. » Tout en faisant savoir qu’aucune délibération n’a été délivrée dans l’emprise de la VDN. « Il se peut que nos prédécesseurs aient eu à délibérer. En tout, la commune de Tivaouane Peul n’a jamais eu à délibérer sur l’emprise de la VDN. »
Le soleil ardent de ce vendredi 21 avril 2017, à Tivaouane Peul, n’a pas pu tarir les larmes des pères et mères de familles qui ont eu la désagréable surprise de recevoir la visite de bulldozers. Ecœurés par la triste et insoutenable scène, ils ont assisté à la démolition de leurs concessions. Le fruit d’une vie de labeur réduit en un tas de gravats. L’atmosphère lourde et l’émotion étreignant les cœurs contrastaient avec le bruit sourd des bulldozers. Trois grosses machines qui, depuis mercredi, s’attellent au démantèlement ou à la démolition des maisons.
Parents et enfants, assis sur leurs bagages ou même parfois à même le sol, versant de chaudes larmes, preuve de leur impuissance devant le film qui se déroulait sous leurs yeux. C’est donc le cœur serré que Baye Fall a déclaré : « Je suis marchand ambulant, il m’a fallu plus d’une dizaine d’années pour pouvoir acheter cette maison. Regardez, il ne reste plus rien, ils ont tout détruit », explique-t-il. Le regard vide, le jeune homme de poursuivre que « cette maison était le fruit de plusieurs années d’économie. Je suis vendeur de café Touba. Voilà tout ce qui me reste dans ma vie. Je ne sais même pas où aller avec ma petite famille. Je suis là et je ne sais plus où aller. »
C’est en sanglot que sa femme a rompu l’échange avec son mari, pour lancer d’une voix à peine audible : « Même si nous sommes dans l’illégalité, il fallait qu’ils nous avisent avant que nous construisions nos maisons. Mais ce qui se passe avec ces dizaines de maisons démolies, c’est vraiment désolant ». Si Baye Fall et sa femme s’en remettent à Dieu, le chef de quartier de la zone ne compte pas se « laisser tuer », d’après ses propres dires. En effet, l’air déterminé et sur un ton sévère, il lance : « Ils m’ont donné un ultimatum de quelques heures afin que je puisse rassembler mes bagages. Mais je les attends de pied ferme. Ils devront passer sur mon cadavre pour démolir ma concession. »
Les victimes se disent excédées par ce qu’elles sont en train de subir au Sénégal. C’est avec dépit que les femmes ont chanté en chœur : « Nous demandons à Adama Barrow, à Abdel Aziz et à Alpha Condé de nous accueillir chez eux, parce que nous n’avons plus aucun espoir dans notre pays. » En effet, estime l’une d’entre elles, « l’emprise de la voie de dégagement s’arrête là-bas, mais ils ont tout terrassé et ils foncent vers Niague. Nous ne savons plus dans quel pays nous sommes ».
Il faut noter que certains d’entre les victimes pointent un doigt accusateur sur le maire Momar Sokhna Diop dit Papis. En effet, ils font comprendre que ce dernier a brillé par son silence et son attitude spectatrice face au malheur qui s’abat sur ses mandants.
Les vérités du maire de Tivaouane Peul
Le maire de Tivaouane Peul que nous avons rencontré après, a exprimé sa compassion envers les sinistrés. En effet, Momar Sokhna Diop signale : « C’est la troisième fois que nous constatons la venue de la Descos, en l’espace d’une semaine, dans notre commune. Ce sont des démolitions à un rythme effréné sans que des sommations ne soient données et sans que les impenses ne soient payées pour la réalisations de la VDN ». Avant de préciser que la mairie est très affectée par les démolitions. Toutefois, dit-il : « Nous ne sommes pas là pour mener une bataille physique contre la gendarmerie. Nous sommes là pour protéger les populations. » Tout en faisant savoir qu’aucune délibération n’a été délivrée dans l’emprise de la VDN. « Il se peut que nos prédécesseurs aient eu à délibérer. En tout, la commune de Tivaouane Peul n’a jamais eu à délibérer sur l’emprise de la VDN. »
Dakarmatin
via Enquête
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