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jeudi 29 février 2024
mercredi 28 février 2024
mardi 27 février 2024
Le secrétaire général du PIT contre la loi d’amnistie, Macky Sall le rabroue Article de AYOBA Walf
Le ministre du Travail, chargé des relations avec les institutions, Samba Sy a été le représentant du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT) au dialogue national ouvert ce 26 février au Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD). Il a montré son désaccord quant à la loi d’amnistie annoncée par le chef de l’Etat. A l’en croire, son parti est contre l’annulation de tous les crimes qui se sont produits durant 2021 jusqu’à 2024 car des personnes ont souffert
Le ministre du Travail, chargé des relations avec les institutions, Samba Sy a été le représentant du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT) au dialogue national ouvert ce 26 février au Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD).
Il a montré son désaccord quant à la loi d’amnistie annoncée par le chef de l’Etat. A l’en croire, son parti est contre l’annulation de tous les crimes qui se sont produits durant 2021 jusqu’à 2024 car des personnes ont souffert et la lumière doit être faite sur ces crimes.
«Mon parti ne peut entendre, supporter, accepter que l’université a été brûlée en chantant. Mon parti ne saurait oublier que deux jeunes filles ont été consumées dans un bus. Mon parti ne comprend pas qu’on puisse s’attaquer, sous le manteau de la politique, à des instruments de fourniture d’eau et d’électricité. Mon parti ne pense pas qu’il soit faisable de s’en prendre à une caserne de gendarmerie. Je ne dis pas que nous devons pas nous réconcilier mais n’oublions pas pour que demain les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets», a-t-il déclaré devant le chef de l’Etat qui a présidé la cérémonie d’ouverture du dialogue national.
Prenant la parole, Macky Sall très irrité par la position du ministre rétorque que «chaque parti politique peut avoirs sa position, ses intérêts mais il faut savoir que moi je ne parle pas au nom de mon parti, je parle en tant que président de la République, gardien de la Constitution, garant de l’unité nationale ». «Il faut savoir que les responsabilités ne sont pas les mêmes. Chacun peut penser ce qu’il veut, mais moi en tant que président de la République, c’est ma décision », renchérit-il.
Khadija NDIAYE
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lundi 26 février 2024
dimanche 25 février 2024
Dimanche "non électoral" au Sénégal Article de Carole Assignon • 13 h
Depuis la décision du président Macky Sall de reporter la présidentielle initialement prévue ce 25 février, à une date toujours inconnue, les voix s'élevent pour protester.
Plusieurs centaines de Sénégalais ont manifesté ce samedi (24.2.2024) à Dakar, les uns pour presser le chef de l'Etat d'organiser la présidentielle avant la fin de son mandat le 2 avril, les autres pour défendre son bilan et son image écornée par le report de l'élection.
La très grande majorité des candidats qualifiés à la présidentielle, ainsi que le collectif citoyen Aar Sunu Election, ont par ailleurs rejeté le dialogue proposé par le chef de l'Etat pour fixer la date de l'élection et tenter de sortir de la crise. Une crise qui continue de soulever un certain nombre d'interrogations, notamment en ce qui concerne la démarche adoptée par le président Macky Sall et même les résultats de ce dialogue.
Ecoutez ou lisez l'analyse de Maurice Soudieck Dione, professeur agrégé en sciences politiques à l'université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal, au sujet de cette situation au Sénégal.
DW : Qu'avez-vous pensé de la sortie médiatique (le 22 février, ndlr) du président Macky Sall ?
Maurice Soudieck Dione : Le président avait d'abord annoncé qu'il allait faire des consultations depuis la publication de la décision du Conseil constitutionnel. Et bien après, il est resté pendant une semaine quand même, au cours de laquelle il dit avoir fait des concertations.
Là, on remarque qu'il passe des consultations à des concertations, donc on a perdu comme ça une semaine.
Et, ce qui est contradictoire, on a l'impression que le président de la République, en même temps qu'il dit vouloir appliquer la décision du Conseil constitutionnel, semble aussi la contredire parce que le Conseil constitutionnel a déjà arrêté les candidats à l'élection présidentielle qui se trouvent être au nombre de 19.
Et le président, dans le dialogue qu'il a annoncé, va y inclure les candidats qui ont été recalés par le parrainage. Et en ce moment là, on se pose la question de savoir quelle est la logique de cette décision.
DW : Est-ce que vous pensez que c'est aussi une stratégie pour le président Macky Sall de rester plus longtemps au pouvoir, même s'il promet de partir le 2 avril comme le prévoit la loi ?
Maurice Soudieck Dione : En réalité, je pense que c'est peut être une manœuvre visant peut être à mettre toutes les chances de son côté pour gagner l'élection.
Peut-être parce que déjà on a un candidat de l'ex-Pastef, en l'occurrence Bassirou Diomaye Faye, qui est candidat et le candidat du PDS... la candidature de Karim Wade a été invalidée.
Donc c'est comme si ses plans ont été bouleversés.
Et bien, il se dit que peut-être qu'il faut qu'il se ménage une marge de manœuvre afin de pouvoir faciliter, disons, des combinaisons politiques qui puissent être favorables à son camp.
DW : Un dialogue national est en tout cas prévu pour les lundi et mardi prochains. Au vu de la situation, est-ce qu'il y a des chances que ces assises aboutissent finalement à un calendrier électoral, qu'on ait un programme précis, qu'on sache à quelle date les Sénégalais iront finalement aux urnes ?
Maurice Soudieck Dione : Pour moi, c'est assez contradictoire parce qu'on a mis ensemble des intérêts différents et divergents.
On a eu près de 90 candidats déclarés, donc il y a 44 recalés du parrainage, si on y ajoute les 19 qui ont été retenus, vous voyez bien, on va se retrouver avec une cinquantaine de candidats, et ça, ce n'est pas jouable du point de vue organisationnel.
Donc, quelque part, moi, je ne comprends pas cette décision du président de ramener encore les recalés du parrainage, encore que c'est lui même qui a instauré le parrainage en 2018 sans débat ce qui a facilité sa réélection alors qu'il n'y avait que cinq candidats.
Et en 2024, nous sommes à 19 candidats et le Conseil constitutionnel a clairement arrêté la liste des candidats.
Et l'article 92 de la Constitution dit que les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucune voie de recours et qu'elles s'imposent aux pouvoirs publics, aux autorités administratives et juridictionnelles. Et c'est ce que le président avait rappelé aux recalés du parrainage.
Donc on ne comprend pas qu'il les ramène encore dans le jeu.
C'est une contradiction parce que si on veut encore régler des questions trop complexes que lui-même a créées à travers ces manipulations unilatérales du jeu, et bien on se retrouve dans une situation de transition démocratique. Et le Sénégal a dépassé cette situation-là.
C'est-à-dire qu'on mettra au moins deux ans avant d'organiser la présidentielle, ce qui n'est pas acceptable.
DW : Finalement, concrètement, à quoi va servir le dialogue ? Certains ont d'ailleurs déjà fait part de leur intention de ne pas y participer et parlent de tentatives de diversion. Est-ce que vous êtes de cet avis ?
Maurice Soudieck Dione : Oui, exactement. C'est une tentative de diversion.
La liste définitive a été arrêtée par le Conseil constitutionnel, alors on n'a qu'à fixer une date le plus rapidement ! Comme le Conseil constitutionnel l'a dit, "dans les meilleurs délais" pour qu'on aille à l'élection.
Si on va encore organiser un dialogue et mettre des revendications maximalistes dans le cadre de ce dialogue avec des intérêts contradictoires, avec une multiplicité d'acteurs, et bien, ça ne va pas marcher.
Le président est à deux mois de la fin de son mandat. Ce n'est pas à deux mois de la fin du mandat qu'il va essayer de s'entendre avec la classe politique. Il avait douze ans pour le faire.
On a eu deux alternances en 2000 et en 2012 et c'est un pays qui a une tradition démocratique bien ancrée, qui vote depuis 1848.
DW : A propos de démocratie justement, le Sénégal est présenté jusqu'à présent comme un modèle de démocratie. Avec la crise actuelle, que reste-t-il finalement de la crédibilité de Macky Sall ?
Maurice Soudieck Dione : L'histoire retiendra que c'est le premier président qui a arrêté une élection présidentielle à 10h de l'ouverture de la campagne électorale, ce qui est inédit.
Même dans les dictatures bananières, on n'a jamais vu un fait pareil. C'est vraiment une honte pour le Sénégal.
Auteur: Carole Assignon
samedi 24 février 2024
Lettre ouverte à Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal. (Par Moussa Sène Absa)
Mardi 20 Février 2024
Lettre ouverte à Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal. (Par Moussa Sène Absa)
Monsieur le Président, Cher frère,
Je viens d'avoir 63 ans.
C'est l'âge où l'on entre dans le cercle des Anciens.
L'âge où on a le droit de dire ce qu'on pense du pays.
Sans coup férir.
Notre pays que vous avez l'insigne honneur et privilège de diriger traverse des moments troubles de son histoire.
Jamais je n'ai été témoin d'une si vive tension dans notre société jadis si paisible et fort rieuse.
Jamais je n'ai senti autant de clivages aux conséquences nauséabondes traverser les esprits.
Jamais je n'ai senti autant de désarroi de notre peuple pourtant si vaillant.
Monsieur le Président, Cher frère,
L'heure est grave.
La belle terre de nos ancêtres gronde de ses entrailles.
Elle lance une rumeur si folle dans les cœurs de ses enfants.
Ses enfants lui sont si chers.
Elle vous a confié leurs destins.
Les Penghols vous épient.
Vous le savez sans doute.
Car vous avez une lourde responsabilité devant l'Histoire.
Quand, bien des années plus tard, l'on racontera votre gestion du pays que l'on vous a confié.
L'Histoire jugera votre capacité de magnanimité quand tous les fronts grondent.
Quand tant d'intérêts sont en jeu.
Quand le monde se cherche en ces moments de doute et de peur.
Quand le Sénégal regorge de richesses tant convoitées.
Quand tant de grandes figures ont tracé de si beaux viatiques.
Je suis sûr que vous en avez conscience.
Monsieur le Président de la République, Cher frère,
Agissez pendant qu'il est encore temps.
Agissez dans le seul intérêt de votre peuple.
Agissez en regardant droit dans les yeux cette jeunesse pleine d'espoirs.
Agissant pour tout ce que ce pays a fait de vous.
Un petit garçon de Fatick devenu Président de la République.
Ce pays se jauge en ces miroirs de notre temps.
Quand le futur est si sombre.
La maladie si insidieuse.
La pandémie ravageuse
La mort rôde à chaque coin de rue.
Le peuple a peur.
C'est à vous de l'assurer.
Prenez de la hauteur sur les contraintes des Autres
Rappelez-vous quand, enfant, vous gambadiez sur les terres chaudes du Sine.
La paix au visage.
Le sourire au vent.
Rendez ce sourire aux enfants.
Monsieur le Président de la République, Cher frère,
L'Afrique a besoin du Sénégal.
Par son travail sur l'Immatériel.
Par sa vision du monde.
Par sa capacité de propositions lumineuses.
Ce laboratoire des idées est entre vos mains.
Monsieur le Président, Cher frère,
Ne vous mêlez pas des querelles au-dessus de la ceinture !
Celles-là sont réservées au palefrenier.
Que le sénégalais de 45 ans qui n'a jamais fauté lève le petit et je l'envoie en enfer !
Kuneekul ci bu gudd bi
Yaa ngi cibu gaat bi.
Le combat est ailleurs.
Et je vous crois intelligent pour le savoir.
Il est dans la remobilisation d'un peuple en errance.
Il est dans la construction de notre propre identité.
Il est dans l'éducation de nos enfants et petits-enfants
Il est dans la valorisation de tous ces bras qui vendent des pacotilles chinoises ou conduisent des motos Jakarta.
Il est dans la mise en œuvre du savoir-faire sénégalais.
Monsieur le Président de la république, Cher compatriote,
Je ne sais plus à qui prier d'autre que le Seigneur !
Qu'Il fasse que Ses Bienfaits vous ouvrent l'esprit mais surtout le cœur.
Qu'Il vous éloigne des vautours qui rôdent autour de vous.
Qu'Il vous aide à bien réfléchir sur les Récits du futur.
Devant vous, la page est blanche.
Tachez d'y écrire de belles lignes
Odes à notre si beau Pays
Dans sa Grandeur
Pour toujours.
Recevez, Monsieur le Président de la République, Cher frère l'assurance de ma sincère fraternité.
Moussa Sène Absa
Popenguine, ce 20 Février 2021
vendredi 23 février 2024
jeudi 22 février 2024
SORTIE MEDIATIQUE DU PRESIDENT SENEGALAIS SUR LA PRESIDENTIELLE : Macky Sall reste toujours le maître du jeu
© Le Pays قدمت بواسطة
En temps normal, c’est un discours d’adieu à ses compatriotes qu’il aurait pu tenir, en appelant les candidats à sa succession, au calme et à la retenue pour le bon déroulement du scrutin. Mais, le 22 février dernier, à quelque trois jours de la présidentielle initialement prévue pour le 25 février prochain, c’est plutôt à un exercice d’explication avec ses compatriotes par médias interposés, que s’est livré le président sénégalais, Macky Sall. Lui qui s’est déclaré non partant pour un troisième mandat mais à qui il est reproché de retarder le processus électoral en cours, suite au report, à la surprise générale, du scrutin initialement prévu pour se tenir le dimanche prochain. Une décision qui a créé stupeur et consternation au-delà des frontières du Sénégal et suscité une vive réprobation de ses compatriotes engagés dans la lutte pour le respect de la Constitution et le rétablissement du calendrier électoral initialement établi. Et on comprend d’autant plus le courroux des Sénégalais qu’à la faveur du vote de la loi scélérate validant le report du scrutin devant le parlement, le locataire du palais de la République s’est vu octroyer un bonus de huit mois supplémentaires à la tête de l’Etat sénégalais.
A trop jouer avec le feu et les nerfs de ses compatriotes, Macky Sall pourrait se brûler les doigts
Toujours est-il qu’après avoir cassé la décision du report et constaté l’impossibilité de tenir l’élection à la date initiale, le Conseil constitutionnel a invité les autorités compétentes à organiser la présidentielle dans les « meilleurs délais ». C’est dire la crise de confiance qui existe aujourd’hui entre le successeur de Abdoulaye Wade et ses compatriotes. Et c’est dans ce contexte de troubles et de fortes tensions sociopolitiques ayant déjà entraîné la mort d’une demi-dizaine de personnes dans des heurts avec les forces de l’ordre, que s’est tenu l’entretien du 22 février dernier. C’est dire si le président sénégalais est aujourd’hui en mauvaise posture dans cette crise où il joue à la fois son honneur et sa crédibilité. Mais même pressé de toutes parts par l’opposition politique, abandonné par certains de ses soutiens et désavoué par le Conseil constitutionnel, Macky Sall se veut le maître du jeu dans l’organisation de cette présidentielle qui déchaîne les passions, et cristallise les attentions au pays de la Teranga. Et le choix du format de cette sortie médiatique ne paraît d’autant pas plus anodin que le plateau de cet entretien télévisé donnait l’opportunité au chef de l’Etat de s’expliquer longuement sur sa démarche et ses plans, là où nombre de ses compatriotes l’attendaient au tournant d’un discours solennel pour annoncer la nouvelle date du scrutin. C’est dire si cette sortie médiatique fort attendue du chef de l’Etat sénégalais a pu laisser bien de ses compatriotes sur leur faim. C’est dire aussi si les Sénégalais, qui s’impatientent d’aller aux urnes, devront encore prendre leur mal en patience au regard de la volonté affichée du natif de Fatick de garder la main sur le processus électoral jusqu’au bout.
La seule issue qui reste à Macky Sall, c’est de travailler à se ménager une porte de sortie
Et d’imprimer le rythme et le tempo des consultations annoncées avec les acteurs politiques, les responsables de la société civile et les représentants des forces vives de la Nation. Mais en faisant trop durer le suspense, Macky Sall court le risque de s’isoler davantage politiquement si son attitude ne contribuera pas à braquer les Sénégalais et à renforcer ses contempteurs dans leurs convictions qu’il est dans la logique de s’accrocher au pouvoir. Quoi qu’il en soit, si cette interview ne paraissait pas le cadre indiqué pour annoncer la nouvelle date de la présidentielle, il faut craindre que cette façon, pour le chef de l’Etat, de faire languir ses compatriotes, ne contribue à alourdir davantage un climat sociopolitique déjà très tendu. Mais à trop jouer avec le feu et les nerfs de ses compatriotes, Macky Sall pourrait se brûler les doigts. En tout état de cause, dans la crise actuelle, la seule issue qui lui reste, c’est de travailler à se ménager une porte de sortie. En cela, la sagesse voudrait qu’il puisse tenir compte de l’agitation sociale pour agir dans le sens de la décrispation, de sorte à rassurer ses compatriotes plutôt qu’à jeter de l’huile sur le feu. En d’autres termes, il lui revient de considérer le côté contraignant des « meilleurs délais » du Conseil constitutionnel en ne faisant pas dans le dilatoire. Il y va de l’intérêt de tous et de la paix sociale au Sénégal.
« Le Pays »
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mercredi 21 février 2024
Appel au Président Macky Sall (Par Ndiaga Sylla)
Article de OG
A la suite de la décision du Conseil constitutionnel et conformément à sa volonté traduite par le communiqué de son Porte-parole, le Président de la République ne devrait consulter que les candidats en lice.
Or, il se dégage un large consensus, en vue de réaménager le calendrier de l’élection présidentielle, tel que consacré dans le Protocole Additionnel de la CEDEAO sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et dans les limites fixées par le Conseil constitutionnel.
Il y a lieu de souligner le cas de force majeure induit par les initiatives de l’Assemblée nationale et de l’Exécutif dans le but de chambouler le processus électoral. Bien que celles-ci, n’ayant pas prospéré, impactent le calendrier électoral et rompent la tradition républicaine qui voudrait que la passation de pouvoir entre le Président élu et le Président sortant ait lieu au terme de l’expiration du mandat arrivé à terme.
L’hypothèse de la démission du Président est envisagée. Pourquoi faire ? Faire rebattre les cartes ? Quel que soit l’objectif visé, il n’en sortirait pas grandi.Une démission à près de 40 jours de la fin d’un mandat de 5 ans serait RIDICULE !
A présent, il serait judicieux d’organiser le scrutin de manière à ce que, avant le 2 avril 2024, le candidat déclaré élu au 1er tour ou les deux admis à se présenter au second tour soient officiellement connus.
Pour rappel, c’est le 8 février que j’avais proposé la date du 10 mars 2024. Si le Président avait pris à temps les décisions utiles, après la décision du Conseil constitutionnel, ladite date serait la mieux indiquée en vue de respecter la durée légale de la campagne électorale.
La posture du Conseil constitutionnel est à saluer. En effet, les Sages se sont gardés de s’immiscer dans les tâches d’organisation de l’élection, malgré la subite et infondée interruption du processus.
Il convient de préciser qu’avec la date initiale du 25 février, le contentieux des opérations électorales n’aurait pas été vidé si l’on se fonde sur les délais fixés par la Constitution et le code électoral. En 2000, lors de la première alternance démocratique, tout comme en 2012, la passation s’était opérée dans les délais, par élégance républicaine du Président sortant.
mardi 20 février 2024
lundi 19 février 2024
Communiqué AN sur la décision du Conseil
Constitutionnel: Abdoulaye Wilane se démarque et accuse des députés de BBY
Article de AYOBA
L’ancien maire de Kaffrine et porte-parole du Parti Socialiste (PS) est très remonté contre ses collègues députés et membres de BBY. Ces derniers ont signé un communiqué qu’ils ont attribué à l’Assemblée nationale dans le but d’attaquer la décision du Conseil Constitutionnel rendue le 15 février. Dénonçant une telle forfaiture indigne de représentants du peuple, Abdoulaye Wilane estime que les auteurs de cette note n’ont «aucun sens des règles républicaines et ne portent point des convictions démocratiques ».
«Un communiqué avec en-tête de l’Assemblée nationale, daté du 18 février 2024, non signé et non diffusé par les circuits officiels de l’institution m’a interpellé. Dans ce document aux allures de fake-news, il est écrit que la décision du Conseil constitutionnel déclarant anticonstitutionnel la proposition de loi du Groupe Démocratie et Liberté et adoptée le 5 février 2024 qu’elle ‘signe d’un revirement jurisprudentiel quant au contrôle de constitutionnalité d’une loi constitutionnelle’ et ‘remet-elle en cause la souveraineté du pouvoir constituant de l’Institution parlementaire’ », explique-t-il. Et de poursuivre : «Que ce communiqué dont nous savons qu’il émane d’individus de notre coalition Benno Bokk Yakaar et de collègues siégeant à l’Assemblée nationale et membre de notre groupe parlementaire est une forfaiture innommable. Que les auteurs assument leur posture publiquement en signant ce faux communiqué indigne d’honorables députés. Je voudrais ici dénoncer sans ambages ce comportement inacceptable. Tout le monde sait que l’Assemblée nationale n’a pas voté à l’unanimité la proposition de loi et que, conséquemment, l’Assemblée nationale ne peut, comme les auteurs de ce supposé communiqué veulent le faire croire, unanimement s’attaquer à une décision du Conseil constitutionnel », conclut-il.
Par ailleurs, le parlementaire exhorte le chef de l’Etat Macky Sall à prendre rapidement le décret convoquant le corps électoral afin que le processus électoral puisse continuer.
Khadija NDIAYE
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Le temps des premières fois négatives sous Macky SALL
walf
Les mots qu’il pose sur les mouvements et frémissement du monde sont toujours attendus. C’est pourquoi Lorsque l’actualité nationale ou internationale l’exige, sa réaction est toujours surveillée et guettée. Les événements en cours au Sénégal n’ont pas dérogé à la règle. Réclamé, Boubacar Boris Diop a choisi Kirinapost pour commenter ce qu’il se passe actuellement dans son pays. L’entretien supposé paraître hier soir, a été vite rendu caduque par la décision du Conseil constitutionnel. Avec humilité, l’éminent penseur s’est prêté, une seconde fois, à notre jeu de questions/ réponses pour reprendre toute l’interview..
Kirinapost : Avant l’annulation du décret du président Sall par le Conseil constitutionnel, presque tout le monde chez nous comme à l’étranger se posait la même question : où va le Sénégal ? Quel est votre regard sur les années Macky ?
Boubacar Boris Diop (BBD:)L’inquiétude était en effet palpable et j’ai personnellement l’impression qu’après cette crise plus rien ne sera comme avant. Ces douze années de Macky Sall au pouvoir, surtout les quatre dernières, ça a en quelque sorte été le temps des « premières fois » négatives. L’annulation hier par le Conseil constitutionnel du décret du président de la République est elle aussi une première mais dans le bon sens. Ici on n’est plus dans la politique mais dans l’histoire et le peuple sénégalais l’a bien compris. Aussi étrange que cela puisse paraître, il faut remonter à cette histoire de viol pour comprendre ce qui nous arrive en ce moment. L’accusation contre Sonko était censée l’affaiblir voire ruiner à jamais son ambition présidentielle, elle en a fait au contraire une figure majeure, absolument incontournable. La haine contre cet homme et la volonté de l’éliminer coûte que coûte sont à l’origine de cette crise. Pour le président Sall, désormais totalement dépourvu de marge de manœuvre, surveillé par le monde entier et sans doute bientôt lâché par ses partisans, c’est la descente aux enfers qui commence.
Kirinapost :À l’époque vous avez déclaré dans la presse que la tournure désastreuse que prenait l’affaire Adji Sarr ne laissait plus le choix à Macky Sall, qu’il serait tôt ou tard obligé de renoncer à ses velléités de troisième candidature…
BBD :C’est déjà vieux, tout cela. Il est clair que Macky Sall ne voulait pas lâcher le pouvoir. Sur ses douze années à la tête de l’Etat sénégalais, il en a consacré la moitié à élaborer des scénarios pour ne pas rendre les clefs du palais à son successeur le 2 avril 2024. Mais après les événements de juin 2021, qui ont eu un tel écho au-delà de nos frontières, il était quasi impossible qu’il reprenne la main.
Kirinapost : Pourquoi a-t-il pris le risque d’annuler le scrutin du 25 février ?
BBD : Je crois que c’est simple : le président Sall, qui s’est tout permis depuis le début de cette crise sans subir les conséquences de ses actes, a fini par perdre tout sens du danger. C’est une possibilité. Ça n’est pas rien le blocus d’une région entière, la fermeture sans la moindre explication de l’université de Dakar, le mépris de décisions de justice dûment notifiées, la dissolution sous de vagues prétextes d’un important parti d’opposition puis de la CENA. Et que dire des milliers de militants innocents jetés presque distraitement en prison ? On ne parle même pas de la manière dont il a mobilisé l’appareil d’état, en particulier la justice, contre un seul homme dont le domicile a été placé sous blocus pendant près de deux mois. Et s’il est vrai qu’il y a quelques mystérieux cadavres dans les placards de notre belle démocratie, c’est bien la première fois que deux de nos concitoyens, en l’occurrence Didier Badji et Fulbert Sambou disparaissent purement et simplement dans des circonstances faisant soupçonner des exécutions extra-judiciaires. De si graves atteintes aux droits humains ont à peine entaché sa réputation de démocrate et il a dû se dire que même la décision gravissime de reporter l’élection pourrait passer d’une façon ou d’une autre, même s’il se doutait un peu que ça ne serait pas facile. Il s’est peut-être aussi un peu perdu dans ses petits calculs politiciens. Des choses du genre : « L’appui du PDS m’est acquis et je pourrai aussi compter sur la neutralité bienveillante de tous les candidats recalés au parrainage, cela a fait du beau monde quand même. » Macky et certains cercles du régime n’ont sans doute pas exclu que Sonko, présenté par eux comme un grand narcissique, sauterait sur cette occasion d’une remise à plat pour écarter Diomaye Faye et devenir lui-même candidat. À l’arrivée, Macky Sall doit bien admettre qu’il s’est complètement fourvoyé.
Kirinapost : Et maintenant... ?
BBD: Paradoxalement, c’est parce que la défaite du régime semble si totale qu’il ne faut rien exclure. Il s’est passé trop de choses que personne n’aurait osé imaginer et cette fois-ci aussi la tentation de jouer le tout pour le tout peut déboucher sur une situation inédite. Le président vient de réagir positivement dans un communiqué mais va-t-il demander à ses troupes d’accepter leur défaite et d’arrêter de pinailler sur des détails ? On saura dans quelques heures s’il encourage en sous-main ce jeu puéril des interprétations fantaisistes ou s’il a décidé de siffler la fin de la récréation. Félicitons-nous pour l’instant de ce qui est arrivé puisqu’au final c’est surtout une victoire de notre peuple. Comme l’a si justement rappelé le professeur Mamadou Diouf, les Sénégalais tiennent par-dessus tout au respect de leur Constitution pourtant si souvent malmenée. Macky Sall a également sous-estimé ce que je peux appeler le poids symbolique du Sénégal sur la scène internationale. Il y a en effet lieu de se demander pourquoi tout ce qui arrive dans notre pays si insignifiant à bien des égards, suscite toujours un intérêt soutenu de la presse internationale. Notre diaspora, souvent bien intégrée partout où elle se trouve, y est pour beaucoup mais il y a sans doute plus que cela.
Kirinapost : Vous avez uns fois reproché à Macky Sall de n’avoir pas le sens de l’histoire. Pouvez-vous revenir sur ce jugement ?
BBD: Les événements les plus récents montrent qu’il n’a jamais pris la mesure de la dimension historique de sa fonction de chef d’Etat. Je me souviens de ce passage du film d’Ousmane William Mbaye où Assane Seck rapporte avoir amicalement alerté Senghor quant à certaines brimades mesquines contre Cheikh Anta Diop en lui disant : « Sédar, si tu ne fais rien pour mettre un terme à cela, l’histoire le retiendra un jour contre toi… » Senghor a compris sur-le-champ mais je doute que cela aurait été le cas avec Macky Sall.
Kirinapost : Comment vous l’expliquez–vous ?
BBD On peut dire aujourd’hui tout ce qu’on veut contre Senghor, l’accuser par exemple d’avoir été un suppôt zélé de la Françafrique mais personne ne lui reprochera d’avoir eu un horizon intellectuel limité. C’est en fait de cela qu’il s’agit. L’auteur d’Hosties noires était certes francophile mais ne se serait jamais vanté des « desserts » réservés aux Sénégalais dans les casernes coloniales. Peut-on imaginer, de la part d’un président de la République, une lecture plus déficiente de notre passé ?
Kirinapost : Que peut-il se passer le 2 avril ?
BBD : Depuis l’arrêt de la Cour constitutionnelle, Macky Sall est plus seul que jamais. Des membres de son gouvernement s’étaient déjà publiquement démarqués de sa décision de reporter le scrutin du 25 février et continuent à siéger en conseil des ministres, ce qui montre qu’il ne maîtrise plus ses troupes. Même l’église et le patronat ont dénoncé l’illégalité de cette mesure tout comme de nombreuses centrales syndicales. Je me suis d’ailleurs demandé si Macky, cerné de toutes parts, n’en était pas arrivé à souhaiter ce désaveu qui lui permet de sauver un tout petit peu la face. Mais peut-être ce raisonnement est-il trop tortueux… Pour le 2 avril, on en est réduit à espérer une passation de pouvoir normale même si, comme on dit, mbir mi ñaaw na ba noppi, le mal est déjà fait. Il est possible que les Sénégalais oublient vite la parenthèse peu glorieuse du passage de Macky Sall au pouvoir mais peut-être aussi sera-t-il le premier de leurs présidents à qui ils demanderont de rendre des comptes devant la justice. Il s’en trouvera sûrement pour l’exiger car ce qui se passe depuis quatre ans est beaucoup trop grave.
Cela dit, les jours passent vite et il devient de plus en plus difficile de tenir la date du 25 février. On peut être contraint à un report d’une semaine ou deux pour pouvoir tenir le scrutin en mars, en tout cas avant le 2 avril. Le Conseil constitutionnel, en phase dans cette histoire avec la volonté populaire, tient au respect de cette date symbolique.
Kirinapost :Et les recalés du parrainage ?
BBD : J’ai un grand respect pour certains d’entre eux, il en est même un dont j’ai jugé les propos d’avant-campagne tout à fait rationnels et intéressants, mais je pense que ce serait dangereux pour nos institutions de faire le moindre pas en arrière. Le Conseil constitutionnel n’est pas infaillible comme l’a montré l’affaire Wardini mais ce serait bien léger de tout remettre en cause sur la base d’une telle erreur. On peut aussi redouter qu’on nous exhibe au cours des semaines à venir la fausse ou vraie double nationalité de tel ou tel candidat autorisé à se présenter. Wait and see.
Kirinapost Et Karim Wade ?
BBD: Avant tout, est-ce bien normal qu’il ne se soit même pas dérangé pour défendre sa candidature ? Il est établi qu’il avait encore la nationalité française lorsqu’il a déposé sa candidature, son exclusion est donc tout à fait logique, il n’y a pas lieu d’épiloguer sur le sujet.
Kirinapost :Le dialogue national auquel a convié Macky Sall suscite beaucoup de commentaires. Qu’en pensez-vous ?
BBD: Rien de nouveau sous le soleil, est-on tenté de dire. On avait conçu ce dialogue national comme un moyen de noyer le viol de la Constitution dans un océan de paroles lénifiantes. C’est raté. Les Sénégalais sont déjà passés à autre chose.
Kirinapost : Cette fois-ci deux anciens chefs d’Etat ont cherché à peser de tout leur poids dans le débat…
BBD: Ne serait-il pas plus juste de dire un chef d’Etat et demi ? Wade est intervenu dans cette affaire en leader de parti et peut-être surtout, ce qui est tout de même assez pathétique, en père de famille. Diouf a pu être abusé, comme le montre sa mise au point qui a eu au finish un effet très positif. Malgré tout, on ne saura peut-être jamais pourquoi il a choisi une si mauvaise occasion pour sortir de plus de vingt ans de réserve. Je trouve que le silence lui allait bien, finalement, il y avait là-dedans une certaine dignité. Je dois avouer que j’en suis venu au fil des ans à nourrir une grande admiration pour Abdou Diouf. Certes, on ne peut pas rester innocemment à la tête d’un pays aussi compliqué que le Sénégal pendant des décennies, il y a bien évidemment des zones d’ombre de son passage au pouvoir mais avec la sérénité que donne le recul, je vois en lui un homme de bonne volonté, qui a fait de son mieux dans un contexte économique et social particulièrement explosif. Rien à voir assurément avec ses successeurs.
Kirinapost : Vous avez dit au début de cet entretien que la défaite du régime semble totale. On peut s’en féliciter mais certains points ne devraient-ils pas inciter à une réflexion approfondie ?
BBD: Très certainement. Quitte à rouvrir un dossier déjà bien oublié, il faut hélas reparler de l’affaire Adji Sarr. Tous ceux qui ont soutenu Macky Sall, de manière sournoise ou ouverte, tout au long de cet épisode, lui ont permis de tester des méthodes de gouvernement de plus en plus brutales et autoritaires. C’était étrange de demander à un homme traqué sur la base d’une accusation stupide, de déférer tête baissée aux injonctions d’une justice haineuse. S’il l’avait fait, Sonko serait aujourd’hui dans cette sorte de lent coma politique frappant certains leaders qui avaient au départ la même envergure que lui et le pays lui-même serait peut-être en campagne électorale avec des méga-meetings – pourquoi pas ? – du candidat Macky. En voyant qu’on lui permettait tout dans cette histoire, Macky Sall n’a plus su où s’arrêter, et c’est ainsi qu’il en est venu à déshonorer notre pays. Peut-être dois-je ajouter ici, pour mieux être compris, que je ne suis ni de près ni de loin lié au parti de Sonko et qu’à vrai dire, j’ai même de grosses réserves sur certains aspects de leur programme. J’ai vu pas mal de mes amis se laisser divertir par des accusations méchantes et finalement bien courtes – violeur, arrogant, rebelle etc.- alors que des questions bien plus importantes attendaient d’être débattues. L’autre sujet qui mériterait que l’on s’y arrête, c’est l’extraordinaire implication des Américains dans la dernière phase de la crise. Il me semble que six communiqués sont tombés de Washington en moins d’une semaine après le nouveau décret du président Sall. Cela a été d’un immense secours, car sans eux Macky Sall aurait continué à dérouler son agenda. Mais tout en les remerciant de ce coup de pouce décisif, il faut bien s’interroger sur cette sorte de coup de foudre spectaculaire des Américains pour notre pays. Je suis trop mal informé pour proposer une lecture de ce fait politique tout de même assez lourd mais il est clair que les intérêts de notre peuple ne sauraient se confondre avec ceux de l’Amérique ou de toute autre puissance impérialiste. J’observe d’ailleurs que les forces vives du Sénégal se tiennent, curieusement, à bonne distance du mouvement général d’émancipation ayant abouti en Afrique de l’Ouest francophone à la création de l’Alliance des États du Sahel, une mise en cause de la domination française qui se traduira très vite par la disparition, entre autres vestiges de la Françafrique, du franc CFA. Mais ça, c’est une autre histoire, qui pourrait du reste nous rattraper plus tôt que nous ne pensons…
Kirinapost
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dimanche 18 février 2024
samedi 17 février 2024
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Burkina-Mali-Niger-AES-Délégation-Présidence-Audience
Les ministres de l’Alliance des Etats du sahel rendent compte des conclusions des travaux des experts au président Traoré
Ouagadougou, 16 fév. 2024 (AIB)- Le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré a reçu en audience, jeudi après-midi, à Ouagadougou, une délégation des ministres des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) venue lui rendre compte des conclusions des trois jours des travaux des experts.
La délégation des ministres des trois pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le Burkina, le Mali et le Niger sont présents à Ouagadougou dans le cadre d’une réunion élargie tenue en prélude au sommet des Chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel.
La délégation conduite par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation du Mali, le colonel Abdoulaye Maiga, est allée rendre compte ce jeudi après-midi des conclusions des travaux des experts des trois pays au président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré.
La réunion des ministres se tient à la suite de la rencontre des experts qui a duré trois jours (du lundi au mercredi) et qui a permis à ces derniers de mener la réflexion sur des sujets d’intérêt commun aux peuples des trois Etats.
Au cours des trois jours, les experts ont élaboré un traité portant création d’une Confédération réunissant les trois pays et formulé des propositions pour une architecture institutionnelle de l’AES qui devrait lui permettre de fonctionner efficacement.
Selon le colonel Abdoulaye Maiga, la délégation a bénéficié des conseils et recommandations du président de la Transition burkinabè pour une matérialisation de la vision commune des trois Chefs d’Etat.
Agence d’information du Burkina
Source : Direction de la Communication de la Présidence du Faso
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30 pays et territoires sans force militaire propre©Fournis par The Daily Digest
In total there are 30 countries or territories that are in this situation. These should be divided, in turn, into three groups: those who do not have an army or armed forces of any kind (15 in total), those who do not have a permanent army but do have a limited military force (6 in total) and the overseas territories that depend on their countries (a total of 9).
La principauté d'Andorre©Fournis par The Daily Digest
Dans le premier groupe, nous trouvons Andorre, un micro-État de seulement 468 kilomètres carrés et d'environ 80 000 habitants situé dans les Pyrénées, entre l'Espagne et la France. Ces deux pays voisins ont d'ailleurs conclu des traités avec l'Andorre pour les soutenir militairement en cas de besoin.
Andorre, une principauté méconnue... et dont le co-prince est le président Macron !
La Dominique©Fournis par The Daily Digest
Cette petite île des Caraïbes, qui fait partie des Petites Antilles, est une république dont le territoire s'étend sur 751 kilomètres carrés et qui compte un peu plus de 69 000 habitants. Depuis 1981, elle n'a plus d'armée permanente et sa défense repose sur le Système de sécurité régionale (SRS), un accord international pour la région orientale des Caraïbes.
La Grenade©Fournis par The Daily Digest
Comme la Dominique, il s'agit d'une île des Petites Antilles dont le territoire occupe 344 kilomètres carrés et où vivent 112 000 personnes. Dans son cas, elle n'a plus d'armée depuis 1983 et, bien qu'elle dispose d'une police royale, elle dépend également du SRS en cas de conflit.
Les Kiribati©Fournis par The Daily Digest
La République des Kiribati est un archipel situé dans le Pacifique, au nord-est de l'Australie, composé de 33 atolls coralliens et de l'île volcanique de Banaba, le tout réparti sur une superficie de 3 millions de kilomètres carrés. Pour défendre ses plus de 110 000 habitants, outre sa police, elle bénéficie du soutien de l'armée australienne.
Le Liechtenstein©Fournis par The Daily Digest
Issu de l'union de Vaduzy Schellenberg et situé entre l'Autriche et la Suisse, c'est l'un des plus petits pays d'Europe avec une superficie de 160 kilomètres carrés et près de 40 000 habitants. Le Liechtenstein n'a pas d'armée depuis 1868 et a conclu des accords pour sa défense avec ses deux pays voisins, même si, en temps de guerre, il autorise l'entraînement militaire.
Les Îles Marshall©Fournis par The Daily Digest
La République des Îles Marshall, située dans le Pacifique, dans la région de Micronésie, compte environ 50 000 habitants et a conclu un pacte de libre association avec les États-Unis, de sorte que le pays américain est chargé de sa défense en cas de conflit.
Les États fédérés de Micronésie©Fournis par The Daily Digest
Située dans la même région que les îles Marshall et disposant d'un accord similaire à celui de ses voisins, la Micronésie dépend des États-Unis pour sa défense et a également la police comme seul organe de sécurité.
La république de Nauru©Fournis par The Daily Digest
Tout près des précédents, également dans le Pacifique et juste au-dessus de l'équateur, se trouve Nauru, une république qui comprend une seule île de seulement 21,3 kilomètres carrés et 11 500 habitants, mais qui, dans son cas, a conclu un accord pour sa défense avec l'Australie, qui serait soutenue par une petite force de police sous contrôle civil qu'elle possède.
La république des Palaos©Fournis par The Daily Digest
Dans la zone de la Micronésie, on trouve un autre pays – sous forme d'île également – qui n'a pas d'armée. Il s'agit des Palaos, qui appartiennent à l'Océanie et qui comptent environ 18 000 habitants. Comme les Îles Marshall et les États fédérés de Micronésie, ils ont conclu un accord de libre association avec les États-Unis, qui sont responsables de leur défense.
Les îles Salomon©Fournis par The Daily Digest
Voici d'autres îles d'Océanie qui n'ont pas d'armée. En l'occurrence, les îles Salomon, qui comptent plus de 500 000 habitants, ont conclu un accord de défense avec la Chine depuis 2022, ce qui a accru les tensions dans la région avec des pays tels que les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et l'Australie.
Les Samoa©Fournis par The Daily Digest
Les Samoa, situées en Polynésie, en Océanie, constituent un État indépendant depuis qu'elles se sont séparées de la Nouvelle-Zélande en 1962. Elles comptent environ 187 000 habitants et sont un autre des pays de la zone dont la défense territoriale est assurée par les États-Unis.
Sainte-Lucie©Fournis par The Daily Digest
Située dans les Caraïbes, Sainte-Lucie est l'une des îles du Vent dans les Petites Antilles, avec une superficie de 616 kilomètres carrés de territoire et un peu plus de 180 000 habitants. Le pays dispose d'une unité de service spécial, mais pas d'armée. Sa défense relève du Système de sécurité régionale, un accord international qui inclut six autres pays pour la défense des Caraïbes orientales.
Saint-Vincent-et-les-Grenadines©Fournis par The Daily Digest
Saint-Vincent-et-les-Grenadines est un autre pays des Caraïbes qui dépend du système de sécurité régional. Avec près de 100 000 habitants, ce pays dispose de la police royale de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, dont relèvent l'unité paramilitaire des services spéciaux et les gardes-côtes.
Les Tuvalu©Fournis par The Daily Digest
En Océanie, en Polynésie, se trouvent les Tuvalu, un autre pays insulaire sans armée. Il compte environ 12 000 habitants et n'a jamais eu de force militaire depuis sa création. C'est la Tuvalu Police Force qui est chargée de la sécurité, avec des unités de surveillance maritime, de douanes, de prisons et d'immigration.
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Cité du Vatican©Fournis par The Daily Digest
Avec une superficie de seulement 0,49 km², en plein milieu de la ville de Rome, et comptant un peu plus de 600 habitants, c'est le plus petit pays du monde. Sa défense est assurée par la célèbre Garde Suisse, qui sont chargés de la défense du Pape et du reste des habitants de l'État. D'une manière générale, sa défense dépend de l'Italie.
Le Costa Rica©Fournis par The Daily Digest
Avec le Costa Rica, nous entrons dans le deuxième groupe auquel nous avons fait référence. Ce pays ne possède pas d'armée permanente, mais il dispose d'une force militaire limitée. Il a aboli son armée en décembre 1948, bien que sa Constitution prévoie sa formation en cas de besoin, subordonnée au pouvoir civil, ce qu'il a fait déjà à deux reprises.
L'Islande©Fournis par The Daily Digest
L'Islande n'a pas non plus d'armée permanente depuis 1869, mais elle dispose d'autres forces de défense qui ont participé à des conflits internationaux, en plus de faire partie de l'OTAN. Des membres de sa garde côtière, par exemple, ont été déployés en Irak en 2003 et ont ensuite été remplacés par les forces de défense.
Maurice©Fournis par The Daily Digest
Autrefois occupée par les Néerlandais, les Français, puis en dernier lieu par les Britanniques, la république de Maurice, pays insulaire situé dans l'océan Indien près de Madagascar et comptant 1,2 million d'habitants, n'a pas non plus d'armée permanente. En revanche, toutes les fonctions militaires, de police et de sécurité sont assurées par 10 000 personnes en service actif sous la direction du commissaire de police.
Monaco©Fournis par The Daily Digest
Pour sa part, la Principauté de Monaco, qui compte quelque 39 000 habitants sur un territoire d'à peine deux kilomètres carrés, n'a pas d'armée propre. Elle dispose toutefois d'un petit groupe de garde-côtes, d'environ 500 policiers et d'une garde royale, appelée la Compagnie des Carabiniers du Prince, composée d'environ 80 membres.
Panama©Fournis par The Daily Digest
Le Panama, situé en Amérique centrale, entre la Colombie et le Costa Rica, avec une superficie de 75 517 kilomètres carrés et un peu plus de quatre millions d'habitants, a aboli son armée après l'invasion américaine de 1989, date à laquelle il a lancé les Forces publiques, dont l'objectif est de maintenir la sécurité, l'ordre public et la protection des frontières du Panama.
Le Vanuatu©Fournis par The Daily Digest
Au sud du Pacifique se trouve la République de Vanuatu, un archipel composé de 83 îles qui compte environ 266 000 habitants. Elle n'a pas non plus d'armée permanente et sa défense dépend de sa Force mobile.
Les îles Caïmans©Fournis par The Daily Digest
Parmi ces territoires sans armée, citons également les îles Caïmans, territoire britannique d'outre-mer situé dans les Antilles. Entièrement dépendantes du Royaume-Uni qui est en charge de la défense du territoire et des 81 000 personnes qui l'habitent, les îles Caïman possèdent cependant une force propre, le Royal Cayman Islands Police Service.
LeLe Curaçao©Fournis par The Daily Digest
Situé dans les Caraïbes et comptant une population d'environ 162 000 habitants, le Curaçao forme un état autonome au sein du Royaume des Pays-Bas. Le pays européen est responsable de sa défense et de sa politique étrangère, tandis que la sécurité maritime de ses frontières dépend de la Garde côtière néerlandaise des Caraïbes.
Les Îles Féroé©Fournis par The Daily Digest
Situées au nord du continent européen, elles sont une nation constitutive du Royaume du Danemark qui compte 18 îles et près de 50 000 habitants. C'est le Commandement de l'Arctique, une division de l'armée danoise, qui est responsable de sa défense.
s Îles Cook©Fournis par The Daily Digest
Situées dans le Pacifique Sud, les îles Cook sont un état libre associé à la Nouvelle-Zélande, qui compte 15 petites îles et environ 10 000 habitants. Sa défense dépend bien sûr des Néo-Zélandais, mais seulement si les autorités de l'île le demandent.
La Polynésie française©Fournis par The Daily Digest
Située en Océanie, au milieu du Pacifique Sud, la Polynésie française est une collectivité d'outre-mer dépendant de la France qui compte quelque 283 000 habitants et dont la défense incombe logiquement à l'armée française.
Le Groenland©Fournis par The Daily Digest
Cette île gigantesque et stratégique de plus de 2 millions de kilomètres carrés et de près de 60 000 habitants est, comme les îles Féroé, une autre nation constitutive du Royaume du Danemark. Sa défense, ainsi que sa politique étrangère, relèvent de la responsabilité des Danois, mais, depuis juin 2009, la garde côtière est aux mains du gouvernement groenlandais.
Montserrat©Fournis par The Daily Digest
Cette minuscule île des Caraïbes est un territoire d'outre-mer appartenant au Royaume-Uni, d'une superficie d'environ 102 kilomètres carrés et comptant un peu moins de 6 000 habitants. Elle n'a pas d'armée et la sécurité du pays dépend des Britanniques, accompagnés de leurs propres forces de police.
Niue©Fournis par The Daily Digest
État libre associé à la Nouvelle-Zélande, il fait reposer toute sa défense sur cette dernière, grâce à son armée, bien qu'il dispose aussi d'une force de police. Surnommé le "rocher de la Polynésie", il est situé dans le Pacifique Sud et ne compte qu'environ 1 700 habitants.
Saint-Martin©Fournis par The Daily Digest
L'île de Saint-Martin, située dans les Caraïbes et comptant un peu plus de 72 000 habitants, est politiquement partagée entre la France et les Pays-Bas. Elle fait partie du royaume néerlandais, mais sa partie nord est une enclave française d'outre-mer. Sa défense est assurée par l'armée des Pays-Bas.
Il aura marqué son passage au département en charge de la Communication. Une confusion inexplicable sur des dispositions du Code de la Presse en juin 2023 et les programmes de Walfadjiri TV furent suspendus pour trente jours (30) jours. Signé Moussa Bocar THIAM, ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.La clameur qui avait envahi alors l’espace public aux fins de dénonciation d’une mesure plutôt attentatoire à la liberté de la Presse, n’a pas suffi à
Il aura marqué son passage au département en charge de la Communication. Une confusion inexplicable sur des dispositions du Code de la Presse en juin 2023 et les programmes de Walfadjiri TV furent suspendus pour trente jours (30) jours. Signé Moussa Bocar THIAM, ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.
La clameur qui avait envahi alors l’espace public aux fins de dénonciation d’une mesure plutôt attentatoire à la liberté de la Presse, n’a pas suffi à ramollir le ministre, décidément incapable d’apprendre de ses erreurs. Et bis repetita ! un semestre plus tard. Revoilà donc le braconnier qui vient achever l’animal avec le plus redoutable des outils interdits en zone protégée : retirer une licence de télévision comme on retire une vie. Rien de moins.
Cet acte est un coup sournois, une atteinte très grave à la liberté de presse et d’expression dans un pays où la presse a, depuis des décennies, toujours apporté sa pierre à la consolidation de la démocratie, de l’état de droit et de la liberté d’expression.
A une autre échelle, notamment économique et sociale, cet acte cherche à priver de moyens de vivre des centaines d’épouses, d’époux, d’enfants, de proches et dépendants sociaux qui se retrouvent subitement sans ressources, par la seule volonté d’un ministre de la République qui semble ne vouloir accepter la Presse que dans le rôle de tambourineur du Roi.
Que vous êtes arrivé trop tard dans la place, monsieur le ministre ! Vous avez ici l’occasion de découvrir la réalité, que votre méthode de gouvernance du secteur est éculée. Les médias sénégalais et ceux qui les animent ne peuvent être des bêtes promises aux abattoirs pour alimenter le menu des aboyeurs, au service exclusif d’un groupe ou d’un clan.
La volonté de faire taire un producteur de contenus ne peut prospérer, si la seule raison doit en être que ce dernier a déjà été frappé du carton du régulateur de l’audiovisuel. On ne tue pas celui dont on a la responsabilité de la tenue en public, au motif qu’il aurait récidivé dans l’interdit. A moins d’être un monstre froid !
Il n’est certes pas question de rapport filial entre le membre du gouvernement et le secteur, mais la circonstance nous autorise cet écart métaphorique, que l’infanticide n’a jamais servi à résoudre une méconduite, le cas échéant. Le ministre a eu la main exagérément trop lourde. Ce n’est pas ici qu’il était attendu, mais manifestement et malheureusement, l’autorité de tutelle est incapable de discernement.
Le groupe Walfadjiri a employé et formé des générations de grands professionnels médiatiques dont ceux, jusqu’à récemment encore, cibles de recruteurs qui ne tarissent pas d’éloges pour leurs nouvelles conquêtes.
Monsieur le ministre, vous avez encore le temps de dire NON et au plus vite faire opposer une réponse négative à toute initiative qui concourrait à vous maintenir dans l’inconfortable situation dont vos collaborateurs et ceux qui vous apprécient positivement souhaiteraient que vous sortiez au plus vite.
La République en a besoin. Par ailleurs, vous en sauront grées milliers de vos concitoyens qui n’avaient que Walf TV pour suivre et vivre le rythme des affaires de la cité qu’avec eux vous avez en partage.
Il n’est pas de démocratie sans liberté pour les journalistes de collecter, traiter et rapporter dans l’espace public, des faits et opinions qu’ils peuvent commenter et critiquer en n’ayant comme seules limites, que celles que leur imposent les règles d’éthique et de déontologie qui gouvernent leur secteur. Sur ce registre, les acteurs médiatiques ont les instruments et moyens organisationnels pour corriger des inconduites avérées.
Nous, Coordination des Associations de Presse (CAP), constituée du CEDEPS, de la CJRS, du CORED, de l’APPEL, du SYNPICS, du CTPAS, de l’URAC et de l’UNPJS, tenons à rappeler au ministre en charge du secteur et à toute autre voix, quelle qu’elle soit, que les journalistes, les professionnels des médias et les entrepreneurs médiatiques du Sénégal ne baisseront pas les bras devant de pareilles forfaitures.
A l’indécence faussement habillée du manteau de mission républicaine, nous opposons une détermination à la hauteur du défi, afin que nulle mesure autoritaire ne vienne remettre en question les précieux acquis que sont la pluralité médiatique et la diversité des lignes éditoriales, indispensables au respect du droit du public à l’information qui consolide sa citoyenneté.
Nous ne sommes pas dans la menace, mais dans l’assurance que les auteurs de mesures attentatoires aux valeurs de la démocratie et de la liberté d’expression et de presse, nous aurons toujours en face.
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vendredi 16 février 2024
Le Conseil constitutionnel invite les autorités compétentes à organiser l’élection présidentielle ‘’dans les meilleurs délais’’
Dakar, 16 fév (APS) – Le Conseil constitutionnel a invité les autorités compétentes à organiser, dans les meilleurs délais, l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février.
‘’Le Conseil constitutionnel, constatant l’impossibilité d’organiser l’élection présidentielle à la date initialement prévue, invite les autorités compétentes à la tenir dans les meilleurs délais’’, lit-on dans la décision de la juridiction rendue publique jeudi dans la soirée.
Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle sénégalaise.
Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le 25 février.
“La loi portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution, adoptée […] par l’Assemblée nationale en sa séance du 5 février 2024, est contraire à la Constitution”, écrivent les membres de cette haute juridiction dans la même décision.
“Le décret […] du 3 février 2024 portant abrogation du décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 est annulé”, ajoutent-ils.
Les membres du Conseil constitutionnel avaient reçu trois requêtes visant à maintenir l’élection présidentielle à la date initialement prévue.
L’une des requêtes a été déposée par 40 députés, dont Mouhamed Ayib Salim Daffé et Samba Dang.
Une autre requête émanait de 17 autres députés, dont Babacar Mbaye.
Une troisième requête a été déposée au Conseil constitutionnel par El Hadji Malick Gakou, Cheikh Tidiane Dièye, Habib Sy, Bassirou Diomaye Faye, El Hadji Mamadou Diao, Thierno Alassane Sall et Daouda Ndiaye, tous des candidats à l’élection présidentielle.
Les dossiers de candidature de ces sept personnalités ont été jugés recevables par le Conseil constitutionnel, comme ceux de 13 autres candidats, avant l’annulation, par Macky Sall, du décret avec lequel il a convoqué les électeurs aux urnes le 25 février prochain.
Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé avoir annulé le décret appelant les Sénégalais à élire son successeur.
En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.
S’adressant à la Nation, le chef de l’État a appelé à “un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé”.
L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant le scrutin présidentiel au 15 décembre prochain.
Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.
Au moins trois personnes ont perdu la vie à Dakar et Ziguinchor en marge de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés au report de l’élection présidentielle.
Jeudi, un grand nombre d’activistes et de militants en détention depuis des mois pour plusieurs chefs d’accusation ont bénéficié d’une liberté provisoire.
AKS/ASG
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Le président sénégalais « mènera sans tarder les consultations nécessaires » pour l’organisation de l’élection présidentielle, ont indiqué vendredi ses services dans un communiqué.
Au lendemain du retentissant veto opposé par les sages du Conseil constitutionnel à sa décision de reporter l’élection présidentielle, initialement prévue le 25 février, Macky Sall, dont la réaction était très attendue, a rompu le silence sous la forme d’un communiqué publié vendredi par ses services.
Le président sénégalais « entend faire pleinement exécuter la décision du Conseil constitutionnel » et « mènera sans tarder les consultations nécessaires pour l’organisation de l’élection présidentielle dans les meilleurs délais », dit le texte.
« Dans les meilleurs délais » est précisément la fenêtre impartie jeudi par le Conseil constitutionnel, quand l’instance a invalidé l’ajournement de la présidentielle au 15 décembre. Depuis, les appels se sont élevés de toutes parts, dans le pays et à l’étranger, à l’adresse du président pour qu’il s’exécute.
Intangibilité de la durée du mandat
Le Sénégal traverse l’une des pires crises politiques de son histoire post-indépendance depuis l’annonce, le 3 février par le président Sall, du report de facto de la présidentielle. L’Assemblée nationale a ensuite repoussé le scrutin au 15 décembre après avoir fait évacuer l’opposition de force. Elle a prolongé le mandat du chef de l’État jusqu’à l’installation de son successeur.
Le Conseil constitutionnel, saisi par des opposants au report, a rappelé jeudi le principe d’« intangibilité » de la durée de cinq ans du mandat présidentiel.
La Cedeao, l’Union européenne, la France, le Royaume-Uni ont appelé les autorités à se conformer à la décision de la Cour. L’ajournement de la présidentielle avait alarmé d’importants partenaires internationaux, inquiets qu’un pays réputé pour sa stabilité dans une région troublée ne cède à la violence.
Le 2 avril, Macky Sall « doit partir »
Les interrogations portent désormais sur la date du scrutin et la liste des concurrents. Le Conseil constitutionnel avait validé 20 candidatures en janvier. Le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, a noté que le Conseil n’imposait pas de date. Il a laissé entrevoir des discussions entre le président et les acteurs politiques, « qui permettront d’organiser les choses ».
Le chef de l’État « doit prendre ses dispositions pour qu’on discute, pour qu’on voit comment mettre en œuvre la décision du Conseil », a dit à la presse l’un des principaux candidats, Khalifa Sall. Ce dernier a toutefois estimé que le 2 avril, à l’expiration de son mandat, Macky Sall « doit partir ». Amadou Ba, membre de l’ex-Pastef de l’opposant Ousmane Sonko, a pour sa part déclaré que le chef de l’État « doit organiser l’élection présidentielle avant la fin de son mandat le 2 avril 2024, qui reste la date de passation », rapporte le quotidien Walf.
(JA avec AFP)
La CNES appelle à autoriser et à encadrer les manifestations et rassemblements
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Dakar, 15 fév (APS) – L’autorisation et l’encadrement des manifestations par les pouvoirs publics peuvent aider à atténuer la destruction des biens par des manifestants, espère le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Adama Lam.
“Le président de la République a parlé de la nécessité de pacifier l’espace public. Cela fait naturellement partie du dialogue en cours de préparation. C’est pourquoi nous estimons, sans toutefois disposer des données relatives à la sécurité et à la sûreté de notre pays, qu’il est nécessaire de faire en sorte que les manifestations des citoyens puissent être autorisées et encadrées”, a dit M. Lam.
Le président de la CNES a fait ce plaidoyer lors d’une réunion du gouvernement avec les organisations patronales.
“Nous disons cela parce que nous estimons que c’est une forme de catharsis nécessaire en période de crise, pour permettre aux gens de dire ce qu’ils pensent réellement”, a ajouté Adama Lam en parlant de l’autorisation et de l’encadrement des manifestations.
“Nous ne connaissons pas les contraintes auxquelles vous êtes confrontés pour interdire les manifestations, mais nous estimons que la destruction des biens peut être atténuée si […] on permet aux gens de parler de manière responsable des griefs qu’ils ont”, a insisté M. Lam.
Il a déploré la restriction de l’accès à Internet par le gouvernement.
Cette restriction “ne concerne pas seulement les opérateurs de téléphonie. Internet est devenu un outil de travail international […] Une partie de notre jeunesse vit des activités s’exerçant avec Internet. Il est nécessaire d’étudier avec les responsables concernés la possibilité d’atténuer ces coupures d’Internet”, a souligné le président de la CNES en présence du Premier ministre, Amadou Ba, des ministres des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Doudou Ka, et du Travail, Samba Sy.
“Si des efforts importants ont été faits, nous pouvons aussi souligner qu’il y a des manquements qu’il faudrait corriger. Nous du secteur privé national ne sommes pas bien présents dans notre économie”, a relevé Adama Lam.
“Des entreprises étrangères viennent de plus en plus grappiller dans des secteurs d’activité de notre pays”, a-t-il dit, estimant par ailleurs que “la politique a pris une ascendance réelle sur l’économie”, au Sénégal.
M. Lam pense qu'”il est temps que nous essayions d’inverser cette tendance”.
“Notre image a été [écornée] par ces évènements-là. Les gens n’ont plus la même confiance qu’ils avaient dans notre pays […] Il y a eu un ralentissement très important de l’activité économique”, a fait observer le président de la CNES en parlant de la crise engendrée par le report de l’élection présidentielle.
Il a fait allusion aussi à la mort de trois personnes dans des manifestations organisées en guise de protestation contre ce report que le Conseil constitutionnel a jugé “contraire à la Constitution”, ce jeudi.
“Cela impacte les devises et les commandes que nous faisons auprès d’entreprises à l’étranger, lesquelles exigent maintenant que nous payions intégralement”, a poursuivi Adama Lam en parlant de la crise politique.
M. Lam pense que “cette situation est intenable”. “C’est dangereux pour le secteur privé et les affaires […] Il faut que nous trouvions les moyens de nous sortir de cette crise.”
Le Premier ministre a appelé les Sénégalais à “s’unir” pour sortir le pays de cette crise. “Dans cette conjoncture délicate, a-t-il dit, il est de notre devoir de nous unir […] et de ‘forger’ ensemble un chemin vers la prospérité et la stabilité.”
“Nous sommes conscients des défis économiques auxquels notre pays est confronté. Cependant, je tiens à souligner les efforts considérables faits par l’État dans l’amélioration du climat des affaires, la revalorisation des salaires, la lutte contre la cherté de la vie, la protection des biens et équipements collectifs…”, a souligné Amadou Ba.
“La prospérité véritable ne peut être atteinte que par un partenariat dynamique entre le secteur public et le secteur privé”, a-t-il soutenu en présence des représentants du Conseil national du patronal, Baïdy Agne, du Club des investisseurs sénégalais, Baïdy Dieng.
D’autres organisations patronales étaient également représentées.
ESF/BK
jeudi 15 février 2024
Au Sénégal, le Conseil constitutionnel s’oppose au report de la présidentielle
Jeune Afrique
Les Sages ont jugé contraire à la Constitution la loi reportant au 15 décembre la présidentielle initialement prévue le 25 février.
Dans une décision très attendue, le Conseil constitutionnel vient de prendre, ce jeudi 15 février, une décision dont la teneur marque un cinglant désaveu à l’égard de l’Assemblée nationale ainsi que du chef de l’État.
Dans son arrêt, le Conseil constitutionnel a en effet rejeté les deux textes fondant le report de l’élection présidentielle au 15 décembre 2024. D’un côté, « le décret n° 2024-106 du 3 février 2024, portant abrogation du décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 fevrier 2024, est annulé ». De l’autre, « la loi portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution, adoptée sous le n° 4/2024 par l’Assemblée nationale, en sa séance du 5 fevrier 2024, est [jugé] contraire à la Constitution ».
Tenue de l’élection « dans les meilleurs délais »
Dans l’un de ses considérants, le Conseil constitutionnel, « constatant l’impossibilité d’organiser l’élection présidentielle à la date initialement prévue, invite les autorités compétentes à la tenir dans les meilleurs délais ».
Pour fonder leur décision, six des sept « Sages » se sont notamment basés sur la non conformité de la loi constitutionnelle récemment adoptée par l’Assemblée nationale aux articles 27 et 103 de la Constitution, qui définissent, pour le premier, la durée du mandat présidentiel et, pour le second, l’impossibilité de réviser la durée et le nombre de mandats consécutifs du président de la République, le Conseil constitutionnel donne donc raison aux 56 députés et aux sept candidats à l’origine de la requête.
Décision historique
« Considérant que la juridiction constitutionnelle a déjà décidé, d’une part, que la durée du mandat du président de la République ne peut être réduite ou allongée au gré des circonstances politiques, quel que soit l’objectif poursuivi ; que le mandat du président de la République ne peut être prorogé en vertu des dispositions de l’article 103 précité ; que la date de l’élection ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat ; que, d’autre part, la loi attaquée introduit dans la Constitution des dispositions dont le caractère temporaire et personnel est incompatible avec le caractère permanent et général d’une disposition constitutionnelle. » Quant au décret du 3 février portant abrogation d’un précédent décret convoquant le corps électoral, il est lui aussi abrogé.
Liberté provisoire pour de nombreux activistes et acteurs politiques
© Agence de Presse Senegalaise قدمت بواسطة
Dakar, 15 fév (APS) – Un nombre important d’activistes détenus depuis plusieurs mois pour divers chefs d’accusation en lien avec des activités politiques ont bénéficié, jeudi, d’une liberté provisoire, a confirmé à l’APS un de leurs avocats.
Ils ont été remis en liberté sur initiative du procureur qui avait requis leur placement sous mandat de dépôt, a expliqué Me Moussa Sarr lors d’un entretien téléphonique avec l’APS.
Me Sarr représente vingt-cinq des détenus ayant bénéficié de cette mesure, dont des membres du parti dissous Pastef et des activistes bien connus dans l’espace public.
Le chef de l’État, Macky Sall, s’était engagé récemment à mettre en œuvre “un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation pour préserver la paix et consolider la stabilité de la nation”.
Il a fait cette annonce au lendemain de troubles engendrés par le report annoncé de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.
Macky Sall a annoncé, le 3 février dernier, avoir annulé le décret convoquant les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République.
En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.
S’adressant à la nation, le chef de l’État a appelé à “un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié”.
L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain.
Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.
AKS/BK
mercredi 14 février 2024
Abdou Diouf prône une “application à la lettre” des dispositions de la Constitution
© Agence de Presse Senegalaise قدمت بواسطة
Dakar, 13 fév (APS) – L’ancien président de la République, Abdou Diouf, appelle les citoyens et la classe politique et dirigeante du Sénégal à faire preuve de retenue et d’intégrité tout en œuvrant en faveur d’une application à la lettre des dispositions de la Constitution.
“Je demande au peuple sénégalais, à sa classe politique et à ses dirigeants de faire preuve de retenue et d’intégrité en appliquant à la lettre les dispositions de notre Constitution tout en préservant les libertés publiques acquises de haute lutte dans la construction de notre démocratie”, a indiqué le successeur de Léopold Sédar Senghor.
Dans un message rendu public mardi, l’ancien chef de l’État a déclaré avoir décidé de rompre le serment qu’il s’était fait de s’abstenir de tout commentaire sur la vie politique en raison de la crise institutionnelle sans précèdent que vit le Sénégal.
Dans une lettre publiée lundi, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, son successeur à la tête du Sénégal, ont invité l’ensemble de la classe politique ainsi que la société civile à participer au dialogue national lancé par le chef de l’Etat, Macky Sall, pour “des discussions franches et loyales”, afin que “la prochaine élection présidentielle du 15 décembre 2024 soit tenue dans des conditions parfaitement transparentes, inclusives et incontestables”.
En raison des commentaires suscités par cette sortie publique, Abdou Diouf dit constater “avec regret et tristesse”, que la lettre publiée avec sa signature et celle du président Abdoulaye Wade suscite beaucoup d’incompréhension.
“Je tiens à préciser, afin qu’il n’y ait aucune équivoque, que le Conseil constitutionnel que j’ai créé en 1992 reste le garant ultime de nos institutions et de notre démocratie”, a fait valoir Abdou Diouf.
Il a insisté sur le fait qu’il appartenait au Conseil constitutionnel à lui et à lui seul de dire le droit et de prendre les décisions qui s’imposent à tous concernant le calendrier électoral et le respect de la durée du mandat présidentiel.
La montée soudaine de la tension politique au Sénégal est survenue après que le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé le 3 février l’abrogation du décret qu’il avait signé pour convoquer le corps électoral, le 25 février.
Pour expliquer sa décision, le président Macky Sall a invoqué des suspicions de corruption agitées à l’encontre de certains juges du Conseil constitutionnel au sujet du rejet du dossier de candidature de son candidat à l’élection présidentielle Karim Meissa Wade.
Cette annonce a été suivie deux jours plus tard par le vote d’une loi reportant au 15 décembre l’élection présidentielle du 25 février.
Des députés de l’opposition ont introduit deux recours pour réclamer l’annulation de cette loi adoptée lors d’une séance houleuse marquée par l’expulsion des députés de l’opposition par les gendarmes.
AKS/BK
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mardi 13 février 2024
lundi 12 février 2024
dimanche 11 février 2024
FLAM : la lecture, élément essentiel pour raffiner le talent des jeunes écrivains africains (écrivain congolais)
© Agence Marocaine De Presse (MAP) قدمت بواسطة
Marrakech - La lecture constitue un élément essentiel et crucial qui permet de raffiner le talent des jeunes écrivains africains, a estimé, l'écrivain congolais Alain Mabanckou.
Dans une déclaration à la MAP, en marge de la deuxième édition du Festival du Livre Africain de Marrakech (FLAM), M. Mabanckou a livré plusieurs conseils aux jeunes désirant devenir écrivains ou romanciers, mettant en avant le rôle de la lecture en tant que première phase essentielle qui permet de s'ouvrir sur les autres livres avant de passer à la phase d'imitation puis à l'autonomie de création.
L'écrivain congolais a également indiqué qu'il est essentiel d'aller toujours rechercher dans l'enfance les moments qui ont été les plus palpitants, ajoutant que "l'enfance est une phase très importante dans le parcours de tout écrivain".
"Lorsque vous écrivez un roman les personnages les plus importants ne sont pas les personnages principaux mais les personnages secondaires et ce qui est autour, puisque ce sont les personnages secondaires qui le portent, c'est pour cela qu'il est important de prendre le temps de choisir ces personnages", a-t-il fait observer.
Ce professeur à l'Université de Los Angeles a, en outre, recommandé aux jeunes écrivains africains de s'ouvrir sur plusieurs littératures et ne pas se limiter aux lectures africaines, notant que "la littérature n'est pas un enfermement mais une maison ouverte, il faut comprendre que le monde est vaste pour être non seulement un écrivain africain mais un écrivain mondial".
L'ouvrage d'Alain Mabanckou intitulé "Lettres à un jeune romancier sénégalais", ambitionne de dresser un catalogue qui serait une sorte de feuille de route pour quiconque aspirerait à devenir écrivain et d'instaurer un dialogue fraternel avec de jeunes romanciers et romancières débutants.
Porté par l’association "We Art africains", le FLAM vise à célébrer la littérature et la culture africaines, offrant l’occasion aux publics de prendre part à l'événement et d’accéder gratuitement à l'ensemble des sites d’accueil, en vue de rapprocher la culture et l’art au public, et permet aux auteurs et au public de se rencontrer sous différentes formes et rencontres quotidiennes, en plus des concerts, des lectures et de la poésie.
Pour cette deuxième édition du festival, la programmation propose des thématiques reflétant l’actualité scientifique et éditoriale de l’Afrique et consacre une place particulière à la réactivation et à la consolidation des mémoires et des liens qui unissent tous les Africains partout où ils se trouvent.
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samedi 10 février 2024
vendredi 9 février 2024
jeudi 8 février 2024
Colère sourde à Ziguinchor, dans le sud du Sénégal
DW Français
Comme dans le reste du Sénégal, un calme relatif règne à Ziguinchor, le bastion politique d'Ousmane Sonko, le principal opposant du régime du président Macky Sall. Mais l'indignation des Casamançais après le report de la présidentielle est palpable dans le quartier populaire de Lyndiane, d'où partent souvent les premières contestations lors de tensions politiques à Ziguinchor.
Appel au soulèvement
Au quartier Lyndiane, situé à la périphérie de Ziguinchor, beaucoup d'habitants sont déterminés à manifester leur colère contre la décision du président Macky Sall de reporter l'élection présidentielle sénégalaise, qui devait se tenir le 25 février.
Selon Mamadou Guèye, un habitant de ce quartier réputé pour être agité en période de tension politique, les populations doivent se mobiliser pour refuser le report des élections.
''Je n'ai jamais cru que de tels événements pourraient se passer au Sénégal. Le Sénégal a toujours été un pays de droit. Il y a eu combien d'alternances dans ce pays ?", interroge Mamadou Guèye. Selon lui, "les populations doivent se soulever parce que ça c'est de la dictature''.
Comparaison avec l'ère Compaoré au Burkina Faso
Abdoulaye Sagna, un autre habitant de Lyndiane, ne cache pas sa colère. A son avis, les jeunes doivent assumer leurs responsabilités.
''La situation actuelle est inacceptable, s'insurge-t-il. En vertu de quoi, sur quelle base il faut repousser les élections ? Il faut que des troubles aient lieu parce que le camp du pouvoir ne comprend pas le dialogue, il ne comprend que le rapport de force. Il faudrait que la jeunesse assume ses responsabilités. Il ne faudrait pas qu'une minorité prenne en otage tout un peuple. Donc c'est aux jeunes de s'organiser pour balayer ce système. C'est la jeunesse qui doit prendre sa responsabilité, comme les autres jeunes de l'Afrique à l'image du Burkina Faso. Blaise Compaoré était plus puissant que Macky Sall. Mais quand la jeunesse a pris la décision, il est parti''.
Privilégier la voie des urnes
Boubacar Conté est un agent commercial. Il dénonce, lui aussi, la décision du président Macky Sall et demande son départ. Mais pour cela, il prône la voix des urnes. Surtout, il appelle à ne pas commettre de violences.
''Je suis carrément déçu, on ne s'attendait pas à ça. [Macky Sall] dit qu'il y a une crise institutionnelle, mais c'est faux. Les jeunes doivent être calmes, ce n'est pas la peine de manifester. Ils ne doivent pas brûler le Sénégal. Moi, je conseille aux gens de rester tranquilles et d'aller chercher leurs cartes et attendre le moment venu pour aller voter massivement et faire partir Macky Sall''.
Des dizaines de jeunes de ce quartier et des zones environnantes ont organisé une caravane qui a été dispersée par les forces de l'ordre, au soir même de la déclaration de Macky Sall, le 3 février, annonçant le report du scrutin.
Ces jeunes souhaitaient ainsi lancer la campagne électorale à Ziguinchor, le bastion de l'opposant Ousmane Sonko, en prison depuis le mois de juillet et qui n'a pas pu se présenter à l'élection présidentielle.
Auteur: Mamadou Alpha Diallo
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