Le gouvernement sénégalais va débloquer plus de quatre
milliards de francs CFA en vue de prévenir la famine dans six départements du
Sénégal en situation de vulnérabilité, a annoncé, mardi à Dakar, le
porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye.
"Le Sénégal n’est pas en situation de famine. Il
est vrai qu’il y a eu du retard dans l’hivernage et quelques petites
appréhensions et il y a des zones de vulnérabilité. Il s’agit des départements
de Bambey, Malème Hodar, Matam, Kanel, Koudiry et Tambacounda", a-t-il
dit.
S’exprimant au sortir d’un conseil interministériel
sur l’adoption d’un plan d’urgence à mettre en œuvre dans six départements
identifiés comme à risque, il a précisé que quatre milliards 291 millions de
FCFA seront mobilisés par le gouvernement à titre de prévention.
"Au total, 428 000 personnes, soit 42000 ménages,
sont concernés. La distribution des vivres […] va porter sur 15 Kg de riz par
personne, sur une période de trois mois, équivalente à la période de soudure du
mois de juin au mois d’août", a-t-il détaillé.
Seydou Guèye précise que concernant le Sénégal, les
partenaires au développement consacrent désormais leur soutien et leur apport
aux politiques de développement telles que les bourses de sécurité familiale.
Selon lui, "le profil des récoltes avec la
production céréalière sur la dernière période se chiffrant à plus de deux
millions de tonnes prouve également que le Sénégal n’est pas concerné par le
risque de la famine".
Toutefois, il a signalé une baisse de 5% de la
production d’arachide par rapport à la campagne 2015. "Des situations
comme ça conduisent à des alertes, de même que quand l’hivernage tarde à
démarrer et que les pluies s’arrêtent un peu plus tôt", a-t-il analysé.
La rencontre a par ailleurs porté sur la mobilisation
des ressources nécessaires à la mise en œuvre efficace du plan d’action de
prise en charge des hommes et du bétail.
"Des instructions ont été données par le Premier
ministre pour finaliser cette étude, afin d’ajuster le montant requis pour un
déclenchement dans trois semaines, et cette opération va porter sur deux types
de prestation".
Il a précisé que la première concerne "la vente
subventionnée d’aliments de bétail et la distribution de déparasitants pour
garder un profil physiologique de qualité pour le bétail".
Il a aussi indiqué que, dans le cadre de la
malnutrition, deux dépistages seront faits dans les six zones à risque, pour
produire deux types d’actions.
La première action consiste à apporter les compléments
alimentaires nécessaires et la deuxième, à transférer vers des services de
santé, si la situation l’exige pour un meilleur suivi de l’enfant. SK/ASG/ASB
Dakar, 9 mai
(APS)
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