Conseil interministériel élargi consacré au bilan de la crise alimentaire et nutritionnelle en 2012
Mot d’ouverture de Monsieur le Premier Ministre, Abdoul MbayeMonsieur le Premier Ministre Abdoul Mbaye a présidé, le mardi 8 janvier 2013, un Conseil interministériel consacré au bilan de la crise alimentaire et nutritionnelle en 2012 à l’Hôtel King Fahd Palace.
Le Conseil qui a vu la participation Ministre de la Femme, de l’Enfant et de l’Entrepreneuriat féminin, Ministre de l’Élevage, Ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural, le Ministre de la Santé et de l’Action sociale Ministre de l’Environnement et du Développement durable était élargi aux partenaires techniques et financiers, notamment la FAO, L’UNICEF, PAM.
Dans son exposé le Ministre de la Femme, de l’Enfant et de l’Entrepreneuriat féminin madame Mariama SARR a rappelé que trois Conseils interministériels y ont été consacrés, une requête adressée aux partenaires techniques et financiers pour un soutien aux populations touchées, et des mesures d’assistance ont été mises en œuvre entre avril et octobre 2012.
Les discussions ont porté sur le bilan des opérations d’assistance et les difficultés et contraintes identifiées.
A l’issue des échanges monsieur le Premier Ministre a salué l’engagement des partenaires techniques et financiers auprès du gouvernement pour construire la résilience des ménages vulnérables, il a souligné la nécessité de mettre en place un système d’alerte précoce tout en réitérant que la vraie réponse à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition c’est le développement de notre agriculture.
A l’ouverture du Conseil monsieur le premier Ministre à prononcé un mot introductif.
Mot d'ouverture de Monsieur le Premier Ministre, Abdoul Mbaye
Mesdames, Messieurs les Ministres,Mesdames, Messieurs les Partenaires Techniques et Financiers,
Messieurs les Gouverneurs de région ;
Mesdames, Messieurs.
Il y a de cela huit (8) mois, le 13 avril 2012 précisément, le Président Macky SALL instruisait le Gouvernement de lancer, sans délai, une campagne nationale et internationale de lutte contre la faim qui sévissait dans nos campagnes.
Le Président posait ainsi un acte majeur qui participe de la réalisation des promesses faites aux masses rurales, lors de la campagne électorale qui l’avait conduit à mieux connaître et prendre en compte les préoccupations du Sénégal des profondeurs.
Je me rappelle encore l’angoisse qui m’habitait du fait que le Gouvernement sortant n’avait prévu aucun moyen, pour venir en aide aux victimes de la mauvaise campagne agricole 2011/2012.
Quel fut cependant mon soulagement en apprenant, au cours du conseil interministériel que je présidais pour la circonstance, que les Partenaires Techniques et Financiers, au premier rang desquels le PAM, l’UNICEF et la FAO, avaient fait preuve d’une louable et généreuse anticipation en faisant l’évaluation des besoins nationaux, et en lançant même un appel international à l’aide aux pays du Sahel !
Devant l’impréparation de l’Administration, le niveau avancé d’engagement et la grande disponibilité des partenaires à nous accompagner ont conduit le Gouvernement à retenir de responsabiliser les Agences spécialisées des Nations Unies.
C’est ainsi que le PAM, l’UNICEF et la FAO ont été invités à poursuivre leurs initiatives et à s’impliquer davantage en coordonnant la distribution des vivres et nutriments, en étroite collaboration avec les ONG partenaires et les services techniques déconcentrés.
L’Etat et ses démembrements, en particulier le Ministère de la Femme, de l’Enfance et de l’Entreprenariat féminin, apportaient, dès lors, l’appui nécessaire à la supervision, la coordination et la facilitation de la distribution aux niveaux national et régional, en s’appuyant sur une communication adaptée.
Une particularité a cependant été accordée au Ministère de l’Elevage qui devait assurer directement la distribution des aliments de bétail.
Quant au Ministère de l’Economie et des Finances, il a été chargé, en étroite collaboration avec le Ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, de la levée de fonds.
Tous nos partenaires ont souscrit à cette démarche et le dispositif a fonctionné jusqu’à la fin de l’hivernage. Le temps est donc venu de dresser un premier bilan, pour vérifier si les objectifs ont été atteints, et de tirer les enseignements utiles pour le futur.
C’est pour cela que je voudrais que notre rencontre soit pratique et que toutes les questions soient abordées.
A cet effet, toutes les parties prenantes sont invitées à se prononcer sur tous les aspects. Que ce soit sur la gestion de la supervision faite par l’Etat aux niveaux central, régional et local ; la collecte de fonds ; la distribution des vivres et des nutriments ou la distribution des aliments de bétail ; aucun sujet n’est tabou.
Il est en particulier essentiel de s’assurer que le ciblage a été respecté, et la distribution utile aux bénéficiaires.
J’appelle donc, outre à une évaluation qui devra porter sur la pertinence, l’opportunité, l’efficacité voire l’efficience du dispositif d’intervention déployé, à un partage des éléments d’impact constaté.
Par ailleurs, outre les actions à caractère purement curatif qui ont efficacement contribué à juguler la crise, nous devrons particulièrement concentrer la réflexion sur les initiatives qui participent de la résilience des populations aux crises alimentaires et nutritionnelles aigües sévères.
J’insiste particulièrement sur l’organisation de cette résistance face aux chocs.
En effet, il nous faut capitaliser les expériences acquises dans ce domaine, pour les mettre à profit dans le programme de construction d’une véritable résilience des populations, notamment celles rurales, que le Gouvernement et les communautés sont entrain de concevoir avec les partenaires, afin de permettre au Sénégal de rejoindre le groupe des pays capables d’absorber des crises alimentaires et nutritionnelles aigües sévères.
Mesdames, Messieurs,
Pour conduire cet exercice, je voudrais d’abord donner la parole à Madame le Ministre de la Femme, de l’Enfance et de l’Entreprenariat Féminin, maître d’œuvre, pour nous faire l’économie du document introductif qu’elle a élaboré.
Elle sera complétée par le Ministre de l’Elevage et par le Ministre de l’Economie et des Finances ainsi que par les autres Ministres et les Gouverneurs de Région.
Je donnerai ensuite la parole à nos Partenaires Techniques et Financiers, notamment le PAM, l’UNICEF et la FAO dont le rôle proactif et opérationnel sur le terrain a été déterminant. Ils seront suivis par les autres partenaires financiers et les ONG qui le désirent.
A l’issue de ce tour de table, des réponses seront apportées aux préoccupations soulevées.
Je clôturerai la séance en tirant les principales conclusions et recommandations.
Madame le Ministre de la Femme, de l’Enfance et de l’Entreprenariat Féminin, vous avez la parole. /
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