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vendredi 25 janvier 2013

Conseil des Ministres du 23 janvier 2013


Le Conseil des Ministres s’est réuni le mercredi 23 janvier 2013, au palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, son Excellence Monsieur Macky SALL.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a fermement condamné la prise d’otages meurtrière d’In Amenas, en République sœur d’Algérie, dans laquelle plusieurs personnes de différentes nationalités ont perdu la vie.
Le Chef de l’Etat a exprimé la solidarité du Sénégal à l’égard de l’Algérie et de tous les Etats ayant perdu des ressortissants lors du dénouement tragique de cet événement.
Le Président de la République a ensuite souhaité la bienvenue au Conseil, au nouveau Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République, en louant ses qualités professionnelles et sa compétence, qui lui ont valu cette promotion.
Abordant la question relative à la performance dans le secteur public, le Chef de l’Etat a souligné à cet effet, l’importance de la recherche de l’efficacité, comme impératif à intégrer par toutes les entités publiques, en vue d’atteindre les objectifs de l’horizon 2017. Toutes les dispositions nécessaires devront être prises par le Premier Ministre afin que chaque entreprise ou établissement public puisse développer, en son sein, une démarche de gestion et de qualité, axée sur les résultats.
Dans ce cadre, le Président de la République a émis le souhait de voir chaque organe public, élaborer un plan stratégique à moyen terme, déclinant des objectifs de développement susceptibles d’être évalués, par des indicateurs clairement mesurables. Une deuxième étape dans la recherche de performance consistera pour chaque entité, à engager des négociations avec l’Etat, en vue de concevoir un contrat de performance, qui articulera l’ensemble des objectifs et engagements pluriannuels à la charge de la puissance publique et de l’entité concernée.
Poursuivant sa communication sur la question, le Président de la République a expliqué tout l’intérêt à rationaliser davantage l’organisation des services publics. Il a ainsi demandé au Premier Ministre, en relation avec la Délégation générale à la Réforme de l’Etat et à l’Assistance Technique, de faire procéder d’ici avril 2013, à une revue des statuts juridiques des diverses entités délégataires de missions de service public, pour formuler des recommandations précises, qui pourront conduire aux réformes souhaitées.
En ce qui concerne la gouvernance vertueuse, qu’il imprime à la conduite de l’action publique, le Chef de l’Etat a rappelé les instructions données au Gouvernement pour réduire significativement le train de vie de l’Etat. Il s’est félicité de l’application des premières mesures allant dans ce sens, qui ont produit des résultats significatifs en termes d’économie de ressources, en citant le cas spécifique de la facture téléphonique de l’Etat, qui a connu une baisse considérable.
Dans le même esprit, le Président de la République a demandé au Premier Ministre de faire procéder à l’inventaire exhaustif du patrimoine bâti de l’Etat et l’a invité à faire la lumière sur les opérations de cessions immobilières ainsi que sur les conditions de déclassement de certains actifs immobiliers.
S’agissant de la rationalisation du matériel roulant de l’Etat, le Président de la République a relevé les manquements notés dans la gestion des parcs automobiles de l’Etat, avec la persistance de la violation de la réglementation sur l’utilisation des véhicules administratifs, les négligences dans l’entretien des engins ainsi que leur usage à des fins autres qu’administratives.
Le Chef de l’Etat a exprimé sa volonté de mettre fin aux mauvaises pratiques qui grèvent considérablement le budget de l’Etat. Pour ce faire, il a invité le Premier Ministre à s’assurer de l’application stricte de la règlementation sur les véhicules administratifs et à mettre en place un dispositif de rationalisation des dotations de carburant.
Sur la question des prix des denrées de première nécessité, notamment la farine, le Chef de l’Etat a réaffirmé sa détermination à réduire les prix, en se fondant sur une logique de rationalité économique qu’il faudra articuler à la nécessité de protéger le pouvoir d’achat des populations. C’est pourquoi, s’agissant du prix de la farine qui impacte sur le prix des produits dérivés, le Chef de l’Etat a demandé à Monsieur Premier ministre et au Ministre du Commerce et de l’Economie et des Finances d’engager avec les meuniers et les boulangers des discussions sur les mesures appropriées dans le contexte actuel pour l’Etat. Le Président de la République a ensuite demandé au Premier Ministre d’envisager la création d’un observatoire de suivi de l’évolution des prix des denrées et produits de première nécessité et des services : riz, huile, sucre, farine, eau, électricité, transport, gaz etc.
Prenant la parole à la suite du Président de la République, le Premier ministre a entretenu le Conseil, des perspectives d’évolution des prix sur le marché mondial, en mettant en exergue le prix des céréales comme le riz et le maïs et ceux des produits énergétiques comme le pétrole et le charbon.
Concernant les céréales, le Premier Ministre a indiqué qu’en décembre 2012, les études menées, indiquaient une baisse des cours mondiaux, tendance qui devrait se poursuivre, selon les prévisions.
Pour ce qui est des oléagineux, le Premier ministre a révélé qu’il s’attendait à une détente sur les prix, qui pourrait être significative, surtout pour les huiles végétales, allant de 10% de baisse pour l’huile de soja, à 25% pour l’huile de palme.
Parlant des prix du charbon, le Premier ministre a informé sur leur évolution depuis 2011, allant de la hausse observée à cette période, au constat actuel de repli dans une proportion évaluée à de 30%. Cette variation de prix pourrait être prise en compte par la Senelec dans la fixation des prix de livraison d’électricité produite à partir de cette matière première.
Le Premier Ministre a fini son intervention en préconisant le développement de stratégies favorisant de manière générale, la consommation des produits locaux, dans l’optique de réduire le lourd déficit de notre balance commerciale.
Le Ministre de l’Education Nationale a fait au Conseil une communication sur les prévisions de recrutement d’enseignants de l’élémentaire et du moyen-secondaire, pour l’année scolaire 2013-2014, tenant compte des résultats des récents recensements du personnel de ce secteur.
Le ministre a, en outre, rendu compte au Conseil des initiatives et actions en cours destinées à régler le problème des retards de paiements des salaires des corps émergents de l’éducation nationale.
Prenant la parole, le Ministre délégué au Budget, a expliqué, qu’au titre de la réduction du train de l’Etat, il a été décidé de mettre fin au système de compensation créances-dettes entre l’Etat et la SONATEL. Par application de ce système, l’Etat, a dû se contenter en 2011, d’un versement de moins de 5 milliards en dividendes, pour une production de 28 milliards, générée par ses actions, le différentiel ayant été absorbé par la prise en compte d’une facture téléphonique de 23,5 milliards de FCFA.
Pour l’année 2013, avec les mesures prises, l’Etat escompte une réduction de l’ordre de 50 à 60 % (13 milliards de FCFA) de sa facture téléphonique. Le Ministre a enfin rappelé qu’en moins d’un an d’efforts, une économie d’un peu plus de 3 milliards a pu être réalisée sur la consommation du téléphone.
Le Conseil a pris les mesures individuelles suivantes :
 Monsieur Birima MANGARA, Inspecteur général d’Etat, est nommé Directeur de Cabinet adjoint du Président de la République ;
 Monsieur Oumar Samba BA, Administrateur civil principal, est nommé Secrétaire général adjoint à la Présidence de la République ;
 Monsieur Moussa BALDE, Maître de Conférences à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD), est nommé Directeur général de la Société de Développement agricole et industriel (SODAGRI) en remplacement de Monsieur Boubacar SY, appelé à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
 Madame Awa NDIAYE, Administrateur civil, matricule de solde n°606 928/C, est nommée Inspecteur interne au ministère de l’Aménagement du Territoire et des Collectivités locales, en remplacement de Monsieur Abdoulaye LO, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
 Monsieur Makhtar DIA, Ingénieur, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise pour la Propriété industrielle et l’Innovation technologique (ASPIT), en remplacement de Madame Adji Diop SALL ;
 Monsieur Cheikh SARR, capitaine de Vaisseau, matricule de solde n°400 044/D est nommé Directeur de la protection et de la Surveillance des Pêches, en remplacement de Monsieur Matar SAMBOU, appelé à d’autres fonctions ;
 Monsieur Saliou NIANG, Paysagiste, matricule de solde n°365 440/B, précédemment Directeur du Paysage et des Espaces verts urbains (DPEVU) au Ministère de l’Urbanisme et de l’habitat, est nommé Directeur du Cadre de Vie et des Espaces verts urbains (DCVEVU) ;
 Monsieur Papa Sambaré NDIAYE, Administrateur civil, matricule de solde n°624 557/A, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, en remplacement de Monsieur Amadou NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.

Madame Aminata Tall portée à la tête du Conseil économique, social et environnemental


APS - Dakar, 18 janvier 2013

Madame Aminata Tall a été nommée présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE), par le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé vendredi l’intéressée elle-même qui était jusqu’ici la Secrétaire générale de la présidence de la République.
‘’Le chef de l’Etat vient de me faire l’honneur de me nommer présidente du Conseil économique, social et environnemental. C’est une haute marque de confiance intensifiée’’, a dit Mme Tall sur la RTS1, la télévision publique.
Elle a estimé que le CESE était ‘’une haute institution qui a pour mission de réfléchir, d’élaborer, de répondre, de critiquer et de donner des avis sur toute la politique nationale, soit par saisine directe du chef de l’Etat, du Gouvernement ou de l’Assemblée nationale ou même une auto-saisine de l’institution’’.
‘’Dès le lendemain de sa victoire (du 25 mars 2012), le président Macky Sall m’avait confié un poste hautement stratégique qui est le Secrétariat générale de la présidence de la République’’, a rappelé la nouvelle présidente du CES.
Membre de plusieurs gouvernements sénégalais, Aminata Tall a été la responsable nationale des femmes du Parti démocratique sénégalais (PDS), formation de l’ex-président Abdoulaye Wade (mars 2000-mars 2012). Mme Tall fut maire de Diourbel (146 km, Centre).
Fin décembre, les femmes de Bennoo Bokk Yaakaar (BBY, majorité) demandaient au président Macky Sall de réserver "une bonne représentation" du genre au sein du CESE. Un mois plus tôt, elles réclamaient aussi la présidence de l’institution pour une femme issue de leurs rangs.
A la même période, l’Assemblée nationale adoptait à une large majorité le projet de loi organique n°15/2012 portant organisation et fonctionnement du CESE. Cette institution sera composée de 80 membres nommés par le président de la République, sur la base "leur expertise".
En septembre dernier, l’Assemblée nationale votait la loi portant transformation du Conseil économique et social (CES) en Conseil économique, social et environnemental (CESE). La mandature du CES avait commencé en 2009 et devrait pendre fin en 2014.
Avant l’avènement du nouveau CESE, décidé par le président Macky Sall, l’ancien Conseil économique et social était dirigé par feu Ousmane Masseck Ndiaye, lequel homme politique et opposant est décédé le 9 janvier dernier à Dakar.
De 2004 à 2007, Mbaye Jacques Diop, ancien député-maire de Rufisque, fut le président du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (CREAS), avant sa dissolution par le président Wade qui l’a instauré. Cela permettra le retour à nouveau du CES.
MTN/SAB

vendredi 18 janvier 2013

La plainte d'Abdoulaye Ndao contre Miss Jongoma 2012, Oumy Gaye

A Monsieur le Procureur
De La République


Je soussigné (e)
Nom : Ndao
Prénom : Abdoulaye
Date et lieu de naissance : 02 octobre 1988, à Dakar
Nationalité : sénégalaise
Adresse : Ouest Foire, Lot 18, PTTP
Tel : 221 77.209.16.54


Monsieur Procureur De La République,

Je viens auprès de votre bienveillante autorité, déposer une plainte Contre Mademoiselle Oumy Gaye (miss Diongoma 2012).
J’ai l’honneur de vous exposer les faits suivants :
Le samedi 12 janvier 2013, dans les jardins de l’hôtel de la ville de Dakar, Mademoiselle Oumy Gaye a défilé avec une tenue très particulière et suggestive. Et tout le monde était ébahi. Mademoiselle Oumy Gaye impassible, est restée à l'aise, se dandinant la démarche altière... Oumy Gaye s’est rendue à l’élection miss Dakar 2013 avec une leggins qui montrait ses fesses et son sexe et elle semblait en être fière.
J’ai joint a cette lettre des photos d’elle ce soir la.
C’est pourquoi, je viens auprès vous, Monsieur Le Procureur De La République, déposer plainte à l’encontre de Mademoiselle Oumy Gaye pour atteinte à l’intégrité sexuelle, Attentat aux bonnes mœurs et outrage public à la pudeur.


Permettez-moi de vous rappeler quelques pensées.
Bonnes mœurs: "ensemble des règles imposées par la morale et auxquelles les parties ne peuvent déroger par leurs conventions". C’est des règles morales dont la société ne permet pas qu'il puisse y être dérogé par la volonté des parties.
L’outrage public à la pudeur est prévu par l’article 318 du code pénal, sous la qualification d’exhibition sexuelle. Cette exhibition sexuelle doit être commise en public, dans un lieu public ou dans un lieu privé mais à la vue d’autrui. C’est donc un délit consistant en un geste contraire à la décence perçu ou susceptible d’être perçu par des tiers.

L’Outrage aux bonnes mœurs est un délit selon le décret du 3 août 1942, articles 1er et 12 relatifs aux publications obscènes.

L'attentat à la pudeur est un délit prévu et puni par la SECTION V et les articles 318 et 319 du code pénal. Aux termes dudit code, constitue un attentat à la pudeur, tout acte de nature sexuelle contraire aux bonnes mœurs exercé directement et intentionnellement sur une personne avec ou sans violence, contrainte ou surprise. Il consiste dans le fait de commettre un acte impudique sur une personne ou des personnes contre sa volonté.

Mademoiselle Oumy Gaye a commis ce soir là un acte impudique, de nature sexuelle, immoral et choquant. En plus, en face d’enfants et de mineurs. Ces photos parcours la toile (internet), a la portée des toutes personnes et à la vue d’étrangers, qui nous ont toujours respecté par nos valeurs et traditions. Par là, l’image de notre pays se détériore avec ce genre de scandale.

Moi, comme la majorité de la population ont condamné cette exhibition sexuelle. Et nous pensons que cet acte doit être puni par la loi, qui doit nous protéger, nous populations du Sénégal, contre des mauvaises mœurs.

Le droit n'en a pas moins un rôle à jouer dans la censure des mauvaises mœurs. D'abord parce que dans un Etat de droit l'interdit et la répression doivent se couler, au moins formellement, dans le moule du droit qui seules légitime, passer par les instances respectivement habilitées à énoncer la norme d'une part, sanctionner sa violation de l'autre: c'est sur le droit, de fait, que prennent appui les instances de censure, qu'elles soient administratives, judiciaires, ou encore religieuses lorsqu'il s'agit d'appliquer le droit canon.

Ensuite parce que la force du droit ne réside pas seulement dans le caractère impératif de ses prescriptions, mais tout autant dans sa capacité à imposer comme objective, évidente, incontestable l'image de l'ordre social qu'il dessine, laquelle incite à se conformer aux normes qu'il édicte avant et indépendamment de tout usage ou menace d'usage de la forcé.

La suite de cette plainte pourra également servir à titre d’exemple pour des cas similaires dans le futur.
Dans l’attente d’une suite juste à ma lettre, je vous prie, de recevoir mes salutations les plus honorables.

L’intéressé

Abdoulaye Ndao

Déclaration sur la crise du Mali

Déclaration sur la crise du Mali

Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur, Mankeur Ndiaye, a prononcé, le mercredi 16 janvier 2013, le message du président de la République, Macky Sall, adressé à l’Assemblée nationale, suite à sa décision d’envoyer un contingent militaire au Mali.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Députés,
J’ai l’honneur de vous communiquer le message suivant que SEM le Président de la République adresse à l’Assemblée Nationale, suite à sa décision d’envoyer un contingent militaire au Mali.
Je cite :
« Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Députés,
Comme vous le savez, la situation en République sœur du Mali, déjà très préoccupante avec l’occupation depuis plusieurs mois des deux tiers du pays par des groupes terroristes armés, s’est considérablement dégradée ces derniers jours avec l’attaque contre la ville de Konna.
Ce qui se passe au Mali relève d’une agression caractérisée.
Des bandes terroristes, nourries et entretenues par des trafics illicites de tout genre, ont décidé, au mépris de toutes les règles du droit international et des us et coutumes, de s’emparer d’un Etat indépendant et souverain, d’occuper son territoire, d’infliger des traitements inhumains et dégradants à sa population, de détruire des Mausolées de Saints hommes, et d’autres valeurs de culture et de civilisation multiséculaires, dont certaines sont classées par l’UNESCO comme Patrimoine commun de l’Humanité, et d’imposer une seule façon de vivre et de penser dans un pays pourtant de diversité culturelle et religieuse.
Au-delà du Mali, l’objectif affiché par ces bandes terroristes est très clair : se servir du territoire malien comme sanctuaire pour recruter et former des jeunes de divers pays et étendre leur idéologie totalitaire et leurs activités criminelles dans tous les pays de la sous région ouest africaine, y compris en s’attaquant à des intérêts étrangers chez nous.
Depuis l’éclatement de la double crise institutionnelle et sécuritaire au Mali, le Sénégal, aux côtés des pays frères de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), s’est constamment investi pour contribuer à la recherche d’une solution à cette crise qui met en péril la paix et la stabilité dans toute la sous-région ouest-africaine et au-delà.
C’est ainsi qu’en plus de consultations bilatérales régulières, notre pays a pris part à :
Cinq Sommets extraordinaires de la CEDEAO :
  • Le 27 mars 2012
  • Le 02 avril 2012 ;
  • Le 03 mai 2012
  • Le 29 juin 2012 ;
  • Le 11 novembre 2012.
Et ce 19 janvier je participerai personnellement à un autre Sommet extraordinaire de la CEDEAO convoqué à Abidjan.
Notre pays a également pris part à différentes Sessions extraordinaires du Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO tenus :
  • le 12 avril 2012 ;
  • le 19 mai 2012 ;
  • et le 09 novembre 2012.
Ces différents efforts concertés au plan sous régional ont permis d’alerter et de sensibiliser l’opinion africaine et internationale et d’attirer l’attention sur la menace que la situation au Mali constitue pour la paix et la sécurité régionales et internationales.
C’est ainsi que l’Union Africaine a pris la pleine mesure de la crise malienne pour, de concert avec la CEDEAO, porter la question devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, avec le soutien des pays et Institutions partenaires.
Nos efforts ont abouti, le 26 Septembre dernier, à la convocation par le Secrétaire Général des Nations Unies d’une réunion de haut niveau sur le Sahel et le Mali à la laquelle j’ai personnellement pris part en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York.
C’est grâce aux actions diplomatiques intenses et coordonnées de la CEDEAO et de l’Union Africaine que le Conseil de Sécurité, après huit Déclarations et trois Résolutions sur la crise malienne a finalement reconnu que la situation au Mali relève du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, qui définit les mesures à prendre par l’Organisation « en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte d’agression ».
En conséquence de quoi, et à la demande expresse des autorités de transition du Mali, le Conseil a autorisé, par sa résolution 2085 du 20 décembre 2012, le déploiement de la Mission Internationale d’Assistance au Mali (MISMA), pour une durée initiale d’un an, afin d’aider le pays à combattre les groupes terroristes, recouvrer l’intégrité de son territoire et restaurer les responsabilités régaliennes de l’Etat.
J’ajoute que tous les efforts, certes louables, jusque là menés pour un règlement pacifique de la crise ont été vains.
Voilà, Monsieur le Président, honorables Députés, le rappel des faits qui ont abouti à la décision d’envoyer un contingent sénégalais au Mali.
En déployant nos soldats dans ce pays ami et frère, sous les auspices des Nations Unies, nous restons fidèles à une longue tradition qui a mené nos vaillants soldats dans plus d’une vingtaine de pays, en Afrique et ailleurs dans le monde ; entre autres la Syrie, le Liban, l’Ex-Yougoslavie, Haïti, la République Démocratique du Congo, l’Ouganda, le Libéria, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Soudan, le Mozambique, le Timor Oriental.
Je rappelle que la première mission à laquelle notre pays a pris part remonte déjà à l’année de notre indépendance, sous la Fédération du Mali, avec l’Opération des Nations Unies au Congo (Léopoldville).
Ce que nous avons fait au nom de la paix et de la sécurité internationales dans des contrées lointaines et sur des théâtres d’opérations tout aussi dangereux, nous ne pouvons pas le refuser alors que le feu couve à nos frontières et que des pays étrangers et africains hors de notre sous-région sont déjà sur le terrain ou s’apprêtent à s’y rendre.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Au Mali, le Sénégal ne va pas en guerre contre un Etat.
Notre pays contribuera à combattre le terrorisme et à arrêter l’avancée d’une mouvance tyrannique, dont le sombre dessein et les pratiques d’un autre âge sont à l’opposé de nos valeurs politiques et socio culturelles de liberté, de démocratie de paix, d’ouverture, de tolérance et de respect de la diversité.
Si les forces terroristes prévalent au Mali, nos propres intérêts vitaux seront menacés. Et toutes ces valeurs auxquelles nous sommes individuellement et collectivement attachés seront en péril.
Le Mali, auquel nous sommes liés par l’histoire, la géographie, le sang et un destin commun, est, plus qu’un pays voisin : le Mali est un « pays parent ».
Toute menace qui touche le Mali nous concerne directement.
Au-delà de la légalité internationale qui fonde notre action, nous sommes tenus par une obligation de solidarité à l’égard d’un membre de la famille ouest africaine.
Aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale en mettant hors d’état de nuire des groupes terroristes, c’est prévenir un danger qui guette à nos frontières ; c’est défendre notre propre paix et notre sécurité, c’est protéger le Sénégal et sa population.
Devant la gravité des circonstances, je me réjouis du soutien international unanimement apporté à la MISMA.
Nos forces Armées sont connues et appréciées à travers le monde pour leurs qualités professionnelles, leur dévouement au service de la Nation et des missions de paix et leur loyauté aux symboles républicains.

C’est aussi cette réputation qui honore notre pays et notre peuple que nos Forces Armées défendront sur le terrain au Mali.
Je rends un hommage appuyé à nos soldats. Je salue leur courage et leur détermination. Je leur renouvelle mon soutien. J’ai pleinement confiance qu’ils seront à la hauteur de leur mission.
Dans le même esprit, j’appelle toutes les composantes de la Nation sénégalaise, au-delà de toute considération, à s’unir autour d’un élan consensuel pour soutenir la mission de notre contingent qui sera engagé au Mali.
Je vous remercie de votre aimable attention ».
Fin de citation.

Conseil des Ministres du 17 janvier 2013

Conseil des Ministres du 17 janvier 2013

Le Conseil des Ministres s’est réuni au palais de la République, le jeudi 17 janvier 2013, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky Sall.

Le Président de la République a introduit sa communication au Conseil en évoquant la célébration prochaine du Maouloud par la Communauté musulmane, qui verra une forte affluence des fidèles, vers les divers foyers religieux du pays.
A cette occasion, le Chef de l’Etat a sollicité de nos guides religieux, des prières en faveur de la préservation de la paix sociale et de la stabilité, dans notre pays, surtout au regard du contexte sous-régional marqué par les regrettables événements en cours au Mali. Tout en souhaitant à nos compatriotes, d’excellents moments de communion et de ferveur spirituelle, le Président de la République a également invité l’ensemble des fidèles à plus de vigilance et de prudence, notamment sur les routes.
Il a en outre, instruit le Premier Ministre, de faire prendre toutes les mesures nécessaires, au renforcement du dispositif de surveillance routière, afin d’assurer la sécurité des voyageurs.
Poursuivant son intervention, le Président de la République a de nouveau abordé la question du civisme et de la citoyenneté. Il a réaffirmé sa ferme volonté de leur accorder toute leur importance, en considération de la place qu’ils occupent dans la consolidation d’une République. Le Chef de l’Etat a rappelé, à ce propos, que la cérémonie de levée des couleurs, tenue le lundi 13 janvier 2013 dans l’enceinte du Palais, s’inscrivait dans ce cadre. Clôturant ce volet, le Président de la République, a insisté sur l’obligation de faire en sorte que notre drapeau national soit visible dans les édifices publics.
Sur le troisième point de sa communication, Le Chef de l’Etat a soulevé les enjeux liés à la gestion du secteur minier, en regrettant certains effets néfastes de l’exploitation de beaucoup de gisements sur l’environnement.
Le Président de la République a ensuite relevé la faiblesse de la contribution de ce secteur dans l’économie nationale. C’est ainsi qu’il a invité le Premier Ministre à faire accélérer le processus de mise en œuvre des recommandations de la Commission de revue des Conventions. Il a enfin préconisé la publication d’un rapport annuel sur l’impact économique et social de l’exploitation minière.
Le Chef de l’Etat a terminé sa communication en abordant la question de l’aménagement durable du territoire. Il a à ce propos, indiqué son souhait d’asseoir une véritable politique de développement et de mise en valeur des potentialités des territoires, à l’horizon de 2022. Sous ce rapport, le Président de la République a donné des instructions pour que soit élaborée une loi d’orientation pour le développement durable des territoires (LODDT).
Intervenant à la suite du Chef de l’Etat, le Premier Ministre a, au titre des activités gouvernementales, rendu compte au Conseil de la séance de travail qu’il a eue avec une délégation de la Banque Mondiale, le 15 janvier 2013.
La célébration prochaine du Maouloud a donné l’occasion au Premier Ministre de présider le mardi 15 janvier 2013, une réunion consacrée à la modernisation de la ville de Tivaouane. Le Premier Ministre a informé le Conseil qu’un Comité de pilotage, présidé par le Ministre des Infrastructures a été institué à cette fin.
Ce Comité est chargé d’identifier les dépenses prioritaires en rapport avec les besoins de la population et des autorités de la ville, en matière de restructuration des quartiers, d’amélioration de l’offre d’infrastructures socio-économiques et d’assainissement.
Le Premier Ministre a également informé le Conseil qu’il a présidé un Conseil interministériel consacré aux nouveaux aménagements et travaux engagés sur le campus social de l’Université Cheikh Anta DIOP et à l’extension de l’université de Ziguinchor.
Le Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point sur l’évolution de la situation qui prévaut au Nord Mali, depuis le début de l’intervention des forces françaises contre les groupes armés intégristes, en vue d’empêcher leur progression vers le Sud.
Il a, par ailleurs rendu compte de son passage devant les députés à l’Assemblée Nationale, pour les informer de la participation effective de notre pays à l’opération de restauration de la souveraineté du Mali sur l’ensemble de son territoire national, conformément aux instructions du Chef de l’Etat.
Le ministre des Forces armées a fait le compte rendu au Conseil de la visite qu’il a effectuée à Bakel et à Kédougou. A Bakel, il a indiqué avoir procédé à l’installation d’un escadron de la Gendarmerie nationale, pour une meilleure prise en charge de la question sécuritaire dans cette région frontalière et pour une plus grande efficacité de la lutte contre le vol de bétail, très récurrent dans cette zone. A Bakel, comme à Kédougou, a noté le Ministre des Forces Armées, les forces de sécurité faisaient preuve d’une très grande détermination et d’une ardeur remarquable au travail, en dépit de leurs moyens limités.
Le ministre de l’Agriculture a fait le point sur le déroulement de la campagne arachidière. Il a salué son bon déroulement et a révélé que certains producteurs ont pu vendre le Kilogramme d’arachide récolté à 250 FCFA, alors que le prix officiel est fixé à 190 FCFA.
Le Ministre a également indiqué qu’une collecte totale de 75 mille tonnes, pourrait être réalisée, sur une prévision de départ de 50 mille tonnes, concernant la reconstitution du capital semencier.
Le Ministre de la formation professionnelle de l’Apprentissage et de l’Arisanat a présenté au Conseil un document de politique générale de son département, prévu sur le court et moyen terme. Le document stratégique propose une approche suivant quatre points essentiels :
  • Le développement de l’accès pour un plus grand nombre de jeunes, à la formation professionnelle et technique, à l’apprentissage et à l’artisanat ;
  • Le développement de la qualité de la formation professionnelle et des produits artisanaux ;
  • L’amélioration du système de gestion et de pilotage de la formation ;
  • L’augmentation de la production artisanale.
Selon le Ministre, cette nouvelle démarche stratégique en faveur de la valorisation de l’enseignement professionnel et technique, nécessitera pour la mise en œuvre, un rééquilibrage des allocations décidées dans le cadre de l’exécution du budget global de l’éducation nationale (33%) et la formation professionnelle et technique (6%). Le document a été largement discuté. La pertinence de son contenu et la démarche pédagogique qui a marqué sa présentation ont valu au Ministre, les félicitations du Chef de l’Etat et celles de l’ensemble de ses collègues.
Le Conseil a pris les mesures individuelles suivantes :
 Monsieur Amadou SOW, Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde 502 138/A, précédemment Ambassadeur du Sénégal à Tunis, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès de Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc, avec résidence à Rabat, en remplacement de Monsieur Amadou Habibou NDIAYE appelé à d’autres fonctions ;
 Monsieur Baba Ousseynou LY, Inspecteur de l’Education, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Mafakha TOURE, appelé à faire valoir ses droits à une pension de retraite
 Monsieur Mame Ibra BA, Inspecteur de l’Education, est nommé Directeur de l’Institut national et d’Action pour le Développement de l’Education (INEADE) au Ministère de l’Education nationale, en remplacement de Madame Fatima BA, appelée à d’autres fonctions ;
 Monsieur Etienne SARR, Administrateur civil, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement (DAGE), au Ministère de l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Cheikh GAYE ;
 Monsieur Mamadou KASSE, Ingénieur Urbaniste, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale de l’Aménagement du Territoire en remplacement de Monsieur El Hadji Falou TOURE ;
 Monsieur Mamadou Amadou Tamimou WANE, expert en Communication, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société sénégalaise de Presse et de Publication (SSPP) « Le Soleil » en remplacement de Monsieur Bara DIOUF.

samedi 12 janvier 2013

Conseil des Ministres du 11 janvier 2013

Conseil des Ministres du 11 janvier 2013

Le Conseil des Ministres s'est réuni le vendredi 11 janvier 2013, au palais de la République, sous la présidence du Chef de l'Etat, Monsieur Macky SALL.

A l’entame de sa communication son Excellence Monsieur le Président de la République a exprimé sa vive préoccupation suite à la dégradation de la situation au Mali.
A ce propos, le Chef de l’Etat a souligné les graves menaces que la situation ainsi créée présente pour ce pays frère, en particulier pour les populations situées dans les zones de combat.
Il a réaffirmé la position du Sénégal en faveur de la restauration de l’intégrité territoriale du Mali, et exprimé le soutien de notre pays à la mobilisation internationale en cours, conformément à la demande des autorités maliennes, en vue de l’application immédiate de la résolution 2085 du 20 décembre 2012 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, autorisant le déploiement de la Mission Internationale de Soutien au Mali.
Abordant le second volet de son intervention relatif à la mise en place de la charte sur la déconcentration, le Président de la République a rappelé d’abord sa volonté de promouvoir une démarche de territorialisation des politiques publiques, afin de replacer les dynamiques locales au cœur des stratégies d’émergence.
Le Chef de l’Etat a ensuite demandé au Premier Ministre de s’assurer du partage au sein de l’administration, des premières conclusions des travaux de la charte, notamment par l’entremise de la tenue en mars, du premier conseil interministériel sur l’administration territoriale déconcentrée, tel que prévu par le code des collectivités locales depuis son adoption en 1996.
Introduisant le troisième point de sa communication, le Président de la République s’est penché sur le développement de la télé médecine. Il a à ce sujet, invité le Premier Ministre, en relation avec le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, à explorer les voies et moyens utiles, pour faire bénéficier à toutes les composantes de nos services de santé, les avantages multifonctionnels de cette importante technologie.
Selon le Chef de l’Etat, l’objectif de cette action sera, d’arriver d’ici l’horizon 2016, à rendre opérationnel, un réseau national de télémédecine, qui permettra une interconnexion à partir de Dakar, de l’ensemble des structures sanitaires publiques de santé.
Poursuivant son intervention, le Président de la République a informé le Conseil de sa décision d’accompagner fortement la dynamique d’entrepreneuriat, surtout chez les jeunes et les femmes, partout à travers le pays. Pour ce faire, un grand prix du Chef de l’Etat pour l’innovation en entrepreneuriat, sera institué à partir de cette année.
Le Chef de l’Etat s’est à la suite, préoccupé de la problématique de l’eau potable en milieu rural. A ce niveau, le Président de la République a donné des instructions au Premier Ministre, en relation avec le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, à l’effet d’accélérer la construction de 300 nouveaux forages, dont 51 forages pastoraux, en plus de la remise en état des forages non fonctionnels.
Évoquant la question du civisme chez nos compatriotes, le Chef de l’Etat a réaffirmé sa détermination à restaurer avec l’ensemble des Sénégalais, l’esprit et les valeurs du patriotisme, sans oublier d’indiquer qu’il appartenait au Gouvernement, d’en donner le signal et d’en incarner toujours le sens.
Le Président de la République a ainsi décidé de la tenue, tous les premiers lundis de chaque mois, et en présence de tous les membres du Gouvernement, d’une cérémonie destinée à rendre les honneurs au drapeau national dans l’enceinte du palais de la République. En cas d’absence du territoire, le Premier Ministre se chargera de son organisation sur le parvis du building administratif, a ajouté, le Président de la République.
Le Chef de l’Etat a exprimé devant le Conseil sa forte préoccupation face au chômage massif des jeunes et a insisté sur l’urgence pour le Gouvernement, d’améliorer la condition de cette fraction clé de la population.
Il s’agira, d’après le Président de la République comme entre autres initiatives, de chercher à mobiliser les jeunes dans les travaux d’intérêt général, tels que le nettoiement, la réhabilitation et l’embellissement des espaces et édifices publics, la sécurité de proximité etc.
En exécution de cette politique volontariste venant en complément aux actions de lutte contre le chômage déjà entreprises, le Chef de l’Etat a informé le Conseil, du recrutement prochain de 15000 jeunes à Dakar et sa banlieue et de 15.000 autres sur le reste du territoire national.
Prenant la parole après le Président de la République, le Premier Ministre a rendu compte au Conseil des activités gouvernementales. Il a mis en exergue les résultats du Conseil interministériel sur la sécurité alimentaire tenu le mardi 8 janvier 2013.
A ce sujet, le Chef du Gouvernement a fait le bilan des différentes opérations de secours d’urgence, en matière d’assistance en vivres et de sauvegarde du bétail, engagées par le Gouvernement, suite à la mauvaise campagne agricole de l’année 2011, qui avait mis en situation de crise alimentaire plus de 800.000 habitants de nos campagnes, outre le danger de voir une partie importante de leur cheptel, décimée.
Evoquant la visite du Premier Ministre de Turquie au Sénégal, le Chef du Gouvernement a salué les résultats de ce déplacement qui a favorisé notamment un renforcement notable des liens de coopération entre les deux pays.
Ces bons résultats obtenus, d’après le Premier Ministre, sont illustrés par la tenue d’un forum des affaires Sénégal-Turquie, la création d’un fonds d’investissement Sénégalo-turc, la mise en place d’un groupe d’amitié Sénégalo-turc et enfin par le financement de plusieurs projets de développement, pour un montant de 300 millions de dollars, tirés de l’enveloppe destinée aux pays africains.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait au Conseil, une communication qui a essentiellement porté sur la situation qui prévaut au Nord du Mali avec l’avancée des groupes armés vers le sud du pays. Cette situation, a indiqué le Ministre, doit inciter tous les Etats de notre sous-région, à se mettre en situation d’alerte afin d’anticiper sur les éventuelles risques sécuritaires et à se préparer à une possible donnée humanitaire.
Le Ministre de l’Energie et des Mines a présenté au Conseil les résultats d’une étude conduite par son département sur la question des conventions minières conclues par l’Etat. Les conclusions de l’étude ont ainsi révélé, aux dépens des ressources publiques, un manque à gagner, évalué sur la base des moins values fiscales et douanières induites, d’un montant de 401 milliards sur la période 2005-2012.
L’étude préconise des réformes diverses, ayant trait notamment à une meilleure prise en compte des intérêts stratégiques de l’Etat et à une implication accrue des nationaux dans le secteur.
Le Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des Valeurs Civiques a exposé devant le Conseil, un programme d’action de son département sur la période 2013-2017. Le document qui a été largement discuté, propose une démarche novatrice permettant d’assurer un impact réel en faveur de l’emploi des jeunes.
Il s’agira pour le Ministère d’élaborer et d’appliquer une politique intégrée de la Jeunesse, qui puisse favoriser une meilleure participation de cette frange importante des populations au développement du pays. En définitive, le Programme décliné, a pour ambition de promouvoir une politique de jeunesse axée sur l’épanouissement social et économique des Sénégalais âgés de 15 à 35 ans.
Le Président de la République a félicité le Ministre pour la qualité de son document. Après les discussions, le Conseil a adopté le plan d’action du Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des Valeurs Civiques.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
  • Un projet de décret modifiant et complétant certaines dispositions du décret n°95 77 du 20 janvier 1995, portant application des articles 44 et 64 de la loi 94 63 du 22 août 1994 sur les prix, la concurrence et le contentieux économique ;
  • Un projet de décret portant création de l’Université du Sine-Saloum à Kaolack ;
  • Un décret fixant le siège et les conditions d’installation du Conseil économique, social et environnemental ;
  • Un décret fixant la répartition des membres du Conseil économique, social et environnemental ;
  • Fixant les conditions de désignation des membres du Conseil économique, social et environnemental ;
  • Fixant les conditions de désignation des membres associés du Conseil économique, social et environnemental et leurs indemnités ;
  • Fixant les indemnités et les avantages du Président du Conseil économique, social et environnemental ;
  • Fixant les indemnités et les avantages des membres du Conseil économique, social et environnemental.
Le Conseil a pris les mesures individuelles suivantes :
 Monsieur Mamadou SALL, Docteur en droit des Affaires, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès de Son Excellence Monsieur Mohamed MORSI, président de la République Arabe d’Egypte, avec résidence au Caire, en remplacement de Monsieur Ndiawar SARR ;
 Monsieur Paul BADJI, matricule de solde 360 362/B, précédemment Ambassadeur du Sénégal en Belgique, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès de Son Excellence Monsieur François HOLLANDE, Président de la République Française, avec résidence à Paris, en remplacement de Monsieur Mankeur NDIAYE ;
 Madame Seynabou BADIANE, Contrôleur d’Etat, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès de Son Excellence Monsieur Giorgio NAPOLITANO, président de la République Italienne, avec résidence à Rome, en remplacement de Monsieur Cheikh Sadibou FALL ;
 Monsieur Abdou Lahat SOURANG, précédemment Ambassadeur du Sénégal à Manama, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, président de la République de Côte d’Ivoire, avec résidence à Abidjan en remplacement de Monsieur Seydou KALOGA
 Monsieur Coly SECK, Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde n°604 134/H, Directeur de Cabinet du Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, est élevé au rang d’Ambassadeur ;
 Monsieur Talla FALL, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n°370 288/F, Conseiller diplomatique de Monsieur le Premier Ministre, est élevé au rang d’Ambassadeur ;
 Madame Viviane BAMPASSY DOS SANTOS, Administrateur civil principal, matricule de Solde n°512 039/Z, est nommée Secrétaire général du Ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des Valeurs civiques ;
 Monsieur Pape Alassane DEME, Economiste de l’Energie, est nommé Secrétaire permanent du Comité national des Hydrocarbures, en remplacement de Monsieur Abdoulaye GUEYE appelé à faire valoir ses droits à la retraite
 Monsieur Ousmane GUEYE, Professeur de Sciences naturelles, est nommé Président du Conseil d’Administration du Centre international pour le commerce extérieur du Sénégal (CICES), en remplacement de Monsieur Matar GUEYE ;
 Monsieur Abdourahmane SOW, Administrateur civil, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Office du Lac Guiers, en remplacement de Monsieur Chérif NIANG ;
 Monsieur Cheikh Ahmed Tidiane SARR, Inspecteur de l’Education populaire, de la Jeunesse et des Sports principal de classe exceptionnelle, matricule de solde n°510 638/G, précédemment Conseiller technique de Département au Ministère des Sports, est nommé Directeur des Activités physiques et sportives, en remplacement de Madame KANE Dieynaba TOURE, appelée à d’autres fonctions ;
 Monsieur Souleymane Boune Daouda DIOP, Professeur d’Education physique et sportive, titulaire d’un diplôme en Ingénierie de la Formation, matricule de solde n°508 563/K, précédemment Secrétaire exécutif du Sport scolaire au Ministère de l’Education nationale, est nommé Directeur de la Haute Compétition, en remplacement de Monsieur Alioune Diakhaté MBAYE, appelé à d’autres fonctions ;
 Monsieur Mor Khoudia GUEYE, Inspecteur de l’Education populaire, de la Jeunesse et des Sports, matricule de solde n°510 837/H, précédemment Chef de la Division des Etudes générales et de la Prospective à la Direction des Etudes, de la Planification et de la Formation du Ministère de la Jeunesse, est nommé Directeur de la Vie associative ;
 Monsieur Ndiouga SARR, Inspecteur de l’Education populaire, de la Jeunesse et des Sports, matricule de solde n°515 333/F, est nommé Inspecteur technique, Coordonateur de l’Inspection interne, au Ministère des Sports ;
 Madame KANE Dieynaba TOURE, Professeur d’Education physique et sportive, matricule de solde n°505 360/M, est nommé Inspecteur technique au Ministère des Sports, en remplacement de Mamadou Abdoulaye DIAKHATE ;
 Monsieur Alioune Diakhaté MBAYE, Professeur d’Education physique et sportive principal de classe exceptionnelle, matricule de solde n°503 089/G, précédemment Directeur de la Haute Compétition au ministère des Sports, est nommé Directeur de la Formation et du Développement sportif au Ministère des Sports, en remplacement de Madame Safiètou DIATTA, appelée à d’autres fonctions ;
 Monsieur Mbagnick DIOUF, professeur d’enseignement technique, matricule de solde n°504 836/B, précédemment Inspecteur de l’Administration locale, est nommé Directeur des Stratégies de Développement territorial ;
 Madame Dieh Mandiaye BA, Administrateur civil principal de classe exceptionnelle, matricule de solde n°509 524/G, est nommée Directeur du Centre national d’Etat civil, en remplacement de Monsieur Papa Assane TOURE, appelé à d’autres fonctions ;
 Monsieur Djibril GAYE, Ingénieur du Génie rural, matricule de solde 382 971/F, précédemment conseiller technique au Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement ;
 Monsieur Amadou Seydou DIA, Ingénieur du Génie rural, matricule de solde 503 515/A, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement ;
 Monsieur Samba WAGNE, Ingénieur du Génie rural, matricule de solde 387 749/J, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement ;
 Monsieur Modou MBAYE, Ingénieur des Travaux publics, matricule de solde n°515 420/G, précédemment Conseiller technique au Cabinet du Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, est nommé Directeur de l’Exploitation et de la Maintenance au Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, en remplacement de Monsieur Babou SARR, appelé à d’autres fonctions ;


vendredi 11 janvier 2013

Conseil interministériel élargi

Conseil interministériel élargi consacré au bilan de la crise alimentaire et nutritionnelle en 2012

Mot d’ouverture de Monsieur le Premier Ministre, Abdoul Mbaye
Monsieur le Premier Ministre Abdoul Mbaye a présidé, le mardi 8 janvier 2013, un Conseil interministériel consacré au bilan de la crise alimentaire et nutritionnelle en 2012 à l’Hôtel King Fahd Palace.
Le Conseil qui a vu la participation Ministre de la Femme, de l’Enfant et de l’Entrepreneuriat féminin, Ministre de l’Élevage, Ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural, le Ministre de la Santé et de l’Action sociale Ministre de l’Environnement et du Développement durable était élargi aux partenaires techniques et financiers, notamment la FAO, L’UNICEF, PAM.
Dans son exposé le Ministre de la Femme, de l’Enfant et de l’Entrepreneuriat féminin madame Mariama SARR a rappelé que trois Conseils interministériels y ont été consacrés, une requête adressée aux partenaires techniques et financiers pour un soutien aux populations touchées, et des mesures d’assistance ont été mises en œuvre entre avril et octobre 2012.
Les discussions ont porté sur le bilan des opérations d’assistance et les difficultés et contraintes identifiées.
A l’issue des échanges monsieur le Premier Ministre a salué l’engagement des partenaires techniques et financiers auprès du gouvernement pour construire la résilience des ménages vulnérables, il a souligné la nécessité de mettre en place un système d’alerte précoce tout en réitérant que la vraie réponse à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition c’est le développement de notre agriculture.
A l’ouverture du Conseil monsieur le premier Ministre à prononcé un mot introductif.

Mot d'ouverture de Monsieur le Premier Ministre, Abdoul Mbaye

Mesdames, Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs les Partenaires Techniques et Financiers,
Messieurs les Gouverneurs de région ;
Mesdames, Messieurs.

Il y a de cela huit (8) mois, le 13 avril 2012 précisément, le Président Macky SALL instruisait le Gouvernement de lancer, sans délai, une campagne nationale et internationale de lutte contre la faim qui sévissait dans nos campagnes.
Le Président posait ainsi un acte majeur qui participe de la réalisation des promesses faites aux masses rurales, lors de la campagne électorale qui l’avait conduit à mieux connaître et prendre en compte les préoccupations du Sénégal des profondeurs.
Je me rappelle encore l’angoisse qui m’habitait du fait que le Gouvernement sortant n’avait prévu aucun moyen, pour venir en aide aux victimes de la mauvaise campagne agricole 2011/2012.
Quel fut cependant mon soulagement en apprenant, au cours du conseil interministériel que je présidais pour la circonstance, que les Partenaires Techniques et Financiers, au premier rang desquels le PAM, l’UNICEF et la FAO, avaient fait preuve d’une louable et généreuse anticipation en faisant l’évaluation des besoins nationaux, et en lançant même un appel international à l’aide aux pays du Sahel !
Devant l’impréparation de l’Administration, le niveau avancé d’engagement et la grande disponibilité des partenaires à nous accompagner ont conduit le Gouvernement à retenir de responsabiliser les Agences spécialisées des Nations Unies.
C’est ainsi que le PAM, l’UNICEF et la FAO ont été invités à poursuivre leurs initiatives et à s’impliquer davantage en coordonnant la distribution des vivres et nutriments, en étroite collaboration avec les ONG partenaires et les services techniques déconcentrés.
L’Etat et ses démembrements, en particulier le Ministère de la Femme, de l’Enfance et de l’Entreprenariat féminin, apportaient, dès lors, l’appui nécessaire à la supervision, la coordination et la facilitation de la distribution aux niveaux national et régional, en s’appuyant sur une communication adaptée.
Une particularité a cependant été accordée au Ministère de l’Elevage qui devait assurer directement la distribution des aliments de bétail.
Quant au Ministère de l’Economie et des Finances, il a été chargé, en étroite collaboration avec le Ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, de la levée de fonds.
Tous nos partenaires ont souscrit à cette démarche et le dispositif a fonctionné jusqu’à la fin de l’hivernage. Le temps est donc venu de dresser un premier bilan, pour vérifier si les objectifs ont été atteints, et de tirer les enseignements utiles pour le futur.
C’est pour cela que je voudrais que notre rencontre soit pratique et que toutes les questions soient abordées.
A cet effet, toutes les parties prenantes sont invitées à se prononcer sur tous les aspects. Que ce soit sur la gestion de la supervision faite par l’Etat aux niveaux central, régional et local ; la collecte de fonds ; la distribution des vivres et des nutriments ou la distribution des aliments de bétail ; aucun sujet n’est tabou.
Il est en particulier essentiel de s’assurer que le ciblage a été respecté, et la distribution utile aux bénéficiaires.
J’appelle donc, outre à une évaluation qui devra porter sur la pertinence, l’opportunité, l’efficacité voire l’efficience du dispositif d’intervention déployé, à un partage des éléments d’impact constaté.
Par ailleurs, outre les actions à caractère purement curatif qui ont efficacement contribué à juguler la crise, nous devrons particulièrement concentrer la réflexion sur les initiatives qui participent de la résilience des populations aux crises alimentaires et nutritionnelles aigües sévères.
J’insiste particulièrement sur l’organisation de cette résistance face aux chocs.
En effet, il nous faut capitaliser les expériences acquises dans ce domaine, pour les mettre à profit dans le programme de construction d’une véritable résilience des populations, notamment celles rurales, que le Gouvernement et les communautés sont entrain de concevoir avec les partenaires, afin de permettre au Sénégal de rejoindre le groupe des pays capables d’absorber des crises alimentaires et nutritionnelles aigües sévères.
Mesdames, Messieurs,
Pour conduire cet exercice, je voudrais d’abord donner la parole à Madame le Ministre de la Femme, de l’Enfance et de l’Entreprenariat Féminin, maître d’œuvre, pour nous faire l’économie du document introductif qu’elle a élaboré.
Elle sera complétée par le Ministre de l’Elevage et par le Ministre de l’Economie et des Finances ainsi que par les autres Ministres et les Gouverneurs de Région.
Je donnerai ensuite la parole à nos Partenaires Techniques et Financiers, notamment le PAM, l’UNICEF et la FAO dont le rôle proactif et opérationnel sur le terrain a été déterminant. Ils seront suivis par les autres partenaires financiers et les ONG qui le désirent.
A l’issue de ce tour de table, des réponses seront apportées aux préoccupations soulevées.
Je clôturerai la séance en tirant les principales conclusions et recommandations.
Madame le Ministre de la Femme, de l’Enfance et de l’Entreprenariat Féminin, vous avez la parole. /

vendredi 4 janvier 2013

Conseil des Ministres du 3 janvier 2013

Conseil des Ministres du 3 janvier 2013

La première réunion du Conseil des Ministres de l'année s'est tenue le jeudi 3 janvier 2013, au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l'Etat, Son Excellence, Monsieur Macky SALL.

À l’entame de sa communication, le Président de la République a, d’abord, présenté au Premier Ministre et à l’ensemble du Gouvernement ses meilleurs vœux de nouvel an, en associant à ces vœux, leurs familles, leurs proches ainsi que leurs collaborateurs.
Le Président de la République a, ensuite, félicité le Premier Ministre et le Gouvernement pour le travail accompli jusque-là et les a exhortés à n’avoir de préoccupations autres que celles du culte de l’efficacité. A ce sujet, le Chef de l’Etat a indiqué qu’il tient particulièrement à ce que l’année 2013 porte la marque de sa détermination à matérialiser ses engagements.
Par ailleurs, le Président de la République a invité le Premier Ministre à obtenir de chaque ministre, une matrice d’actions répondant aux engagements, pour 2013 et lui soumettre un mécanisme de suivi et d’évaluation trimestrielle du niveau d’exécution de ces actions.
Les éléments d’appréciation émanant de ce dispositif de suivi et d’évaluation de la politique gouvernementale devront être régulièrement portés à la connaissance du grand public, afin que le contrôle citoyen sur l’action publique, devienne une réalité, a précisé le Chef de l’Etat.
Le Président de la République a évoqué, pour s’en réjouir, la bonne tenue du Magal de Touba et a félicité le Gouvernement, en particulier les Ministres impliqués dans la préparation et l’organisation, pour les bonnes dispositions prises pour la réussite de ce grand événement.
Le Chef de l’Etat a également donné des instructions, pour que les mêmes dispositions soient reconduites, lors du Gamou de Tivaouane.
S’agissant de la fréquence des drames enregistrés sur nos routes, le Président de la République a exprimé, à ce sujet, sa grande préoccupation et sa vive douleur, devant la brutalité des accidents de la circulation de ce début d’année, qui ont occasionné un lourd coût humain.
Il a saisi l’occasion, pour présenter aux familles endeuillées, ses condoléances attristées et leur exprimer sa profonde compassion.
En guise de réponse immédiate à ces catastrophes, le Président de la République a invité le Premier Ministre, en rapport avec les acteurs du secteur, à prendre des mesures concrètes pour rendre plus coercitif le dispositif réglementaire en matière de transport en commun. Ainsi, un mécanisme incluant le contrôle de la limitation de vitesse et la vérification systématique de l’état d’éveil des conducteurs, devra être proposé.
Abordant la question relative à la restauration des valeurs de la République et à la réhabilitation de l’Administration publique, le Chef de l’État a réaffirmé, à ce titre, sa volonté de poursuivre ce chemin afin de redresser les fondements qui doivent porter notre ambition pour le vrai développement.
Intervenant à la suite du Chef de l’Etat, le Premier Ministre a débuté son intervention, en présentant ses vœux au Président de la République, y associant sa famille, ses proches, son Cabinet et l’ensemble des Ministres.
Le Chef du Gouvernement a ensuite félicité le Chef de l’Etat pour son brillant discours à la Nation du 31 décembre, lequel a, d’une part, pris l’exacte mesure des enjeux auxquels notre pays fait face, et d’autre part, apporté les réponses longtemps attendues, notamment sur les questions de l’emploi, de la prise en charge sociale et de l’accès à la couverture des groupes vulnérables, à travers l’instauration de la bourse de solidarité familiale.
Sur le second volet de sa communication, le Premier Ministre a rendu compte au Conseil des résultats de la réunion consacrée à l’examen des modalités de prise en charge par le Gouvernement des cahiers de doléances des syndicats, tenue sous sa présidence le 28 décembre 2012 à la Primature.
Le Chef du Gouvernement s’est également prononcé sur les accidents de circulation, en prenant prétexte des drames survenus lors du Magal de Touba, en indiquant qu’il faudra se résoudre désormais à appliquer des mesures sévères pour combattre la somnolence des conducteurs au volant.
Le Ministre de l’Economie et des Finances a fait au Conseil le point sur l’état de la dette du pays, en apportant les précisions sur le profil et le volume global de cette dette, dans ses deux composantes, intérieure et extérieure. Il a ensuite informé sur l’évolution globale de cet endettement.
Le Ministre des Infrastructures et des Transports a rendu compte du déroulement du dernier Magal de Touba, en mettant l’accent sur la question du transport des pèlerins.
Il a, par ailleurs, fait le point sur les programmes de construction, de réhabilitation d’axes routiers, d’ouverture et de maintenance de pistes de production, prévus au cours de l’année 2013.
Le Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat a présenté au Conseil un document portant diagnostic des activités de son département, à travers une mise à plat des réalisations, des atouts, des contraintes, des perspectives qui s’offrent au secteur, par le biais des nouvelles orientations stratégiques définies par son département.
Ces orientations, a indiqué le Ministre, seront déroulées selon une perspective de programmation triennale sur quatre composantes essentielles que sont : l’administration et la gestion des questions d’urbanisme et d’habitat, la planification et la gestion urbaines, la promotion de l’habitat social, et enfin, la promotion de la qualité du cadre de vie.
Le Président de la République a félicité le Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat pour la qualité de son travail et la clarté de son document de présentation.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
1. Un projet de décret portant création du Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS) ;
Le Conseil a pris les mesures individuelles suivantes :
 Madame Ada Ndiaye CAMARA, Administrateur hospitalier, matricule de solde 357 799/B, est nommée Directeur de l’Etablissement public de Santé hospitalier Dalal Jamm ;
 Monsieur Mamadou NDIAYE, Inspecteur principal des Douanes de Classe exceptionnelle, Matricule de solde n°511 924/F, est nommé Directeur régional des Douanes de Dakar-Port à la Direction générale des Douanes, en remplacement de Monsieur Jean Baptiste DIOUF, Inspecteur principal des Douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde 367 015/Z, admis à faire valoir ses droits à la retraite ;
 Monsieur Mamadou Lamine DIAITE, Inspecteur principal des Douanes de Classe exceptionnelle, Matricule de solde n°386 930/E, est nommé Directeur régional des Douanes des Produits pétroliers et des unités spécialisées à la Direction générale des Douanes, en remplacement de Monsieur Khalifa Ababacar Sy DIEYE, Inspecteur principal des Douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde 367 013/B, admis à faire valoir ses droits à la retraite ;
 Monsieur Mamadou GADIAGA, Inspecteur principal des Douanes de Classe exceptionnelle, Matricule de solde n°510 586/A, est nommé Directeur régional des Douanes du Centre à la Direction générale des Douanes, en remplacement de Monsieur Mamadou NDIAYE, Inspecteur principal des Douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde 511 924/F. appelé à d’autres fonctions ;
 Monsieur Alioune DIONE, Inspecteur principal des Douanes, Matricule de solde n°604 441/I, est nommé Directeur des Systèmes informatiques douaniers à la Direction générale des Douanes, en remplacement de Monsieur Simon Pierre Aly THIAW, Inspecteur principal des Douanes, matricule de solde 365 970/A, admis à faire valoir ses droits à la retraite ;
 Monsieur Laffy MANE, Inspecteur principal des Douanes de Classe exceptionnelle, Matricule de solde n°382 872/F, est nommé Directeur de la Facilitation et du Partenariat avec l’Entreprise, en remplacement de Monsieur Ousmane MBENGUE, Inspecteur principal des Douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde 370 075/B, admis à faire valoir ses droits à la retraite ;
 Monsieur Habibou DIENG, Inspecteur principal des Douanes, Matricule de solde n°375 038/D, est nommé Directeur régional des Douanes du Sud à la Direction générale des Douanes, en remplacement de Monsieur Mamadou GADIAGA, Inspecteur principal des Douanes de Classe exceptionnelle, Matricule de solde n°510 586/A, appelé à d’autres fonctions ;
 Monsieur Amadou Hamath TOURE, Ingénieur en informatique, titulaire d’un Master of business Administration (MBA) en management appliqué, est nommé Secrétaire général de l’Agence des Aéroports du Sénégal (ADS), en remplacement de Monsieur Al hadji Mamadou Lamine GOUDIABY ;
 Maître Amadou KA, Avocat, est nommé administrateur et président du Conseil d’Administration de la Société nationale du Port autonome de Dakar (SN-PAD) en remplacement de Monsieur Amadou Djibril DIALLO ;
 Monsieur Camille Jean Pierre MANEL, Ingénieur des pêches et de l’aquaculture, matricule de solde 513 881/F est nommé, Directeur des pêches maritimes en remplacement de Monsieur Moustapha THIAM, admis à faire valoir ses droits à la retraite ;
 Monsieur Saliou SOW, Inspecteur principal de l’Education populaire, de la Jeunesse et des Sports, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la promotion des Valeurs civiques.
 Monsieur Abdourahmane NDIAYE, Professeur d’enseignement moyen, matricule de solde n°385 404/H est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence pour l’Economie et la maîtrise de l’Energie.

mercredi 2 janvier 2013

Message à la nation prononcé par le président de la République du Sénégal, à l’occasion du nouvel an

Message à la nation prononcé par le président de la République du Sénégal, à l’occasion du nouvel an

Sénégalaises, Sénégalais,
Hôtes étrangers qui vivez parmi nous,

Je suis heureux de m’adresser à vous, au seuil du nouvel an. En ces moments de joie et d’espérance, j’ai d’abord une pensée affectueuse pour nos malades et pour tous ceux qui souffrent des aléas de la vie.
Je salue avec respect, la mémoire de nos morts, dont d’illustres fils de la Nation ravis à notre affection récemment.
Puissent les valeurs élevées d’amour patriotique, de culte de la paix et de la fraternité humaine qu’ils ont incarnées nous servir de viatique sur le chemin de notre destin partagé.
Par une belle coïncidence des calendriers, qui traduit l’harmonie de notre Nation dans sa diversité, le nouvel an correspond cette année, quelques jours après les fêtes de noël, avec le Grand Magal de Touba, occasion privilégiée de retrouvailles et de communion spirituelle.
Retrouvailles dans la paix et la communion, c’est notre vœu le plus cher pour la Casamance. Et l’espoir est permis, avec la libération de nos soldats qui étaient retenus en otage pendant plusieurs mois. Je me réjouis, une fois de plus, de ce geste de bonne volonté.
Au nom de la Nation, je renouvelle mes sincères remerciements à tous ceux qui ont facilité ce dénouement heureux.
Je reste, pour ma part, déterminé à poursuivre le dialogue déjà engagé pour le règlement pacifique et durable de la crise casamançaise.
Mes chers compatriotes,
Au cours de l’année qui s’achève, nous avons vécu des moments de tension et de fortes émotions avec une période pré électorale agitée et de graves inondations qui ont occasionné des pertes énormes.
Mais en toute circonstance, nous avons montré que ce qui nous unit, est plus fort que ce qui nous divise ; que nous sommes une Nation debout, résolue à préserver ses acquis.
Face aux défis et aux épreuves, l’esprit de résilience, de solidarité et de partage hérité de nos traditions ancestrales a prévalu. Et le mérite en revient à chacun de vous.
Ces vertus, mes chers compatriotes, nous devons les cultiver pour relever les défis à venir.
Restons mobilisés, parce que nous n’avons pas encore fini de solder notre passif de ces dernières années, avec un cumul de dettes de 3041 milliards de fcfa, dont 700 milliards au titre de la dette intérieure. S’y ajoute un contexte sous régional de crise qui affecte négativement notre économie.
En dépit de toutes ces difficultés, nos efforts de réduction du train de vie de l’Etat et de rationalisation des dépenses budgétaires nous ont permis de dégager d’importantes ressources pour assister les populations touchées par la crise alimentaire, subventionner le prix de l’électricité et soutenir la campagne agricole ; le tout pour un montant de 169 milliards.
Et avec la collaboration des partenaires, nous avons pu sauver l’école d’une année blanche qui aurait été préjudiciable pour nos enfants et notre pays.
Mais il nous faut, dès le mois de janvier 2013, tenir les concertations pour stabiliser notre système éducatif et améliorer sa qualité dans tous ses aspects.
J’accorde, à cet égard, une attention particulière à la promotion de la formation technique et professionnelle à tous les niveaux, pour répondre aux besoins du marché de l’emploi.
Mes chers compatriotes,
Malgré nos bonnes performances agricoles de cette année, l’autosuffisance alimentaire reste encore un objectif à atteindre pour notre pays.
Nous devons engager une véritable révolution agricole par un meilleur aménagement des terres et une allocation plus conséquente de moyens pour la maîtrise de l’eau, la sécurisation de semences de qualité, la transformation agroalimentaire, et la mécanisation de notre agriculture.
A ce titre, je suis heureux d’annoncer que le Gouvernement compte acquérir plus de 1000 tracteurs et divers équipements ruraux, dans la perspective de la prochaine campagne agricole.
Je tiens, par-dessus tout, à ce que le producteur soit rémunéré au juste prix de son dur labeur. Voilà pourquoi nous avons porté cette année le prix de base du kilogramme d’arachides à 190 fcfa.
L’urgence pour 2013 c’est aussi la nécessité de redonner du souffle à notre économie, fragilisée par une année de fonctionnement au ralenti.
A cet effet, le Gouvernement a déjà mobilisé 250 milliards pour l’apurement progressif de la dette intérieure.

Les conclusions du dernier Conseil présidentiel de l’investissement, visant l’amélioration de l’environnement des affaires seront appliquées, avec diligence ; en particulier pour mettre un terme aux lenteurs inacceptables qui entravent l’octroi du permis de construire et le transfert de propriété.
Nous allons, dans le même sens, innover en matière de financement du développement avec le Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) et le Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP).
En mobilisant des ressources additionnelles, ces mécanismes nouveaux renforceront les capacités d’intervention de l’Etat dans les investissements d’intérêt public et l’appui aux groupements de femmes et de jeunes, aux petites et moyennes entreprises, ainsi qu’aux artisans et exploitants agricoles.
Il s’agira, à terme, de générer 30 000 emplois directs par an.
Dans l’immédiat, il sera procédé au recrutement de 5 500 nouveaux agents dans la fonction publique, dès le début de l’année 2013.

En complément des efforts de relance de l’activité économique et de création d’emplois, le Gouvernement poursuivra sa politique de soutien aux ménages et de lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales.
Ainsi, à la fin du mois de janvier 2013, la baisse de l’impôt sur les salaires sera effective. Elle se traduira par des gains de 15 000 à plus de 90 000 Fcfa par mois, selon la catégorie salariale. Avec cette mesure, l’Etat transfère aux travailleurs 29 milliards de Fcfa par an pour soutenir leur pouvoir d’achat.
Lutter contre la pauvreté et les inégalités sociales, c’est également organiser la solidarité nationale pour soutenir les plus démunis parmi nous et faciliter à tous l’accès aux soins de santé.
C’est à cette double exigence que répondent la Bourse de Sécurité Familiale et la Couverture Maladie Universelle par une dotation budgétaire déjà inscrite de 10 milliards de fcfa.
Dans sa phase pilote, la Bourse bénéficiera à 50 000 foyers, pour un montant annuel de 100 000 fcfa par famille ; l’objectif étant d’atteindre 250 000 familles en 2016.
La Couverture Maladie Universelle quant à elle, est un nouvel instrument de solidarité nationale devant permettre à chaque sénégalais, quelle que soit sa condition, d’accéder à un minimum de soins.
Il sera, en outre, délivré aux personnes vivant avec un handicap, une Carte d’égalité des chances donnant droit à des services spécifiques, dont la gratuité des soins dans les structures publiques. J’ajoute que nous tiendrons prochainement des concertations sur l’état de notre système de santé.
Mes chers compatriotes,
Cette année encore, nous avons été durement éprouvés par les inondations. J’ai personnellement mesuré l’ampleur des dégâts en me rendant sur les lieux.
Vous avez été nombreux à contribuer financièrement, faire des dons en nature, nourrir et loger des voisins sinistrés.
Je salue cet extraordinaire élan de générosité dont des sénégalaises et sénégalais de toutes conditions, ici comme dans la diaspora, ont fait montre pour venir en aide aux victimes.
Il nous faut, à présent, apporter une réponse durable au phénomène récurrent des inondations. C’est l’objet du nouveau Département Ministériel chargé de la restructuration et de l’aménagement des zones d’inondation.
Dans le cadre du programme de réinstallation des familles déplacées, plus de 2000 nouveaux logements sociaux seront construits dans les prochains mois.
Cet effort sera élargi avec l’ambitieux programme d’habitat que nous avons initié pour offrir à chaque famille la possibilité d’acquérir un logement décent.
S’agissant du coût élevé des loyers, le Gouvernement mettra en place une Commission de régulation pour enrayer la spéculation devenue insupportable pour les locataires.
De même, la subvention des prix de l’électricité sera maintenue. Au titre du programme d’électrification rurale, plus de 32.000 ménages seront connectés au réseau avant la fin de l’année 2013.
Mes chers compatriotes,
J’ai engagé avec vous un contrat de confiance basé sur la bonne gouvernance. Ce contrat est en cours d’exécution et je compte le remplir fidèlement pour mettre le Sénégal nouveau en marche.
Tout comme la démocratie et le respect de l’Etat de droit, la gestion vertueuse des affaires publiques est, plus que jamais, une exigence citoyenne. C’est aussi un impératif économique absolu et une question d’équité et de justice sociale.
J’ai mis en place un Office National Anti-corruption (OFNAC) doté de larges pouvoirs de saisine et d’investigation pour traduire en actes notre aspiration commune à une gestion saine, soucieuse de la sauvegarde de l’intérêt public.
Dans le même esprit, la Cour des Comptes a été réformée pour renforcer son indépendance et ses moyens d’intervention, notamment avec l’institution d’un Parquet général.
J’ai également instruit l’Inspection générale d’Etat de publier un rapport annuel sur l’état de la gouvernance publique. Il sera, en outre, établi un dispositif de coordination pour assurer plus de cohésion dans les activités des corps de contrôle de l’Etat.
Dans l’exercice de toute mission de service public, personne ne peut se soustraire de l’obligation de transparence et de rendre compte. Je sais que toute dynamique de changement dérange ; parce qu’elle ébranle des certitudes, parce qu’elle bouscule des habitudes établies et, que, pour certains, elle remet en cause des acquis et des privilèges indus.
Mais rien ne me détournera de l’objectif de bonne gouvernance. Par conséquent, toutes les procédures engagées en matière d’audits et d’enquêtes sur des ressources et biens mal acquis seront rigoureusement menées jusqu’à leur terme. Et la justice suivra son cours.
Mes chers compatriotes,
En Afrique et dans le monde, notre diplomatie retrouve ses marques. Avec la rationalisation de nos Représentations diplomatiques et consulaires et la revalorisation de certains postes, nos moyens sont désormais recentrés sur nos priorités essentielles.
Il s’agit de mieux protéger nos compatriotes vivant à l’étranger, cultiver le bon voisinage et l’intégration africaine et favoriser une coopération axée sur le développement.
Mes chers compatriotes,
L’année qui s’annonce nous ouvre de nouvelles possibilités de poursuivre la réalisation de nos aspirations à une vie meilleure, sur le fondement de nos acquis.
Bâtir le Sénégal de nos rêves est à notre portée. J’ai pleinement confiance dans nos capacités d’y parvenir si nous restons mobilisés autour des vertus du travail, du civisme et de la discipline individuelle et collective.
C’est fort de cet espoir et de cette confiance que je vous présente mes vœux pour le nouvel an.
Vœux de bonne santé, de longévité et de réussite, pour chacun de vous ; Vœux de paix, de cohésion nationale et de prospérité croissante pour notre cher pays.
DEWENATI ET BONSOIR.