32 classes de poètes, de Nantes à Rufisque Tirés à 250 exemplaires, Récréations poétiques a recueilli les poèmes des écoliers français et sénégalais Ouest-France Publié le 09/07/2012 à 20h04 Abonnez-vous Newsletter Nantes C'est encore un beau projet qui vient d'aboutir, sous l'égide de l'association Nantes Rufisque, laquelle fête ses vingt ans cette année. « Il a concerné seize classes de Nantes et l'agglomération, et seize classes de Rufisque au Sénégal », relate Josiane Bellayer, la présidente. Il s'agit d'un projet de coopération dans le domaine éducatif, mais avec une réciprocité de part et d'autre. Il répond au besoin de créer des ouvertures sur le monde pour les élèves, mais aussi pour les enseignants, « à prôner la tolérance et à lutter contre les a priori ». Ainsi, depuis plusieurs années, des classes d'élèves communiquent ensemble entre les deux villes, mais à chaque fois le thème change. Il y a eu, par exemple, l'eau, puis l'esclavage... « Cette année, c'est sur la poésie que s'est axé le projet pour toutes les classes de CP et de CM2 concernées. » En septembre 2011, deux enseignants de Rufisque sont venus à Nantes pour des échanges autour de l'action. Puis en février, deux professeurs de Nantes sont partis là-bas à leur tour. Internet et des courriers ont maintenu les liens. Puis le travail dans les classes s'est engagé. « Le poète nantais Henri Philibert est intervenu dans la plupart des classes. Il a animé des séances d'écriture poétique, avec des techniques adaptées aux enfants. » Parmi tous les poèmes réalisés, certains sont sortis du lot pour se retrouver rassemblés dans un recueil, intitulé Récréations poétiques. Y alternent les poèmes des petits Nantais et ceux des enfants de Rufisqe. « Les rats ignorent Monsieur Radis qui, lui, possède des racines. Ils ne l'aiment pas parce qu'il est rose »... égrènent les écoliers des Garennes. « Si Dakar est bébé, le Sénégal est grand-mère. Si le pays est bébé, le continent est grand-mère », rétorquent en écho les petits Sénégalais