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samedi 2 janvier 2021
Discours jeu, 31 déc 2020 Mes chers compatriotes, Hôtes étrangers qui vivez parmi nous, Au seuil du nouvel an, je suis heureux de vous adresser mon message de vœux. L’année 2020 a été particulièrement éprouvante, en raison des impacts sévères de la pandémie COVID-19. Je prie pour le repos de l’âme de nos morts et souhaite prompt rétablissement aux malades. Je renouvelle nos remerciements et notre gratitude à notre vaillant personnel de santé et à tous les services de l’Etat engagés sur le front risqué de la lutte anti COVID-19. Je salue et encourage la communauté scolaire et universitaire qui assure avec dévouement la continuité des enseignements dans un contexte si difficile. Ce soir, mes pensées vont également à nos compatriotes ayant péri sur les routes de la migration irrégulière. Je renouvelle mes condoléances et ma compassion à leurs familles. L’Etat continuera de combattre fermement les réseaux mafieux qui s’enrichissent en faisant miroiter aux candidats à l’aventure les promesses d’un eldorado illusoire. Mes chers compatriotes, Dès l’apparition de la pandémie en mars, le gouvernement a déployé en urgence un important Programme de résilience économique et sociale de 1000 milliards de fcfa, financé par le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la COVID-19, FORCE COVID-19. Je remercie toutes les bonnes volontés et les partenaires qui y ont contribué. Ce Programme nous a permis d’organiser immédiatement la riposte sanitaire et de maintenir la maladie sous contrôle sur l’ensemble du territoire national, notamment par l’aménagement et l’équipement de 52 Centres de traitement des épidémies contre un seul au début de la pandémie. Le gouvernement travaille également à l’acquisition de vaccins dans le respect des règles d’éthique en la matière. Devant la recrudescence des cas positifs, des cas graves et des décès, je dois vous redire avec insistance, mes chers compatriotes, que notre combat n’est pas encore gagné ; et que notre salut dépendra du respect par tous des règles de prévention. La responsabilité de chacun est engagée dans la lutte pour la préservation de nos vies et de notre santé. Et l’Etat continuera de veiller sur l’application stricte des mesures d’ordre public. En outre, le gouvernement poursuit les efforts d’amélioration de notre système de santé. Ainsi, avec ses nouveaux locaux et ses équipements de dernière génération, le Service des maladies infectieuses et tropicales de Fann a été élevé aux meilleurs standards internationaux. En 2021, quatre nouveaux hôpitaux seront réceptionnés à Kédougou, Kaffrine, Sédhiou et Touba. 33 Unités d’Accueil d’Urgence et 7 services de réanimation seront mis aux normes à Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Louga, Matam et Saint Louis. Six centres de dialyse seront ouverts à Ndioum, Kolda, Kaffrine, Sédhiou, Agnam et Kédougou, portant le nombre à 25. La prise en charge des malades du cancer sera renforcée avec la construction du Centre national d’Oncologie de Diamniadio dont les travaux vont démarrer en mars. Déjà, 11 de nos 14 régions sont équipées d’appareils de mammographie, et 4 accélérateurs linéaires pour radiothérapie ont été acquis, en plus de la gratuité de la chimiothérapie pour les malades souffrant de cancers féminins. De même, 500 médecins et 1 000 paramédicaux, en priorité des spécialistes, seront recrutés et affectés en tenant compte des zones défavorisées de la carte sanitaire. Le programme de résilience a aussi permis de soutenir les entreprises, les travailleurs et différents corps de métiers, y compris le secteur des arts et de la culture à hauteur de 5,5 milliards de fcfa. S’agissant du secteur touristique en particulier, un des plus durement affectés par la pandémie, il a bénéficié d’un crédit hôtelier d’un niveau jamais atteint de 50 milliards de fcfa. De plus, les importants travaux de protection du littoral de Saly contre l’érosion côtière sur 7 Km, ont permis de sauver 17 hôtels, leurs emplois et d’autres activités de la zone, liées au tourisme. Un million cent mille ménages, soit environ plus de la moitié de la population sénégalaise, ont reçu le soutien de l’Etat. Le gouvernement a également pris en charge les factures d’électricité des abonnés de la tranche sociale pour un bimestre, octroyé une aide financière à 126 724 membres de notre diaspora et facilité le rapatriement de 12 584 compatriotes. Nous déployons tous ces efforts dans un contexte de crise économique profonde, qui continue d’affecter tous les pays, y compris les plus prospères. Notre taux de croissance, un des plus robustes de l’Afrique depuis plusieurs années, qui était projeté à 6,8% pour 2020, a drastiquement chuté. Mais nous rendons grâce à Dieu de nous avoir gratifié d’un hivernage pluvieux qui nous évite la récession. Ainsi, à la faveur des prévisions météorologiques qui annonçaient une pluviométrie abondante, j’avais porté le budget de la campagne agricole 2020-2021 de 40 à 60 milliards de francs cfa, soit une hausse de 50 %, pour l’achat de matériels et intrants agricoles. Grâce à nos efforts, les récoltes de cette saison ont battu tous les records. C’est le cas notamment pour les céréales : riz, mil et maïs, avec 3 811 000 tonnes, couvrant ainsi 95% de nos besoins ; et l’arachide, avec 1 826 590 tonnes. En soutien à nos braves paysans, le prix plancher du kilogramme d’arachides a été relevé à 250 fcfa contre 210 fcfa l’année dernière. La campagne de commercialisation connait un franc succès. En même temps, il faudra assurer l’approvisionnement régulier de l’industrie huilière et la sécurisation des semences. En outre, l’aménagement des Agropoles se poursuit. Les 443 fermes agricoles Naataange pour les jeunes occupent aujourd’hui plus de 30 500 acteurs ; confortant l’agriculture, ainsi que l’élevage et la pêche, comme sources nourricières et pourvoyeuses d’activités génératrices de revenus. L’emploi et l’auto emploi des femmes et des jeunes restent une priorité élevée du gouvernement, parce que les femmes et les jeunes sont les forces motrices et le cœur battant de la nation. C’est pourquoi je tiens particulièrement à ce que tous les programmes qui leur sont dédiés soient toujours mis en œuvre dans l’équité territoriale, suivant des modalités souples, allégées et adaptées à leurs besoins. C’est ainsi qu’après deux années de plein exercice, la Délégation à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) a pu soutenir 105.000 jeunes et femmes porteurs de projets dans des domaines aussi divers que l’artisanat, la pêche, l’agriculture, l’élevage, la transformation de produits locaux et le numérique, entre autres. Ces acquis probants, financés par l’Etat sur un budget initial de 30 milliards de fcfa, nous ont valu la confiance des partenaires qui nous accompagnent désormais dans le cadre du Programme d’Appui et de Valorisation des Initiatives Entrepreneuriales (PAVIE), d’un montant de 74 milliards sur la période 2020-2022. Le PAVIE, logé à la DER/FJ, permettra, entre autres de : financer plus de 14 000 initiatives entrepreneuriales ; générer ou consolider environ 65 000 emplois directs et 89 000 emplois indirects ; et former plus de 27 000 entrepreneurs. D’autres mécanismes sont aussi consacrés à l’entreprenariat, l’auto emploi et la formation ; comme le Fonds national de la Microfinance, le Programme Formation Ecole-Entreprise et les Centres de Formation professionnelle et technique, dont 15 nouveaux seront réceptionnés en 2021. De même, pour soutenir l’employabilité des jeunes, l’intégralité des ressources tirées de la Contribution forfaitaire à la charge de l’employeur sert à financer la filière de la formation professionnelle et de l’apprentissage aux métiers. En outre, le démarrage en 2021 des travaux de construction du 2e parc industriel de Diamniadio, sur 40 hectares, ouvre de nouvelles opportunités d’investissement et de création d’emplois directs et indirects. Mes chers compatriotes, En dépit de la conjoncture économique difficile, nous poursuivons nos efforts de transformation structurelle de notre pays par la réalisation de projets d’infrastructures indispensables à notre marche vers l’émergence. Ainsi, grâce aux investissements massifs de ces dernières années, notre pays figure à présent dans le TOP 10 des meilleurs réseaux routiers et autoroutiers africains. En 2020, 9 projets routiers ont été achevés, sur un linéaire de 425 Km de routes revêtues, avec leurs ouvrages connexes, ponts et autoponts, en plus des pistes rurales, dont le réseau sera densifié dans le cadre de la 2e phase du PUDC. Aujourd’hui, notre pays compte 221 km d’autoroutes. En 2021, nous lancerons le chantier de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack sur 100 Km, suivi du projet Thiès-Tivaouane-Saint-Louis, sur 167 Km. Le chantier du Bus Rapide Transit entre Guédiawaye et Dakar progresse, et la VDN sera prolongée jusqu’à Diamniadio. S’agissant des infrastructures ferroviaires, le Train Express Régional sera mis en service en 2021 ; le deuxième tronçon sur l’axe Diamniadio-AIBD étant en phase avancée de préparation. Avec la réhabilitation du chemin de fer Dakar-Tambacounda, qui débutera en 2021, nous ferons revivre et prospérer toutes les activités liées au transport de masse des personnes et des biens par voie ferroviaire. Concernant les infrastructures portuaires, les travaux du port vraquier de Bargny-Sendou se poursuivent. Je suis également heureux d’annoncer qu’après trois années de négociations, nous avons conclu avec notre partenaire stratégique les Accords relatifs à la construction du méga projet de Port du futur à Ndayane, sur 1200 hectares. Avec plus de 840 millions de dollars, pour la première phase, c’est le plus important investissement privé de l’histoire du Sénégal, pour réaliser le plus grand port multifonctionnel de l’Afrique de l’ouest, avec un tirant d’eau de 18 mètres. L’Etat sera actionnaire dans la société concessionnaire, comme il l’est désormais pour les autoroutes à péage. Une fois achevé, ce projet à forte intensité de main d’œuvre contribuera à décongestionner Dakar et attirera d’autres investissements au sein de la Zone économique spéciale jumelée au port. S’y ajoute que notre pays vient d’adhérer à l’initiative dite Passeport logistique mondial, qui, en intensifiant considérablement le volume des activités de fret, le projette dans le cercle restreint des plus grandes plateformes maritimes et logistiques mondiales. Sur le volet aéroportuaire, AIBD verra sa plateforme technique renforcée avec la construction d’un Centre de maintenance aéronautique. Le Programme de réhabilitation des aéroports régionaux a déjà commencé à Saint-Louis et se poursuivra en janvier à l’aéroport de Ourossogui-Matam. Ces chantiers et celui de Kaolack, seront livrés en 2021, en même temps que vont démarrer les travaux pour Ziguinchor, Tambacounda et Kédougou ; ainsi que les études pour les aéroports de Kolda, Sédhiou, Cap Skiring, Linguère, Podor, Bakel et Simenti. A terme, c’est tout le système du transport aérien national qui sera profondément révolutionné, offrant ainsi une mobilité aérienne jamais égalée sur l’étendue du territoire national. L’électricité est une autre priorité qui catalyse la dynamique d’émergence. Nous gardons intact l’objectif d’accès universel en 2025. Chaque village, chaque foyer du pays mérite d’être éclairé. C’est cela aussi le Sénégal pour tous. D’une puissance installée de 1249 mégawatts en 2019, nous sommes passés à 1350 mégawatts en 2020. Le programme d’installation de 50 000 lampadaires solaires étant achevé, nous lancerons en 2021 un nouveau programme de 100 000 lampadaires solaires pour couvrir l’ensemble des communes du Sénégal, et un projet d’électrification solaire de 1000 villages, qui s’ajoutera à celui en cours pour 300 villages. De même, le PUDC lancera un nouveau chantier d’électrification de 2000 villages qui bénéficiera à 433 144 habitants, et augmentera ainsi de 11,36% le taux d’électrification rurale. Je me réjouis, également, de la signature en octobre dernier, du contrat de construction d’une centrale électrique à gaz de 300 mégawatts à capitaux entièrement sénégalais. Cette première de l’histoire du Sénégal dans ce domaine illustre de façon concrète l’application de la loi sur le contenu local pour l’exploitation future de nos ressources gazières et pétrolières. Mes chers compatriotes, Avec un budget de 4 589 milliards de fcfa contre 4 251 milliards en 2020, 2021 devra être une année de relance de l’activité économique, en dépit des aléas liés à la pandémie. C’est l’objet du Plan d’Actions prioritaires ajusté et accéléré, PAP2a, issu du Conseil présidentiel du 21 septembre, et du nouveau cadre juridique du Partenariat Public Privé. Le combat pour le développement se gagne d’abord par l’état d’esprit. Plus que jamais, nous devons rester d’attaque et garder le cap sur l’objectif d’émergence à l’horizon 2035, en reprenant avec confiance et détermination notre trajectoire de croissance. Cet objectif est à notre portée, parce qu’il prend forme dans tout ce que nous sommes en train de faire : notamment la réalisation d’infrastructures, la quête de la souveraineté alimentaire, la transformation structurelle de notre économie, la formation de nos ressources humaines, la politique d’équité territoriale et d’inclusion pour l’accès de tous aux services sociaux de base. Voilà le chemin de l’émergence. Et sur la voie de l’émergence, il n’y a ni temps à perdre, ni forces à disperser, ni intelligences à divertir. C’est pourquoi j’ai prescrit au gouvernement de rester dans le temps de l’action, qui signifie fast-track, travail et résultats. Et c’est pourquoi je continuerai à dialoguer pour rassembler toutes nos forces et nos intelligences, au service du destin national, notre cause commune ; car de tout temps, c’est dans l’unité et la stabilité qu’une nation qui aspire à l’émergence trouve la force qui féconde son progrès économique et social. Ensemble, nous serons plus forts pour dominer les contingences de l’immédiat, vaincre l’adversité, agir sur notre présent et forger un nouvel élan vers un avenir meilleur. A chacune et chacun de vous, mes chers compatriotes, j’adresse mes vœux affectueux de bonne santé, de bien-être et de réussite. Que la paix, la sécurité et la stabilité continuent de régner sur notre cher Sénégal, afin qu’il poursuive sa marche résolue vers plus de prospérité, dans l’unité et la fraternité. Bonsoir et déwéneti
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