Le Sudes/ESR s’est dit surpris et indigné de la sortie du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche consistant à menacer les enseignants du supérieur. Le Sudes/ESR indique être d’autant plus à l’aise pour exprimer son indignation qu’alors que le syndicat a déposé depuis septembre 2015 une plateforme revendicative auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et n’a constaté aucune avancée dans les négociations, les membres du SUDES/ESR continuent à faire preuve d’abnégation et d’esprit de sacrifice assurant régulièrement leurs enseignements dans des conditions indignes d’une université qui se respecte.
Si donc le SUDES/ESR convient, avec le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, que les grèves intempestives sont irresponsables, la responsabilité de ces grèves est partagée note t’il. « Le gouvernement semble, en effet, avoir du mal à tenir ses promesses. Et le SUDES/ESR estime qu’il convient de rectifier un certain nombre d’approximations et d’inexactitudes dans la conférence de presse du ministre. »
Sur le paiement à temps des salaires, il est révélateur, dira le SUDES, que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche éprouve le besoin de se vanter de payer les salaires à temps douze mois sur douze.
D’une part, le SUDES/ESR tient à signaler à l’opinion que cela ne correspond pas à la réalité des faits. À l’université Gaston Berger de Saint-Louis tout comme à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, les salaires sont régulièrement payés après la fin du mois comme en ce mois de mars 2016. Le budget voté cette année à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ne suffit à couvrir que 10 mois sur 12 de salaire des personnels. Il est vrai que cela constitue un progrès par rapport au budget de l’année précédente qui ne couvrait que 8 mois de salaire ! Par ailleurs, quand bien même il serait vrai que les salaires sont payés à temps, ce ne serait que normal » font-ils savoir. Le SUDES/ESR estime qu’il n’y a pas de quoi se glorifier de payer à temps le salaire d’un travailleur à la fin du mois.
Sur les 300 milliards prétendument injectés pour satisfaire la plateforme revendicative des enseignants ce chiffre correspond selon la plateforme syndicale en fait au total des prévisions de l’investissement gouvernemental sur cinq ans dans tout le système d’enseignement supérieur. Le SUDES/ESR s’est dit surpris que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche affirme qu’il s’agit là de sommes destinées à satisfaire on ne sait quelles revendications enseignantes. « Cela signifie-t-il que le ministre estime que sa politique d’enseignement supérieur est totalement dictée par les syndicats ? » se demande t’il. Le SUDES/ESR s’indigne de cet amalgame volontaire destiné à faire croire à l’opinion que des sommes astronomiques seraient déversées sur nos universités alors même que les personnels enseignants se dévouent corps et âme à un système qui est loin de leur assurer ne seraient-ce que des bureaux en nombre suffisant pour travailler.
dakaractu
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