La Division des Investigations criminelles ( Dic) vient de démarrer l’année en beauté. Car les policiers ont réussi une belle opération en matière de scandale agro-alimentaire. Car un homme d’affaire a fait rentrer dans le pays quatre conteneurs de boites de mayonnaise (Maylor et Mayonna) périmé dont il falsifiait les dates d'expiration. Après quatre d’investigations et de filatures, la Police a démantelé le réseau de ces faussaires qui semaient la mayonnaise de la mort à tout vent ! Une exclusivité du « Témoin » …
Dieu sait que « Le Témoin » a été le premier à être informé de ces boites de mayonnaise dont les dates d’expiration ont été falsifiées de façon industrielle dans des ateliers situés aux Parcelles assainies à Dakar. Il y a de cela trois mois. Et pour ne pas torpiller une éventuelle enquête, « Le Témoin » avait conseillé au commerçant installé au marché Usine Ben Tally à Dakar d’aller se confier à la police ou à la gendarmerie.
C’est ainsi que la victime voire le commerçant dont nous préférons taire le nom est allé déposer une plainte à la Dic, histoire de dégager sa responsabilité si toutefois le scandale éclatait « Parce que j’avais un contrat sur lequel le fournisseur ou l’importateur s'engageait à me donner en exclusivité la distribution et la commercialisation des produits « Maylor et Mayonna » sur le marché sénégalais » nous a expliqué le commerçant-plaignant avant de nous faire visite ses entrepôts où il a stocké la marchandise de la mort « Regardez et prenez des photos ! Toutes ces boites de mayonnaise sont périmées depuis 2014. Malheureusement, le fournisseur falsifiait les dates en y mettant sur les boites : « expiration : 2016 ou 2017 ».
Il s’est doté d’une dateuse industrielle qui prolonger frauduleusement les délais de consommation. Et il a fallu qu’un chauffeur-livreur me file l’information pour que j’arrete immédiatement la vente. Avec ma plainte, le fournisseur a été arrêté, hier, par la Police. Je m’en réjouis ! » a-t-il expliqué tout en s’auto-glorifiant d’avoir mis fin à cette industrie criminelle « Chaque conteneur comportait 2.800 cartons. Et chaque carton avait une douzaine de boites de 500 g et 1 kg de mayonnaise. Exemple, le fournisseur me cédait le carton à 9.600 fcfa et je le revendais entre 10.000 et 10.500 fcfa » a précisé l’ancien désormais ex : distributeur agrée des « Maylor ».
Une dateuse industrielle qui change tout !
En poussant nos investigations, on s’est rendu compte que les produits étaient importés de Belgique et Brésil. Et précisément des usines de fabrication de mayonnaise où l’on nous révèle que les boites de mayonnaise avariées et périmées seraient destinées à la destruction. Ce qui est regrettable, certains importateurs les ramassent à vil prix pour ensuite les acheminer vers le Sénégal. Une fois introduit dans le pays, ils prennent le soin et le temps de changer les dates de péremption afin de les écouler facilement sur le marché local. Ainsi, par méconnaissance, ces produits sont consommés par les populations au péril de leur santé. Et surtout la mayonnaise dont l’intoxication sévère est souvent mortelle. D’ailleurs, c’est pour cela que la limite standard (Mondial) de consommation en matière de mayonnaise est fixée à 12 mois ( Un an). D’où l’ampleur de cette situation préoccupante qui interpelle tout un chacun. Heureusement que la Police est aux avant-postes dans cette lutte d’ordre sanitaire à la place du Service d’hygiène qui n’a vu que du…feu-maylor !
« Le Témoin » quotidien
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