En Assemblée générale, hier, au terme des 48h décrétées lundi dernier, les mem- bres de la Coordination des étudiants de Saint-Louis ont réitéré leur détermination dans le bras de fer entamé avec l’autorité. Les camarades de Daouda Mbaye ont ainsi décidé de boycotter toutes les activités pédagogiques jusqu’à nouvel ordre.
C'est le statu quo total à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis où les enseignements, exceptés ceux de l’année 2014-2015, sont complètement paralysés par les étudiants qui continuent d’exiger de meilleures conditions d’étude.
Au menu de leurs revendications, l’accès à l’eau, l’hébergement des nouveaux bacheliers, la connexion internet et le paiement des bourses. Loin d’être au bout du rouleau dans leur plateforme revendicative, les étudiants sont actuellement à couteaux tirés avec les autorités qui, selon eux, «ne respectent pas les d’accord signés.» «L’heure est grave vu le nombre pléthorique d’étudiants orientés à l’université. Et, la Cesl (Ndlr : Coordination des étudiants de Saint-Louis) reste plus que jamais déterminée à continuer à battre le macadam pour obtenir gain de cause», a lancé le président de la séance de la Coordination. Pour Daouda Mbaye, la question de l’hébergement se pose dans la mesure où «des étudiants passent les nuits dans les amphis et au niveau des mosquées des villages (pavillons) au moment où d’autres camarades s’entassent dans les poches comme des sardines.»
Un acte que les membres de la représentation syndicale des étudiants jugent déplorable. Quant à la question des bourses, la Cesl estime que la situation demeure très chaotique. Selon toujours son président de séance, des étudiants peinent à joindre les deux bouts. «Dans une telle situation aussi désastreuse, le wifi est un problème phare chez les étudiants qui sont déjà confrontés à un manque criard d’eau dans le campus social», fustige M. Mbaye qui déplore l’inutilité des toilettes et son corolaire, un problème d’hygiène.
Par ailleurs, ces étudiants disent ne pas être prêts à accueillir les nouveaux bacheliers et pensent que l’organisation des 25 ans n’a pas sa raison d’être «d’autant que des centaines de millions vont être dépensés au moment où l’étudiant enclavé continue à vivre le calvaire.»
Les pensionnaires du campus universitaire de Sanar ont, en plus de paralyser le système éducatif, décrète «des journées sans ticket (Jst) dans tous les restaurants jusqu’au paiement de tous les étudiants.»
dakaractu
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