Conséquence de l'avancée de la mer à Rufisque : L’une des plus vieilles écoles de la Ville risque de disparaître
De l’avis de son directeur, la dernière furie des vagues a beaucoup affecté les bâtiments abritant l’école. « Depuis Octobre 2013, une classe s’est effondrée et n’a pas fonctionné cette année. On a été obligé de regrouper deux classes en une, on doit la réparer », signale N'diaye Sarr. Pis, continue le directeur de N'diagne Samb, « aujourd’hui, on est à la veille de l’hivernage et si cette classe n’est pas réparée, l’année prochaine, nous aurons trois classes qui ne seront pas fonctionnelles parce que les dégâts vont s’aggraver, les toitures sont ouvertes et avec le vent et la pluie, ça va s’aggraver ». Cela a été d’autant plus accentué par la digue qui s’est affaissée : « La digue qui est censée protéger l’école de la montée des eaux marines, est en train de partir et l’établissement est exposé », a-t-il fait remarquer.
Raisons suffisantes pour lui et ses collègues d’instituer une journée de solidarité afin de sensibiliser les différentes collectivités locales de la ville de Rufisque, mais surtout les partenaires et la communauté éducative. Ce qui lui fait dire : « c’est la quatrième journée de solidarité pour l’école N'diagne Samb. Nous l’avons instituée depuis 2010 pour des raisons objectives parce que l’école rencontre d’énormes difficultés… Vous constatez que nous avons un pied dans l’eau. Notre objectif est de rassembler des moyens matériels et financiers permettant d’améliorer les conditions de travail dans cet établissement ».
Dans la même veine, monsieur Sarr fait noter : « nous avons retenu pour cette quatrième édition, de mettre le focus sur ce vieux bâtiment qui date de 1948, de sensibiliser la communauté pour garantir aux enfants un espace de travail sécurisé et adéquat ».
Face à la menace constante des eaux sur l’école, il est envisagé de délocaliser l’établissement. Mais, il se pose selon son directeur, « le problème de l’espace qui devrait accueillir l’école si on devait la délocaliser. Si on devait la déplacer où est ce qu’on l’installerait à Rufisque, surtout dans la commune de Rufisque-Ouest où elle est implantée ? Ces enfants de la commune de l’Ouest qui la fréquentent où vont-ils aller » ? se demande-t-il. Pour toutes ces raisons N'diaye Sarr invite toute la communauté à « réfléchir davantage, afin de faire en sorte que cette école qui a formé plus de 60 générations d’élèves puisse rester, demeurer et continuer à former les enfants des quartiers environnants ».
Dakaractu2
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