L’instituteur poignarde le professeur d’anglais
DAKARACTU.COM On a failli assister à un crime de sang dans la journée d’avant-hier, mercredi, aux environs de 13h à l’enceinte de l’établissement scolaire privé dénommé Alioune Badara Seck situé dans la commune d’arrondissement de Malika.Le professeur d’anglais et de français au Cem de Malika a échappé de justesse à la mort. Oumar S, 32 ans, a été victime de coups et blessures volontaires par arme blanche (couteau) attestées d’un certificat médical de 15 jours d’incapacité temporaire de travail de la part de l’instituteur Souleymane C, 25 ans, en service à l’école élémentaire privée Alioune Badara Seck. L’instituteur a planté un violent coup de couteau à la cuisse droite du professeur qui était venu dans la classe de Souleymane pour lui réclamer son argent.
Par souci de diversifier leurs sources de revenu, les enseignants décident de s’investir dans un projet de poulailler et déboursent de l’argent pour lancer les activités. Le professeur d’anglais casque 135 mille francs et laisse le soin à l’instituteur Souleymane de finaliser le projet avant de partir en voyage. Il est convenu entre les deux parties de partager les bénéfices générés des recettes de leur collaboration. Mais, à son retour de voyage, il manque de tomber des nues lorsque son partenaire d’affaires lui indique avoir utilisé les fonds dans la mise en place d’une école. Il ravale tout de même sa rage, affirme être dans la fonction publique et réclame son argent à son collaborateur d’instituteur.
Celui-ci accepte le principe de rembourser et demande un délai pour pouvoir solder les comptes. De promesses en promesses, le professeur de français soupçonne un coup fourré et accable d’interpellations et autres sommations l’instituteur. Lequel disjoncte, monte sur ses grands chevaux et tient un langage pour le moins virulent à son collaborateur. Oumar s’en offusque et menace de porter l’affaire devant la justice, histoire de rentrer dans ses fonds. Mais, vu que Souleymane traîne encore les pieds pour honorer ses engagements, il débarque dans la journée d’avant-hier, mercredi, vers les coups de 13h, dans la classe de l’instituteur et lui réclame à nouveau son pognon. L’enseignant – embêté et agacé par les interpellations et sommations intempestives du prof d’anglais – interrompt net son cours et sort brusquement un couteau du tiroir de son bureau. Mais, à la vue de l’arme blanche brandie par leur instituteur, les élèves se lèvent en sursaut de leurs tables-bancs, hurlent de panique et cherchent à sauver leur peau ou plutôt d’éviter d’assister à un effroyable meurtre dans la salle de classe.
Le professeur d’anglais prend peur, lève les deux mains en l’air et marche à reculons vers la portière de sortie. L’enseignant fait le tour de son bureau, agite le couteau, invite son partenaire d’affaires à s’arrêter et fonce droit sur lui. Craignant pour sa vie, Oumar ruse et détale comme un lapin. Souleymane le pourchasse dans la cour de l’établissement scolaire avec l’arme blanche et pousse des cris. Mais, dans son empressement à se sauver, le prof de français trébuche sur un caillou et s’écroule brusquement au sol. Le jeune garçon en profite, lui assène un coup de couteau à la cuisse droite et lui arrache son sac contenant des documents, trois téléphones portables, 52 mille francs et la reconnaissance de dette.
Ainsi, il confisque l’argent et la reconnaissance de dette et confie le sac au boutiquier du coin. Les limiers ont pu retrouver le sac du professeur d’anglais et de français, mais les 52 mille francs et la reconnaissance ont disparu. Souleymane C, instituteur, a été cependant cueilli et conduit à la police où il est présentement en garde à vue, suite à la plainte de son antagoniste. Il devrait être déféré au parquet incessamment pour coups et blessures volontaires par arme blanche par le commissariat de police de la commune de Malika.
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