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jeudi 28 avril 2016

Cérémonie solennelle d’ouverture de la 103ème session du conseil des Ministres ACP



Dakar, le 26 avril 2016
Monsieur le Premier Ministre Mahammed Boun Abdallah DIONNE a présidé ce mardi 26 avril 2016, au King Fahd Palace, la cérémonie solennelle d’ouverture de la 103ème session du conseil des Ministres ACP.
Voici le discours prononcé à cette occasion :
Monsieur le Président du Conseil des Ministres du Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP),
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Excellences, Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs,
Monsieur le Secrétaire général du Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique,
Honorables membres du Groupe des Eminentes Personnalités,
Distingués délégués, en vos rangs et qualités respectifs,
Mesdames et Messieurs, hôtes du Sénégal,
A l’occasion de cette 103ème session du Conseil des Ministres du Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), permettez-moi de vous souhaiter, au nom de Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République, du Gouvernement et du Peuple sénégalais, la chaleureuse bienvenue au Sénégal, berceau de l’espace ACP.
Je voudrais également exprimer, à l’endroit du Secrétaire Général des ACP et à son équipe de collaborateurs, nos sincères remerciements pour la disponibilité dont ils ont fait montre.
C’est le lieu pour moi de réitérer l’attachement profond de mon pays aux idéaux de solidarité, de fraternité et de paix de notre Organisation. De même, je ne saurais manquer de saluer le soutien agissant que vous tous, Ministres, Ambassadeurs et Secrétariat Général du Groupe, avez toujours apporté à ce bel exemple de partenariat que nous formons pour l’amélioration des conditions de vie de nos populations.
En effet, fondée sur la conviction forte que le développement d’une coopération économique et financière entre nos Etats membres et l’Union européenne ne sera que mutuellement bénéfique, la coopération ACP-UE n’a cessé de déployer des efforts pour apporter les solutions les plus appropriées aux problèmes qui se posent à nos pays.
Malgré le trésor d’ingéniosité et le travail réalisé depuis les conventions de Yaoundé, en passant par Lomé jusqu’à l’Accord de Cotonou signé le 23 juin 2000, nos pays se trouvent toujours confrontés à diverses pressions qui pèsent globalement sur l’économie mondiale.
C’est donc à ce titre qu’il faut mesurer, à leur juste valeur, les retombées de notre partenariat avec l’Union européenne, véritable acteur mondial et premier partenaire commercial et d’aide au développement.
Le fait marquant et appréciable dans le partenariat entre nos pays ACP et l’Union européenne réside dans la régularité des interventions qui se sont succédées au fil des années, par le biais de différents programmes indicatifs nationaux et régionaux dans nos espaces territoriaux et à travers des dispositifs éprouvés de coopération depuis le Traité de Rome de 1957.
Ces relations de coopération ont évolué jusqu’qu’à la conclusion d’un Accord juridiquement contraignant et offrant un véritable espace de dialogue avec chacun de nos membres.
Aussi, faudrait-il saluer ce cadre que constitue l’Accord de Cotonou reposant sur des piliers que sont le dialogue politique, un nouveau régime commercial compatible avec les règles de l’Organisation Mondiale du Commerce et une aide au développement centrée sur la réduction de la pauvreté.
C’est en ce sens que cette 103ème session du Conseil des Ministres de notre Groupe des Etats ACP à Dakar constitue une belle opportunité pour échanger sur ces questions de portée stratégique pour la mise en œuvre de la Coopération entre nos pays et l’Union Européenne, en particulier sur les contours du 11ème Fonds Européen de Développement.
En effet, la plupart des Etats du Groupe ACP continuent d’être préoccupés par la pauvreté notamment en milieu rural du fait de facteurs endogènes tels que le faible développement de leurs économies, de leurs ressources à la fois humaines et techniques, la dégradation de leur environnement mais aussi du caractère fortement inégalitaire du commerce mondial.
Notre rencontre à Dakar devrait permettre d’imprimer une page de plus dans notre agenda de réexamen des relations UE-ACP se déroulant dans un monde de plus en plus multipolaire, complexe, connecté, interdépendant et exposé à de nouveaux défis en matière de sécurité.
Honorables Invités, Distingués hôtes du Sénégal,
Mesdames, Messieurs,
Au cours des dernières décennies, des changements importants se sont produits dans les relations entre notre Groupe des Etats ACP et notre partenaire, l’Union européenne.
A ce niveau, permettez-moi d’évoquer la question relative à la conclusion des Accords de Partenariat Economique entre les différents blocs régionaux de notre Groupe et l’Union européenne. A cet égard, il faut saluer l’ouverture d’esprit de toutes les forces en négociations qui a permis de faire avancer le processus de mise en place de ce nouveau cadre commercial plus conforme aux règles de l’OMC.
Pour notre région Afrique de l’Ouest, grâce au rôle déterminant joué par les Chefs d’Etat, en particulier Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal, l’APE régional a été signé en marge des travaux de la 46ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO tenue à Abuja (République du Nigéria) le 15 décembre 2014, juste après sa signature par le Conseil de l’Union européenne intervenue le 12 décembre 2014.
J’ose espérer que les processus de ratification y relatifs pourront aboutir avant le terme convenu à savoir le mois d’octobre de cette année.
Pour y parvenir, j’encourage nos différentes parties à finaliser les discussions en cours sur le risque de compromission de la pertinence de certaines dispositions de l’Accord de Cotonou liées à sa durée et sa révision éventuelle, eu égard à son expiration en 2020.
Il en est de même sur le volet développement de cet APE à travers lequel les ressources devant financer la compensation fiscale découlant des effets induits par la libéralisation restent encore à être suffisamment explicités.
Par ailleurs, notre partenariat avec l’Union européenne, riche et diversifié, devrait davantage prendre en charge les préoccupations communes en matière de migration. C’est en ce sens que le dernier Sommet de la Vallette a posé des jalons reflétant les besoins d’une concertation continue sur le phénomène migratoire et la mobilité.
Toutes ces questions démontrent à suffisance la nécessité de poursuivre la réflexion sur le devenir de notre Organisation, face aux enjeux actuels. Je voudrais saisir cette occasion pour rendre un vibrant hommage à tous ceux qui, de près ou de loin, contribuent à asseoir une vision plus dynamique de la mission future de notre Organisation.
Dans cet ordre d’idées, les relations futures entre notre Groupe ACP et l’Union européenne devraient s’adapter aux nouvelles réalités d’un partenariat à plusieurs dimensions et associant des acteurs multiples parmi lesquels le secteur privé qui devrait davantage jouer le rôle de fer de lance de la croissance de nos Etats.
Cela est d’autant plus important qu’au niveau international, un nouveau cadre relatif aux Objectifs de Développement Durable (ODD) et son financement, vient d’être adopté en septembre 2015 pour répondre simultanément aux défis d’éradication de la pauvreté et de développement durable.
Honorables Invités, Distingués Hôtes du Sénégal,
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais conclure mon propos en formulant l’espoir que cette Organisation continue de symboliser la solidarité agissante et la coopération vivante entre nos peuples.
A tous, je souhaite un excellent séjour au Sénégal et déclare ouverte la 103ème session du Conseil des Ministres du Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.
Je vous remercie de votre aimable attention.

Conseil des ministres du 27 avril 2016


Conseil des ministres du 27 avril 2016

Le Président Macky SALL a réuni le Conseil des Ministres, ce mercredi 27 avril 2016, à 10 heures, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat rend un vibrant hommage au monde du travail et informe le Conseil qu’il recevra les centrales syndicales, le dimanche 1er mai 2016, à l’occasion de la célébration de la fête du travail.
Abordant la relance durable du secteur agricole, le Chef de l’Etat réitère ses félicitations au Gouvernement et aux producteurs, pour les résultats encourageants obtenus ces trois dernières années, avec des productions record de riz, d’arachide, de céréales et de produits horticoles. Le Président de la République invite dès lors le Premier Ministre à procéder à l’évaluation de la campagne de commercialisation agricole 2015 et à engager la préparation de la saison d’hivernage 2016.
En effet, en vue d’accroître durablement les investissements et les emplois dans le secteur, et de consolider les performances du programme national d’autosuffisance en riz, le Chef de l’Etat exhorte le Gouvernement à intensifier la mécanisation de l’agriculture par le renouvellement et la modernisation du matériel agricole, à poursuivre la réorganisation des filières, à hâter l’exécution des aménagements hydro-agricoles dans le delta du fleuve Sénégal et dans l’Anambé. Il invite également le Gouvernement à veiller à la réalisation d’équipements de stockage et de conservation des produits agricoles, ainsi qu’à la promotion de leur consommation en mettant à contribution le secteur industriel.
A ce titre, le Président de la République revenant sur sa vision d’une agriculture moderne qui s’appuie d’abord et avant tout sur une recherche de pointe, demande au Gouvernement de renforcer les moyens et les capacités d’intervention de l’Institut national de Pédologie et de l’Institut sénégalais de Recherche agricole (ISRA), dans le but de veiller davantage à la qualité des sols, à la reconstitution rapide du capital semencier, à l’usage d’intrants accessibles et adaptés aux spécificités culturales des zones de production. Concluant sur ce point, le Chef de l’Etat rappelle au Gouvernement l’urgence d’achever le processus de restructuration de la SUNEOR.
Abordant la politique d’assainissement et la consolidation des actions de lutte préventive contre les inondations, le Président de la République demande au Premier Ministre de lui faire le point de l’état d’exécution physique et financière du Programme décennal de Lutte contre les Inondations (2012- 2022), de procéder à l’évaluation des impacts techniques et socio-économiques du Projet de Gestion des Eaux pluviales (PROGEP).
Par ailleurs, le Chef de l’Etat invite le Premier Ministre à veiller à la mise en œuvre d’une composante prioritaire portant sur l’assainissement dans la nouvelle stratégie de modernisation des villes, et rappelle au Gouvernement l’impératif d’élaborer, dans chacune des communes du Sénégal, un plan directeur d’assainissement, en cohérence avec le plan directeur d’urbanisme, et d’engager, sans délai, les opérations de pré hivernage, en rapport avec les collectivités territoriales concernées.
Poursuivant sa communication autour du suivi de la mise en œuvre des directives présidentielles et de la matérialisation diligente du Plan Sénégal Emergent (PSE), le Chef de l’Etat indique au Gouvernement la nécessité de renforcer et d’améliorer le dispositif de suivi-évaluation, en vue d’assurer la parfaite cohérence entre les programmations technique, budgétaire et financière des projets et réformes du PSE, en vue d’accélérer l’atteinte des objectifs de développement.
Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique et le suivi de la coopération.
Le Premier Ministre a axé sa communication du jour sur la célébration de la fête du travail du 1er mai, avant de rendre compte de la coordination de l’activité gouvernementale.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point de la situation sous régionale, africaine et internationale.
Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point de la conjoncture économique nationale et internationale.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a rendu compte du déroulement de la campagne de contre-saison agricole et du suivi de la campagne de commercialisation arachidière.
Le Ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les Institutions a fait le point sur l’état des préparatifs de la célébration de la fête du travail du 1er mai 2016.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le conseil a adopté :
  • le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier l’accord de Paris en vertu de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, adopté le 15 décembre 2015.
Le Ministre, Porte-parole du Gouvernement

mardi 26 avril 2016

Déploiement et mise en production de SYGEC : Le ministère de l’Education Nationale accélère la cadence

Il s’agit sans doute de l’un des ministères qui enregistrent un flux immense de courriers entrants et sortants nécessitant une gestion particulièrement méticuleuse.  Avec le Système de Gestion Electronique du Courrier (SyGEC) mis à la disposition de l’administration sénégalaise par l’ADIE, le ministère a trouvé l’interlocuteur idéal.
Suite à une séance de travail qui a réuni le ministre de l’éducation nationale, le secrétaire général dudit ministère, le directeur de cabinet avec l’équipe en charge du projet SyGEC à l’ADIE, des décisions fermes et immédiatement applicables ont été prises par l’autorité afin d’accélérer la mise en production de l’outil au niveau de ce département ministériel.
C’est dans ce cadre qu’après un mois de formation au bénéfice du comité technique interne, près de 100 agents du ministère de l’Education Nationale ont été conviés à un atelier de formation de deux jours (les 23 et 24 avril 2016) à Saly Portudal. 

La formation animée par les agents déjà formés du ministère s’est déroulée sous la supervision de l’équipe de l’ADIE. Elle a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Education Nationale, Ousmane SOW. Celui-ci a notamment félicité l’ADIE pour la qualité de l’outil SyGEC et la disponibilité de ses agents qui n’ont ménagé aucun effort pour une appropriation rapide de cette solution de gestion, de traitement et de suivi du courrier. Il espère également l’acquisition d’autres applications métiers pour simplifier et moderniser davantage l’activité du ministère. Car selon lui, la politique de modernisation de l’administration menée par l’ADIE est une réponse apportée à la volonté ferme du chef de l’Etat d’augmenter les performances de l’Administration. Une volonté rappelée sous forme d’injonctions lors du récent forum de l’Administration.  

La rencontre a été aussi l’occasion pour rappeler la directive du ministre, Serigne Mbaye THIAM qui a exigé de tous les agents de son département qu’ils utilisent désormais exclusivement la messagerie gouvernementale pour leurs échanges professionnels. D’ailleurs, c’est la condition sine qua non pour utiliser la plateforme SyGEC.dakaractu


samedi 23 avril 2016


 
Serigne Sidi Ahmed Sy, fils du défunt khalife des tidianes El Hadji Abdou Aziz Sy Dabakh et organisateur du gamou de Fass Diaksao, dans la commune de Pire, a appelé ses compatriotes sénégalais à faire preuve de vigilance vis-à-vis de la menace terroriste.
 
S’exprimant vendredi lors d’un point de presse portant sur la prochaine édition du gamou de Fass, prévue le 30 avril prochain, il a demandé aux populations sénégalaises situé d’être "vigilantes et de prendre très au sérieux les menaces terroristes contre le Sénégal".
 
Selon lui, des personnes "se réclamant de l’islam, "sont en train de perpétrer des actes de barbarie et des tueries ignobles’’ qui touchent "des personnes innocentes, sous des prétextes fallacieux".
 
Il a annoncé que la prochaine édition du gamou annuel de Fass, initié par Seydi El Hadji Malick Sy et perpétué par ses descendants, de Seydi Babacar Sy à El Hadji Abdou Aziz Sy Dabakh, portera sur le thème "Dialogue, paix et union". 
 
Commentant ce thème, il a dit que celui-ci est une invite à la vigilance, "car sans sécurité, point de paix et sans la paix, point de développement économique".
 
Le gamou de Diacksao est organisé avec la bénédiction de Serigne Cheikh Tidjane Sy Al Makhtoum, actuel khalife général des tidjanes, et sous la supervision de Serigne Abdou Aziz Al Amine, porte parole de la famille Sy et de ses frères.
 
Aussi a-t-il appelé "tous les fideles tidjanes" et les musulmans du Sénégal en général, "à venir célébrer ce gamou annuel de Diacksao, pour y tirer des bienfaits".

vendredi 22 avril 2016

Prisonniers de Guantanamo : Barack Obama remercie Macky Sall dans sa contribution pour la fermeture de la prison

C’est à travers une lettre que le Président Américain Barack Obama a tenu à adresser ses remerciements au Président de la République Macky SALL,  pour sa « contribution aux efforts que je mène en vue de la fermeture de Guantanamo, en acceptant d’accueillir deux ex-détenus dans votre pays, au début de ce mois ». « Votre généreux soutien reflète la vieille et solide amitié qui existe entre le Sénégal et les Etats-Unis d’Amérique, et démontre notre engagement à poursuivre la lutte contre le terrorisme, dans le respect de l’Etat de Droit, et des valeurs que nous partageons », ajoute le Président américain.
Le Chef d’Etat américain a aussi remercié son homologue sénégalais « de son leadership en tant que Président en exercice de la CEDEAO ». « A travers l’Afrique de l’Ouest, aujourd’hui les peuples votent pour la démocratie et la reddition des comptes, et la CEDEAO a joué un rôle important, en appuyant l’organisation d’élections paisibles et crédibles », lit-on dans la lettre. «  Dans le même temps, l’Afrique de l’Ouest fait face à une menace terroriste persistante et évolutive, les attaques récentes de cibles proches ou éloignées de vos capitales en constituant une preuve. Aujourd’hui, le moment est venu pour un leadership fort basé sur des principes pour consolider ces avancées démocratiques, et pour mobiliser les pays de la sous-région, afin de relever les défis auxquels nous sommes tous confrontés », note Obama.
Pour finir, le Président Américain s’est dit optimiste quant aux progrès soutenus en train d’être réalisés en Afrique de l’Ouest, et reconnaissant pour l’amitié indéfectible, ainsi que le leadership dans la Région de Macky Sall.
«  Dans l’attente d’élargir notre partenariat sur des priorités internationales y compris dans le cadre du mandat du Sénégal au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies, je Vous prie d’agréer l’expression de mes meilleurs sentiments », conclura le président américain... 

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Fastef : Un étudiant aurait reçu une balle

Au moment où le ministre de l’Education Serigne Mbaye Thiam annonce la décrispation de la crise dans l’enseignement, une manifestation des candidats à l’entrée à la Faculté des sciences et de technique de la Formation (Fastef) fait craindre le pire.
En effet, selon les informations de Walf net, repris de Sud Fm, un étudiant qui est atteint par balle serait entre la vie et la mort. Ces étudiants manifestaient devant le ministère de l’Education pour réclamer la publication des résultats du concours. Joint au téléphone par notre confrère de la radio, le coordinateur des étudiants grévistes explique leur ras-le-bol. Il fait savoir que depuis le 5 mars, ils ont effectué toutes les démarches nécessaires, mais le Premier ministre, Mouhamed Dionne refuse de parler avec eux. Cheikh Bamba Diop fait savoir qu’ils ont également essayé de rencontrer le ministre de l’Education nationale. Mais en vain ! C’est pourquoi, ils sont à nouveau descendus sur le terrain, confirmant qu’un de leurs camarades a été touché par balle et serait admis en urgence.

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jeudi 21 avril 2016

Qui est Harriet Tubman, la première femme noire sur un billet américain ?



Qui est Harriet Tubman, la première femme noire sur un billet américain ?
Par Robin Korda — 21 avril 2016 à 14:36
Photographie d'Harriet Tubman prise entre 1860 et 1870, provenant de la Bibliothèque du Congrès. Photo Reuters
Esclave devenue militante abolitionniste et combattante durant la guerre de Sécession, elle a marqué l'histoire de la ségrégation aux Etats-Unis.
On l’appelle Black Moses «la Moïse noire». Née esclave en 1822, Harriet Tubman a aidé pendant des années des dizaines, voire des centaines d’autres opprimé(e)s à traverser les routes clandestines qui les séparaient de la liberté. Ce destin héroïque lui vaudra d’avoir son visage imprimé sur les billets de 20 dollars dans les prochaines années. Aucune personnalité noire n’avait eu droit à cette reconnaissance jusqu’à présent.
Sa grand-mère, venue d’Afrique (probablement du Ghana) débarque d’un navire négrier dans l’effroi ségrégationniste du Maryland, à la fin du XVIIIsiècle. La famille qu’elle fonde est séparée au gré du commerce d’esclaves des riches exploitants du coin. A l’âge de 5 ans, sa petite-fille, Harriet, est louée par une femme qui lui intime de veiller sur le sommeil de son enfant. Lorsque celui-ci pleure, elle se retrouve fouettée jusqu’au sang. Sur sa peau, les cicatrices de ces sévices ne s’estomperont jamais.
La grande évasion
Les années passent, Harriet est désormais adolescente, mais est toujours battue selon l’humeur des Blancs qui l’entourent. Une de ces blessures va particulièrement influencer la suite de son existence. Après avoir subi un traumatisme crânien, la jeune esclave est en proie à des visions, qu’elle interprète comme des signes de Dieu. Elle-même s’est plongée depuis quelque temps dans l’Ancien Testament, se berçant du récit de Moïse guidant les juifs hors d’Egypte. Ses convictions religieuses s’en trouvent renforcées.
En 1849, alors que son maître vient de mourir, Harriet Tubman réussit à s’échapper, laissant derrière elle ses frères et son mari. Elle traverse un bout du Delaware et parvient jusqu’en Pennsylvanie, enfin libre. Mais à peine arrivée, la voilà qui nourrit de nouvelles ambitions. La jeune affranchie va fomenter une idée folle : élaborer des allers et retours vers son ancienne terre pour en libérer des membres de sa famille, puis de sa communauté. Elle estimera plus tard avoir guidé 70 esclaves vers le nord. Certains spécialistes calculent, eux, que des centaines d’hommes et de femmes ont profité de son expérience.
Au commencement de la guerre de Sécession, en 1861, Harriet Tubman rejoint un groupe de combattants en Caroline du Sud. Elle remplit le rôle d’infirmière, de cuisinière, puis de guide, avant, deux ans plus tard, de former ses propres troupes d’espions. Ses hommes partent en éclaireurs, cartographient le terrain des futures batailles et des éventuels chemins de fuite. Leur expertise s’avère extrêmement précieuse pour les régiments de l’Union.
Militante antiraciste et féministe
Elle participe par ailleurs aux combats. En 1856, le raid de la rivière Combahee, en Caroline du Sud, libère 700 esclaves dans une scène de chaos qui la marquera à vie. La lutte ne prend pas fin en même temps que la guerre. La militante convaincue continue son combat dans l’antiracisme, puis en faveur du droit des femmes. A New York, Washington ou Boston, elle prend la parole pour revendiquer leur droit à voter. Elle meurt finalement en 1913 dans un hôpital pour Afro-Américains qu’elle avait elle-même contribué à fonder.
Sa mémoire, célébrée chaque année le 10 mars, sera bientôt honorée par chaque billet de 20 dollars mis en circulation aux Etats-Unis, une décision saluée notamment par Hillary Clinton ou encore Edward Snowden sur Twitter. Parmi la liste des nouveaux visages qui figureront sur les billets de 10 et de 5 dollars, on trouve par ailleurs deux autres femmes noires : Sojourner Truth, esclave elle aussi devenue abolitionniste, et Marian Anderson, première chanteuse noire américaine à être montée sur la scène du Metropolitan Opera. Le design de ces nouveaux billets sera dévoilé en 2020. Une année «anniversaire» : aux Etats-Unis, cela fera 100 ans que les femmes ont le droit de voter.