VIDEO

jeudi 30 avril 2015

Conseil des ministres du mercredi 29 avril 2015

Le Conseil des Ministres s’est réuni, le mercredi 29 avril 2015, au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République.

A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a évoqué la visite de travail, qu’il a effectuée, les 23 et 24 avril 2015, en République de Turquie, dans le cadre des cérémonies commémoratives du 100e anniversaire de la bataille des Dardanelles, à laquelle plusieurs tirailleurs sénégalais avaient pris part et perdu la vie.
En marge de cette manifestation, le Président de la République a eu un entretien approfondi avec le Président Recep Tayip ERDOGAN sur plusieurs dossiers et projets de coopération bilatérale relatifs à des secteurs clés tels que les infrastructures, la coopération militaire, le transport aérien et la justice.
A cet égard, le Chef de l’Etat, soulignant l’importance qu’il accorde à notre coopération avec la Turquie, a demandé au Gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour traiter, avec diligence, les dossiers y afférents.
Abordant, le point de sa communication portant sur la lutte contre les inondations, le Président de la République a rappelé au Gouvernement l’impératif de consolider les acquis du Programme décennal de Lutte contre les Inondations (PLDI), qui ont permis d’atténuer, de façon notable, dans la phase d’urgence, les inondations et leurs impacts négatifs sur les populations et leur cadre de vie.
A ce titre, il a engagé le Premier Ministre à prendre toutes les mesures préventives pour améliorer la coordination des différentes activités des départements ministériels et autres entités concernés et intensifier l’exécution des actions planifiées, en mettant l’accent sur l’information et la sensibilisation des populations.
Abordant le point de sa communication relatif au développement des infrastructures portuaires et des transports fluviomaritimes, le Chef de l’Etat a exigé du Gouvernement l’élaboration et la finalisation, sans délai, d’une Stratégie portuaire nationale, à l’horizon 2025, afin de favoriser le renouveau industriel et d’optimiser le potentiel du secteur portuaire dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent.
A ce sujet, le Président de la République a indiqué au Gouvernement, la nécessité d’intégrer, dans ce document de cadrage, certains projets prioritaires, tels que les Plans d’aménagement et de développement de la plateforme portuaire de Dakar et des ports secondaires, le programme de dragage des fleuves, la réalisation du port minéralier, vraquier et pétrolier sur l’axe Bargny-Sendou, en veillant à l’interconnexion et à la consolidation des réseaux de transport multimodaux et des chaînes logistiques intégrées.
Le Chef de l’Etat a, en outre, demandé au Gouvernement de définir un cadre d’intervention conventionnel avec la Société nationale du Port Autonome de Dakar (SN- PAD) à travers la signature d’un contrat d’objectifs et d’engager une réflexion, pour renforcer sa compétitivité, afin de faire du Sénégal un hub portuaire de renommée internationale.
Le Premier Ministre a tenu, à la veille de la célébration de la fête du travail, le 1er mai prochain, à magnifier l’engagement du Chef de l’Etat pour la consolidation d’un espace social apaisé, avec la validation du plan d’action du Pacte de Stabilité sociale et d’Emergence, d’un coût de 3,9 milliards de F CFA dont 600 millions destinés au renforcement des capacités des organisations syndicales.
Il a, par ailleurs, rendu compte des activités gouvernementales marquées, entre autres, par le passage du Gouvernement à l’Assemblée nationale, la rencontre avec les syndicats d’enseignants, la cérémonie de lancement du deuxième Domaine agricole communautaire à Itato, dans la Commune de Bandafassi, Région de Kédougou, qui ont eu lieu, respectivement, les 23, 25 et 28 avril 2015.
Sur ce dernier point, le Premier Ministre a insisté sur l’importance toute particulière accordée du Programme des Domaines agricoles communautaires (PRODAC), dont l’objectif stratégique est d’asseoir les bases de la création massive d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point sur la situation politique et sécuritaire régionale et internationale, en évoquant la tenue à Dakar, les 28 et 29 avril 2015, de la dixieme session du Comité Permanent de l’OCI sur l’Information et les Affaires culturelles (COMIAC) sur le thème « rôle de la jeunesse et des média pour la paix et la stabilité dans le monde musulman ».
Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point sur la situation économique nationale et sur la conjoncture internationale.
Le Ministre auprès du Président de la République en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE) a présenté une communication portant sur le suivi de la mise en œuvre des activités du PSE.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a adopté :
  • le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier la Convention n° 183 sur la protection de la maternité, adoptée à Genève, le 15 juin 2000 ;
  • le projet de loi portant statut fiscal spécial des entreprises touristiques installées dans les régions administratives de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou ;
  • le projet de décret portant sur la redevance de sûreté perçue dans les aéroports du Sénégal ;
  • le projet de décret modifiant le décret n° 2008-1345 du 21 novembre 2008, fixant les taux et modalités d’utilisation de la redevance pour l’utilisation des ouvrages et locaux d’usage commun servant à l’embarquement, au débarquement et à l’accueil des passagers sur les aérodromes du Sénégal.
Au titre des mesures d’ordre individuel, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
  • Madame Rokhaya SAMBA, Docteur ingénieur en Géologie appliquée, est nommée Directeur de la Prospection et de la Promotion minière au Ministère de l’Industrie et des Mines ;
  • Madame Roseline Anna Coumba MBAYE, Ingénieur géologue, est nommée Directeur du Contrôle et de la Surveillance des Opérations minières au Ministère de l’Industrie et des Mines ;
  • Monsieur Amadou Sall DIAL, Conseiller en Planification, est nommé Directeur des Petites et Moyennes Industries au Ministère de l’Industrie et des Mines ;
  • Monsieur Mamadou Moustapha DIOP, Administrateur civil, est nommé Inspecteur de l’Administration locale au Ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire.

lundi 27 avril 2015

Consultations populaire pour un nouveau Rufisque : en route pour les Assises de Rufisque

Consultations populaire pour un nouveau Rufisque : en route pour les Assises de Rufisque

 Après les Assises Nationales et celles dédiées à l’Education, d’autres assises sont en phase de se tenir. Et cette fois,  il s’agit des  fils de la vieille cité qui ont choisi de prendre date avec l’histoire, afin de  réfléchir  sur le devenir de leur Ville. La formule toute trouvée est de poser ''les Assises de” Rufisque. Un diagnostic sans complaisance de tous les secteurs  de la vie  et du développement est ainsi prévu.
À l’initiative de la municipalité de Rufisque, ces assises  vont se tenir du 2 mai au 11 juillet 2015; soit deux mois de consultations populaires qui permettront, selon le Président de ces Assises, El Hadji Ibrahima Sall, de ‘‘réfléchir sur les différents problèmes’’ auxquels font face la vieille ville dans ‘‘tous les secteurs’’, afin de leur trouver des solutions. Pour l’ex-Ministre du Plan, du temps de Diouf, qui animait une conférence de presse, ‘‘pour la première fois dans l’histoire politique de notre pays se tiennent dans la vieille ville des assises locales qui s’inscrivent dans un contexte particulier de mutation des zones urbaines, marquées par l’émergence de nouvelles agglomérations communément pôles urbains de développement’’. Il  a par ailleurs indiqué que par cette initiative, Rufisque emprunte la "vague de mutation à vitesse exponentielle’’ que connait le département et ‘‘opte (de facto) par le biais de son expertise d’être au cœur de ce flux vers la modernisation et le développement durable’’.  De l’avis des initiateurs de cette grande messe populaire et intellectuelle, dont le Dr Abdourahmane Diouf, porte-parole du Rewmi, pendant cette période de deux  mois, “ la ville de Rufisque sera convertie en un espace d’échanges, d’incubation et de réflexions fructueuses, tendant vers la production d’un document référentiel qui servira de Plan Urbain de Développement de Rufisque. A terme, les conclusions de ces assises permettront de faire de Rufisque une ville moderne et reconstruite sur toutes les facettes. Aussi, a-t-il beaucoup insisté sur la ‘‘démarche participative du bureau des assises’’ qui compte associer toutes les compétences de la ville : l’administration, les maires des différentes communes de la ville et le conseil départemental. ‘‘Dans une démarche inclusive de consultation citoyenne, les populations dans leurs diversités sans distinction aucune de sexe, de race, de religion, de convictions individuelles ou collectives, ainsi que toutes les forces y seront associées’’, a-t-il dit.
Djiby GUISSE

 

vendredi 24 avril 2015

Jeûner trois jours renouvelle totalement le système immunitaire

Des chercheurs d’une équipe de l’Université de Californie du sud (USC) affirment avoir trouvé le moyen de contraindre le corps humain à se régénérer. Une découverte annoncée comme «capitale». Jeûner pendant 72 heures peut permettre de reconstruire l’ensemble du système immunitaire même chez les personnes âgées ou gravement malades. Telle est la conclusion de cette nouvelle étude scientifique. Si jeûner est considéré comme néfaste pour l’organisme par les nutritionnistes, priver le corps de nourriture pendant trois jours contraindrait ensuite la moelle osseuse à produire de grandes quantités de globules blancs qui combattent les infections. Cette découverte peut être particulièrement utile aux malades dont le système immunitaire a été affaibli, par exemple les cancéreux traités par des chimiothérapies.
Selon les chercheurs d’USC, jeûner lance un processus de régénération. «Cela donne le feu vert à la moelle épinière pour reconstruire l’ensemble du système immunitaire» explique Valter Longo, professeur de gérontologie et de biologie à l’Université de Californie du sud. «Et la bonne nouvelle est que le corps se débarrasse des parties du système immunitaire abîmées ou âgées et inefficaces, pendant le jeun. Et si vous partez d’un système fortement endommagé par une chimiothérapie ou le vieillissement, les cycles de jeûne peuvent permettre de  créer, littéralement, un nouveau système immunitaire».  Les jeûnes prolongés contraignent en fait le corps à consommer ces réserves de glucoses et de graisses, mais aussi détruisent une proportion importante des globules blancs.
«Quand vous vous privez de nourriture, le corps essaye d’économiser l’énergie dépensée et pour cela recycle un grand nombre de cellules du système immunitaire qui ne sont pas indispensables, notamment celles qui sont abimées». Ainsi, pendant le jeûne, le nombre de globules blancs baisse fortement et augmente rapidement quand la personne s’alimente à nouveau. Le jeûne a aussi un autre effet bénéfique, il réduit la présence dans le corps de l’enzyme PKA qui est liée au vieillissement et augmente les risques de cancer et de croissance des tumeurs. «Il n’y a pas de preuve que jeûner soit dangereux, mais il y a de grandes preuves que ce soit bénéfique», résume Valter Longo.
 Slate.fr

jeudi 23 avril 2015

Conseil des ministres du mercredi 22 avril 2015

Le Conseil des Ministres s’est réuni, le mercredi 22 avril 2015, au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, le Président Macky SALL, Président de la République.

A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a exprimé sa profonde émotion et sa vive préoccupation suite au naufrage ayant coûté la vie à de nombreuses personnes, qui tentaient de rejoindre l’Europe par la voie clandestine.
A cet égard, il a salué la mémoire des victimes et a saisi cette occasion, pour lancer un vibrant appel à une mobilisation générale, à l’échelle africaine et internationale, pour prévenir ces drames et mettre fin à la tragédie humaine de l’émigration clandestine.
Le Président de la République a, par ailleurs, évoqué la célébration de la fête du Travail, le 1er mai 2015, en rappelant au Gouvernement ses directives relatives au maintien d’une concertation permanente avec les syndicats de travailleurs.
Il a, ainsi, demandé au Premier Ministre de veiller à la bonne mise en œuvre du Pacte pour la Stabilité sociale et l’émergence économique, signé par le Gouvernement et les partenaires sociaux, tout en rendant compte de l’état de prise en charge des cahiers de doléances des centrales syndicales et du niveau d’exécution des engagements du Gouvernement.
Abordant le point de sa communication portant sur l’intensification des reformes budgétaires et financières, haute priorité de son mandat, le Président de la République a insisté sur l’impératif de promouvoir la culture du résultat dans la gestion de l’Etat afin de mettre la performance au centre des politiques publiques.
Dans cette perspective, il a demandé au Gouvernement d’intensifier la mise en œuvre des réformes budgétaires et financières entreprises dans le cadre de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), à travers, notamment, la consolidation de la programmation pluriannuelle des dépenses publiques et le renforcement du dialogue de gestion entre le Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan et les autres départements ministériels, en mettant l’accent sur la maîtrise de la commande publique.
Au titre de son Agenda, le Président de la République a informé le Conseil de :
  • la visite de travail, qu’il effectuera, les 23 et 24 avril 2015, en République de Turquie, sur invitation du Président Recep Tayip ERDOGAN, lors de laquelle, il prendra part aux cérémonies commémoratives du 100ème anniversaire de la Bataille des Dardanelles à Canakkale ;
  • sa participation au Salon de l’Agriculture de Meknès, au Maroc, le 27 avril 2015.
Le Premier Ministre a présenté au Conseil une communication portant sur la nécessité d’avoir une meilleure visibilité de la stratégie globale d’industrialisation, dans ses composantes sectorielles, pour accélérer le relèvement de nos capacités productives et la transformation structurelle de l’économie, en privilégiant une approche territoriale fondée sur la valorisation des ressources et des infrastructures de soutien de chaque territoire.
A cet égard, il a indiqué que cette stratégie, articulée aux options fondamentales du Plan Sénégal Emergent (PSE) en matière de création d’emplois et de valeur ajoutée, devra assurer une cohérence globale des dynamiques de structuration des secteurs de production, de développement de pôles industriels, d’émergence des micros entreprises, des PME/MI et des grandes entreprises.
Il a, également, rendu compte des activités gouvernementales marquées, entre autres, par la cérémonie de lancement du programme de partenariat pour le développement industriel inclusif et durable (DIID) avec l’ONUDI, pour lequel le Sénégal a été choisi comme pays pilote et celle du projet immobilier de la communauté Lébou, dans le cadre du soutien de l’Etat aux initiatives de promotion de l’Habitat social, qu’il a présidées le 20 avril 2015.
Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point sur la situation économique nationale et sur la conjoncture internationale, après avoir rendu compte de sa participation aux « Réunions du Printemps » du FMI et du Groupe de la Banque mondiale tenues à Washington, en marge desquelles, il a évoqué avec plusieurs officiels américains, entre autres sujets, l’Agenda Post -2015.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait au Conseil le compte rendu de la réunion du comité de suivi de la commercialisation arachidière portant sur la prochaine campagne.
Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a présenté au Conseil une communication portant sur l’approvisionnement en eau de Dakar, qui a connu une amélioration notable depuis le début de l’année du fait, notamment, des premiers volumes additionnels du programme d’urgence en cours confié à la SDE conformément aux dispositions du contrat d’affermage Etat-SONES-SDE.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a adopté :
  • le projet de loi portant Code de la Pêche maritime.
Au titre des mesures d’ordre individuel, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
  • Monsieur Vincent BADJI, Conseiller des Affaires étrangères principal, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, en remplacement de Monsieur Alioune Ndao FALL ;
  • Monsieur Gabriel Luciano PREIRA, Inspecteur de l’Education populaire, de la Jeunesse et des Sports principal, précédemment Coordonateur de la Cellule des Etudes et de la Planification, est nommé Secrétaire général du Ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne en remplacement de Monsieur Cheikh DIAW ;
  • Monsieur Mamadou DIENG, Inspecteur de l’Education populaire, de la Jeunesse et des Sports principal de classe exceptionnelle, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, en remplacement de Monsieur Saliou SOW ;
  • Docteur Paul SENE, Médecin, est nommé Président du Conseil d’administration de l’Office des Forages.

jeudi 16 avril 2015

Le Conseil des Ministres s’est réuni le mercredi 15 avril 2015, à Kaffrine, sous la présidence du Chef de l’Etat, le Président Macky SALL, Président de la République.

A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a adressé ses sincères remerciements aux populations des régions de Kaffrine, kaolack et Fatick pour la mobilisation exceptionnelle et l’accueil chaleureux qui lui a été réservé à l’occasion de la tournée économique qu’il a effectuée, du 11 au 14 avril 2015, dans le Territoire du Sine Saloum.
Il a, également, magnifié le lancement des travaux de l’Université du Sine Saloum de Kaolack Cheikh Al islam, El hadji Ibrahima NIASS qui dénote sa volonté de promouvoir, conformément aux orientations du Plan Sénégal Emergent (PSE), le renforcement du capital humain national, à travers un système universitaire de qualité, répondant aux exigences de développement des territoires et aux aspirations des populations polarisées.
A cet égard, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations à la famille de l’illustre parrain, érudit dont les qualités exceptionnelles d’homme de Dieu et d’acteur de développement sont unanimement reconnues.
Le Président de la République, revenant sur les enseignements de cette tournée, a réitéré son attachement particulier au désenclavement terrestre du Bassin arachidier et de la zone sylvopastorale, marqué par le lancement des travaux de réfection des routes Dinguiraye - Nioro du Rip - Keur Ayip et Keur Waly NDIAYE-Passy- Sokone, en vue de consolider l’essor d’une économie qui optimise les potentialités et activités de toutes les localités concernées.
Dans ce sens, le Chef de l’Etat a exhorté le Gouvernement de hâter l’exécution des travaux de réhabilitation de la route Fatick - Kaolack et d’intensifier la modernisation du transport routier dans les communes de Fatick, Kaolack, Kaffrine et Nioro.
Abordant le point de sa communication portant sur le 12ème Conseil des Ministres délocalisé à Kaffrine, le Président de la République a demandé au Premier Ministre de présenter les mesures retenues lors du Conseil interministériel sur le Développement de la Région de Kaffrine, tenu le 14 avril 2015.
Le Premier Ministre a, d’abord, tenu à remercier les membres du Gouvernement, les autorités administratives, des élus locaux, les membres de la société civile, des autorités coutumières et religieuses, des opérateurs privés, des associations de jeunes et de femmes pour leur forte mobilisation et la bonne organisation de la réunion qui a été ponctuée d’échanges fructueux autour des priorités de développement qui focalisent les fortes attentes des populations.
Il a, ensuite, fait part au Conseil des recommandations issues du Conseil interministériel, structurées autour d’un Programme d’Investissements Prioritaires (PIP) 2015-2017 de la Région avec plusieurs projets phares.
A ce titre, il a été retenu de faire bénéficier à la Région de Kaffrine d’une enveloppe globale destinée à financer diverses opérations, tous secteurs confondus, axées principalement sur le désenclavement terrestre, la valorisation des énormes potentialités agropastorales, cynégétiques, artisanales, touristiques et culturelles, l’électrification rurale, le développement du sport et la mise en place d’infrastructures de base, de façon à positionner la région comme un pôle pour le développement des activités agropastorales, de transformation des produits agroalimentaires et de développement de la filière arachidière en parfaite cohérence avec le Plan Sénégal Emergent (PSE).
A sa suite, le Président de la République a félicité le Premier Ministre et les membres du Gouvernement pour la parfaite organisation du Conseil interministériel, la qualité des travaux et la pertinence des recommandations. Sur la base des propositions retenues, en concertation avec tous les acteurs du développement territorial, le Président de la République a validé le Programme d’investissements prioritaires de la Région de Kaffrine pour un montant global de 2O6.798.127.495 F CFA, en insistant sur la nécessité de veiller à une mise en œuvre diligente de tous les projets prévus dans cette région très démunie en infrastructures et équipements de base.
Dans cette perspective, le Chef de l’Etat, rappelant l’urgence à renforcer la vocation agricole et pastorale de la localité, a engagé le Gouvernement à intensifier le développement territorial de la région de Kaffrine, à travers le déploiement de chaines de valeur pour asseoir les bases économiques d’une véritable lutte pour l’éradication de la pauvreté, avec la création d’emplois et d’activités génératrices de revenus pour les jeunes et les femmes.
A ce titre, il a demandé au Premier Ministre de veiller particulièrement à l’exécution immédiate et au suivi permanent de tous les projets d’infrastructures de base programmés dans la région, en mettant l’accent sur :
  • La mise en œuvre d’un programme de routes bitumées et de pistes rurales pour assurer le désenclavement interne et externe de la région, l’accès au marchés et l’amélioration de la mobilité pour une dynamique plus soutenue des échanges, à travers, entre autres, le démarrage des travaux de la route Kaffrine-Nganda et le bitumage de la route Kaffrine-Sinthiou-Wanar-Nioro ;
  • la valorisation des potentialités agricoles avec la multiplication des forages agricoles et pastoraux, l’aménagement de la vallée du Baobolong et de fermes agricoles, la mise à disposition d’équipement et d’infrastructures ainsi que des unités de transformation semi industrielles en vue d’accélérer la mise en œuvre du projet de renforcement de la sécurité alimentaire ;
  • le développement des ressources pastorales à travers la réalisation de bergeries et de parcs de vaccination, la mise en œuvre diligente du Projet régional d’Appui au Pastoralisme et du PASA ;
  • la promotion du secteur de la pêche par la réalisation d’un complexe frigorifique de 500 millions à Kaffrine, l’exécution du programme de développement de l’aquaculture pour une enveloppe de 630 millions sur la période 2015-2017 ;
  • la construction et l’équipement d’un nouveau forage à Kaffrine pour sécuriser davantage l’approvisionnement en eau potable de la commune ;
  • le démarrage des travaux de construction et d’équipement d’un forage ainsi que d’un nouveau réservoir et d’une station de déferrisation à Koungheul, la construction des châteaux d’eau pour les forages de Médina Fall, Ndiout Guel, Témègne, Touba Fall, Darou Diéné, Touba Alia et Ndioté Séane et la réhabilitation du réseau d’eau de Malem Hoddar ;
  • l’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan directeur d’assainissement (eaux usées et eaux pluviales) dans chaque département de la Région ;
  • la réalisation d’importants projets d’électrification, notamment la ligne électrique Kaolack-Kaffrine, le démarrage de la concession d’électrification rurale Kaffrine-Tambacounda-Kédougou pour 136 villages, outre l’électrification de 124 villages déjà pris en compte dans le Programme d’Urgence de Développement communautaire (PUDC) ;
  • l’équipement des femmes en matériels d’allégement des travaux et de transformation ainsi que la construction et l’équipement du Centre départemental d’assistance et de formation pour la Femme de Kaffrine (CEDAF) ;
  • la construction d’un hôpital régional de niveau 2 à Kaffrine, de centres de santé à Malem Hoddar et à Birkelane et la mise à disposition de personnels de santé qualifiés ;
  • la construction du stade régional et la réhabilitation les stades municipaux de Kaffrine, Nganda, Koungheul et Mbirkilane ;
Le Chef de l’Etat a, également, invité le Gouvernement à ériger la région de Kaffrine en pôle culturel de référence, compte tenu de la richesse et de la diversité de l’expression culturelle de la zone.
Abordant le point de sa communication portant sur le plan d’urgence de relance de l’élevage dans la zone sylvopastorale, le Président de la République a évoqué les difficultés d’approvisionnement en eau de plusieurs localités de la zone, notamment au niveau du Ferlo, dues à l’insuffisance et à la vétusté du parc de forages.
A ce sujet, il a exhorté le Gouvernement à engager, sans délai, la réhabilitation des forages par l’intensification du programme spécial de réalisation de forages pastoraux afin de soulager les populations concernées et d’assurer la sauvegarde du cheptel.
Le Président de la République a, en outre, demandé au Gouvernement de veiller à la création, à Ranérou, d’une Brigade spéciale de l’hydraulique, à la modernisation du Centre Zootechnique de Dahra et à l’exécution du Plan de réhabilitation du Ranch de Dolly.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a présenté au Conseil une communication sur les dossiers d’actualité de la politique africaine et internationale.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a adopté :
  • Le projet de loi autorisant le Président de la république à ratifier les « Actes Finals de la conférence régionale des radios communications chargée de planifier le service de radiodiffusion numérique de Terre dans certains parties des Régions 1 et 3, dans les bandes de fréquences 174-230 MHZ et 470-862 MHZ (CRR-06) ».
Au titre des mesures d’ordre individuel, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
  • Monsieur Bassirou SENE, Conseiller des Affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, précédemment Ambassadeur Représentant permanent de la République du Sénégal auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur François HOLLANDE, Président de la République française, en remplacement de Monsieur Paul BADJI ;
  • Monsieur Mame Baba CISSE, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en Malaisie, est nommé Ambassadeur auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, en remplacement de Monsieur Bassirou SENE, appelé à d’autres fonctions ;
  • Monsieur Mamadou Mamoudou SALL, Docteur en Droit des Affaires, précédemment Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République Arabe d’Egypte, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Altesse Cheikh Tamim Bin Hamad AL THANI, Emir du Qatar, en remplacement de Monsieur Cheikh Tidiane SY ;
  • Monsieur Talla FALL, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République togolaise, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Abdel Fattah AL SISI, Président de la République Arabe d’Egypte, en remplacement du Docteur Mamadou Mamoudou SALL, appelé à d’autres fonctions ;
  • Monsieur Mamadou TALL, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ambassadeur, Directeur du Protocole, des Conférences et de la Traduction au Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel AZIZ, Président de la République Islamique de Mauritanie, en remplacement de Monsieur Mamadou KANE ;
  • Madame Binta Samb BA, Ancien Ministre, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Faure Essozima GNASSINGBE, Président de la République Togolaise, en remplacement de Monsieur Talla FALL, appelé à d’autres fonctions ;
  • Monsieur Christian Johnson Tiburce DIATTA, Administrateur civil, précédemment Préfet du département de Salémata, est nommé Préfet du département de Oussouye, région de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur Lazare Bounoumane KENNY ;
  • Monsieur Mamadou KHOUMA, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Diourbel, est nommé Préfet du département de Salémata, région de Kédougou, en remplacement Christian Johnson Tiburce DIATTA, appelé à d’autres fonctions.

vendredi 10 avril 2015

AVIS TRIMESTRIEL 2015 CNRA

  L’audiovisuel doit éviter de contribuer à l’exacerbation des vices et nuisances dans la société
Dans l’accomplissement de leurs missions, les médias audiovisuels se doivent de préserver l’intérêt public, de sauvegarder l’enfance et l’adolescence et les groupes vulnérables, mais aussi et surtout de rester attachés à la consolidation des valeurs fondatrices et des principes intangibles qui gouvernent la vie en société. Quand l’amplification inhérente à l’activité audiovisuelle s’applique à certaines «dérives» qui mettent à mal nos valeurs et nos croyances, elle conduit à la banalisation de l’inacceptable.
 
Les faits relevés et répertoriés dans le présent avis qui couvre la période du 01er janvier au 31 mars 2015, proviennent d’un échantillonnage des activités de monitoring des services du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA).
Le CNRA, conformément aux dispositions de l’article 14 de la loi n° 2006-04 du 04 janvier 2006 portant sa création, a délibéré en sa séance du 02 avril 2015 sur les manquements et dysfonctionnements constatés dans les contenus audiovisuels diffusés dans l’espace public, durant le premier trimestre de l’année 2015.
 
I/ DYSFONCTIONNEMENTS ET MANQUEMENTS CONSTATES

  1. La diffusion et la forte médiatisation de propos ou d’attitudes obscènes, injurieux et irrévérencieux  pouvant porter atteinte aux Institutions de la République, à l’unité nationale et à la paix sociale.
 
Les débats relayés ces derniers temps par les médias audiovisuels se déroulent dans un climat pollué par des propos pour le moins discourtois, voire obscènes, injurieux et irrévérencieux. De tels propos imputables aussi bien à des personnalités publiques qu’à des citoyens, dans le cadre de débats ou de controverses économiques, politiques, sportives, sont de nature à porter atteinte à l’honneur, à la respectabilité et à la dignité de personnalités et acteurs de la vie politique, économique et sociale du pays.
 
  1. Le fort élan médiatique autour de l'élimination de l'équipe nationale de football du Sénégal dès le premier tour de la Coupe d'Afrique des Nations 2015.
 
Sur les plateaux de télévision, plusieurs écarts de langage ont été notés, notamment :
 
  • sur la TFM, le vendredi 30 janvier 2015, durant l'émission « Jakarlo », en l’absence de tout représentant de la Fédération sénégalaise de Football (FSF), un débat s'est engagé sur la responsabilité de ladite fédération l dans ce qui est considéré comme un échec cuisant venu s'ajouter à une longue série.  
 
Des jugements ont été émis,  en particulier sur la personne du Président de la Fédération sénégalaise de Football, qui, selon un des intervenants, "ne serait pas un homme chanceux", or dans le contexte socio-culturel sénégalais ce genre d’étiquette, stigmatisant, est considéré quasiment comme maléfique, donc dangereux ;
 
 
  1. Le déséquilibre manifeste dans le traitement et les conditions de sélection des intervenants sur les plateaux.
 
Les animateurs, journalistes pour la plupart, font montre d'une certaine partialité selon que l'intervenant tient des propos à leur convenance ou non au détriment de l’objectivité et de la neutralité qui caractérisent l’exercice de la profession de journaliste. Ce traitement tendancieux est constaté même dans le temps d’antenne des intervenants qui est disproportionné en fonction des positions soutenues ou non par le présentateur.
 
 
  1. La présence soutenue, dans des émissions de télévision, de publicités commerciales déguisées, au profit de produits supposés avoir des vertus aphrodisiaques, en des termes qui choquent les mœurs.
 
Sur la 2STV, l’émission « Thiowli Thiowli » diffusée le 06 février 2015 à 21H00, les vertus de ces produits sont vantées par l’animatrice relayée par un « tradi-praticien » à travers des émissions audiovisuelles, en violation des dispositions de l’article 10 du décret n°67-147 du 10 février 1967 instituant le code de déontologie médicale qui interdit toute forme de publicité dans le domaine médical. 
 
 
  1. La violation de l’obligation, pour les chaînes audiovisuelles, de veiller à la moralité, à la valeur éducative et informative de leur ligne programmatique.
  2.  
Le CNRA constate pour le déplorer sur la plupart des chaînes audiovisuelles, la prolifération d’émissions sur des faits divers souvent maladroitement justifiées ou légitimées comme étant des miroirs fidèles de la société sénégalaise. Les éditeurs  audiovisuels sont astreints à ne pas s’autoriser la diffusion d’émissions dont l’impact est ou peut être négatif sur certains publics, non préparés à les recevoir.
 
 
 
  1. Le non-respect des horaires de diffusion des programmes audiovisuels.
 
Seule la diffusion des émissions d’information (journaux télévisés) semble répondre à l’exigence de la ponctualité dans la programmation. En ce qui concerne les horaires de démarrage quotidien des émissions, si certaines chaînes font manque de constance (souvent en ouvrant par une émission religieuse) d'autres, en revanche, font étalage d'une dispersion notoire. Il est donc quasiment impossible de repérer le démarrage réel de leurs programmes, caractéristique que l’on retrouve, de manière générale, dans la programmation des émissions, tout au long de la journée. Il existe de véritables difficultés quand on tente d’établir une grille de programme en se référant à la diffusion effective des émissions pour certaines chaînes de télévision.
 
 
  1. L’absence de système de retardateur de la voix dans les régies audiovisuelles, qui favorise la diffusion en direct de propos grossiers et choquants à travers certaines émissions de faits divers proposées à des heures de grande écoute.
 
Récemment, le public de la 2STV a pu apprécier en direct les propos irrévérencieux, voire injurieux, d’un responsable politique à l’encontre d’une personnalité publique. Sur la TFM, aussi, un téléspectateur, via un appel téléphonique en pleine émission, a injurié en direct un des  animateurs de l’émission « Waref ».
 
 
  1. La forte médiatisation de dossiers judiciaires ou susceptibles de connaître une issue judiciaire, au détriment de la présomption d’innocence, de la dignité et de l’honneur des personnes mises en cause.
 
Il est de plus en plus noté une multiplication de plateaux audiovisuels dans lesquels les invités traitent allègrement de sujets portant sur des dossiers de justice en cours d’instruction ou en voie de délibération.
 
 
II/ RAPPELS ET RECOMMANDATIONS
Face à de tels manquements, qui constituent une violation de la règlementation  en vigueur au Sénégal dans le domaine de l’audiovisuel, le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel recommande aux acteurs des médias :
  1. de s’abstenir de relayer des propos ou comportement discourtois, voire obscènes, injurieux et irrévérencieux susceptibles de porter atteinte à la cohésion sociale, à la stabilité du pays, à l’honneur et à l’intégrité de la personne humaine ainsi qu’à la crédibilité des Institutions de la République ;
 
  1. de ne pas porter ou amplifier des jugements ou des propos désobligeants pouvant porter atteinte à la dignité et à la respectabilité des responsables en charge de l’organisation d’événements inhérents à des enjeux sportifs, socio-économiques ;
 
 
 
  1. de faire preuve de plus de rigueur et de professionnalisme dans la conduite d’émissions, de débats sur plateaux avec des invités, et de  réserver le même traitement à tous les participants présents sur le plateau de télévision, quelles que soient leurs fonctions,  responsabilités ou prérogatives sociales ;
 
  1. de veiller à la nécessité de préserver le public de pratiques à risques pour la santé publique conformément aux dispositions de la loi n° 83-20 du 28 janvier 1983 relative à la publicité. Le code de déontologie médicale  n’accepte aucune forme de publicité chez les professionnels du secteur. Les émissions de télévision au profit de produits supposés avoir des vertus  aphrodisiaques, exposent le public à des risques d’ordre sanitaire et les animateurs à des poursuites pénales ;
 
  1. de faire preuve d’une créativité plus diversifiée et plus objective pour le sens collectif, qui respecte, renforce la liberté d'opinion, d'expression et d'information inhérente aux défis sociétaux de toute démocratie ;
 
  1. de mettre en place des grilles de programme et de respecter, le plus rigoureusement possible, la ponctualité  dans  la diffusion des contenus, conformément aux dispositions des cahiers des charges applicables aux éditeurs de programmes audiovisuels ;
 
  1. de s’équiper obligatoirement d’un système de retardement de la voix, conformément aux  dispositions de l’article 10 de la loi n°2006-04 du 4 janvier 2006 ;
 
  1. de respecter les conditions dans lesquelles le traitement médiatique des affaires judiciaires devrait s’inscrire conformément à  l’article 18 du cahier des charges.
 
 
Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel veillera à l’application stricte des recommandations formulées, afin que des correctifs adéquats et durables soient apportés aux manquements constatés.
 
Pour l’Assemblée du CNRA
 
Le Président

Conseil des ministres du jeudi 09 avril 2015

Le Conseil des Ministres s’est réuni le jeudi 09 avril 2015, au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, le Président Macky SALL, Président de la République.

A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a adressé ses meilleurs vœux à toute la communauté chrétienne, à l’occasion de la Fête de Pâques, moment de ferveur religieuse, mais surtout de recueillement, de prières et de communion, pour la paix, la stabilité et la prospérité du Sénégal.
Il a, également, présenté au peuple et au Gouvernement kényans les condoléances émouvantes de la Nation Sénégalaise, à la suite du massacre d’étudiants de l’Université de Garrisa, tout en réitérant sa ferme condamnation de toute forme de violence, en particulier celle résultant de l’extrémisme violent et du terrorisme.
Abordant le point de sa communication consacré à la célébration de la Fête nationale, le Président de la République a, d’abord, adressé ses chaleureuses félicitations aux forces de Défense et de Sécurité, à l’occasion de la célébration du 55ème anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, tout en saluant leur mobilisation exemplaire dans les opérations de maintien de la paix au plan international.
Il a, ensuite, remercié et félicité toutes les forces vives de la Nation, les jeunes notamment, qui se sont mobilisés, pour le succès des manifestations marquant la Fête nationale.
Le Chef de l’Etat a, en outre, félicité, nos anciens combattants qui, de par leur engagement historique et leur sens de la République, ont contribué à la consolidation de la Nation.
A cet égard, il a exhorté le Gouvernement à veiller à la qualité de la formation et à l’amélioration des conditions de vie et d’exercice de nos forces de Défense et de Sécurité.
Abordant le point de sa communication portant sur le sens de la République et de la reconnaissance du travail remarquable des serviteurs de la Nation, le Président de la République, Grand Maître de l’Ordre national du Lion, a évoqué la cérémonie de remise de décorations dans les Ordres nationaux, le lundi 30 mars 2015, à plusieurs dignitaires de la République.
A ce titre, il a souligné que cet acte, une première dans l’agenda républicain, procède de sa volonté de promouvoir la sagesse et l’exemplarité dans l’exercice des fonctions d’Etat, mais surtout de magnifier, au nom de la Nation, les valeurs fondamentales de la République, qui doivent guider tout agent public et serviteur de l’Etat.
Abordant le point de sa communication consacré à la consolidation de la diplomatie économique, le Chef de l’Etat, rappelant la quatrième Conférence des Ambassadeurs et Consuls du Sénégal, tenue en décembre 2013, a insisté sur l’impératif de consolider les grands axes de notre politique étrangère et de promouvoir la diplomatie économique, afin d’optimiser le potentiel du Sénégal dans la mondialisation, dans le contexte du PSE.
Il a ainsi demandé au Premier Ministre de veiller au renforcement de l’organisation et des moyens d’action de notre réseau diplomatique et consulaire, en particulier les Bureaux économiques.
Abordant le point de sa communication relatif au rôle fondamental de la Diaspora sénégalaise dans le développement national et le bien-être de nos compatriotes, le Président de la République a demandé au Gouvernement d’accorder une attention soutenue aux préoccupations des membres de cette importante communauté et de leur apporter les concours appropriés dans la réalisation de leurs projets d’investissements et de développement.
Sur ce sujet, après avoir adressé ses chaleureuses félicitations et ses encouragements à la Diaspora pour sa contribution déterminante dans la construction de notre économie, le Chef de l’Etat a exhorté le Gouvernement à mobiliser les compétences de la Diaspora dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE).
Abordant le point de sa communication axé sur la première revue de la Politique économique et sociale, tenue le 07 avril 2015, après la validation et le lancement du Plan Sénégal Emergent (PSE), le Président de la République a tenu à féliciter les membres du Gouvernement pour la qualité des présentations et à adresser ses remerciements aux partenaires techniques et financiers, au secteur privé et à la société civile, pour leur mobilisation exceptionnelle à l’occasion de cette séance qui a permis d’examiner les résultats et les enseignements acquis pendant cette première année de mise en œuvre du PSE.
Au titre de son agenda, le Chef de l’Etat a informé le Conseil de sa visite d’Etat au Royaume d’Arabie Saoudite à l’invitation du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, Sa Majesté le Roi Salman Ben Abdelaziz Al Saoud.
Cette visite, qui illustre la qualité exceptionnelle des relations d’amitié et de coopération entre nos deux pays, lui a permis d’avoir des entretiens approfondis avec le Roi Salman, portant notamment sur des questions afférentes à la coopération bilatérale et à d’autres sujets d’intérêt commun.
A l’occasion de cette visite, au cours de laquelle le Roi Salman lui a décerné la « médaille du Roi Abdelaziz », plus haute distinction saoudienne, le Président de la République a reçu d’éminentes personnalités dont les Ministres saoudiens en charge des Finances, du Tourisme, de la Défense, le Secrétaire Général de l’OCI et le Président de la Banque Islamique de Développement.
Dans sa communication au Conseil, le Premier Ministre, après avoir adressé, au nom du Gouvernement, ses chaleureuses félicitations au Président de la République pour la haute portée de son message délivré à l’occasion de la célébration du 55e anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale, a insisté sur la nécessité d’œuvrer, avec encore plus de vigueur, à la réalisation de l’indépendance économique du Sénégal et des fortes et légitimes ambitions des Sénégalais pour l’émergence à travers l’accélération des réformes majeures ainsi que l’exécution diligente des projets et programmes phares.
Il a, par ailleurs, fait le compte rendu des activités gouvernementales, menées dans la période du 1er au 08 avril 2015, marquées par le lancement de la semaine nationale de la jeunesse, la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale sur la protection sociale, les réunions de travail avec les parlementaires et les ministères concernés sur l’état des concertations entre le Gouvernement et les Syndicats d’enseignants, ainsi que les rencontres avec la CNTS et l’Association nationale des Anciens Militaires invalides du Sénégal, (ANAMIS).
Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice a fait part au Conseil de sa participation à la cérémonie d’admission de la Palestine comme Etat-Partie du traité de Rome.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait au Conseil une communication sur la situation de la campagne arachidière.
Le Ministre des Postes et Télécommunications a informé le Conseil, qu’à ce jour, aucune mesure d’ordre juridique, économique ou technique relative à une augmentation des tarifs de communication n’a été prise.
A ce sujet, il a fait noter que dans l’objectif d’une régulation efficace du secteur des télécommunications, les dispositions sont désormais prises pour permettre à l’autorité de régulation d’exercer un contrôle approprié sur les appels entrants locaux et sortants du Sénégal, exercice non assujetti à une surtaxe pouvant entraîner une quelconque hausse des tarifs de communication.
Le Ministre auprès du Président de la République en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE) a présenté une communication portant sur le suivi de la mise en œuvre des activités du PSE.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le conseil a adopté :
  • le Projet de décret portant application de la loi N°2008-09 du 25 janvier 2008 sur le droit d’auteur et les droits voisins ;
  • le Projet de décret portant mise en place d’un dispositif de supervision et de contrôle de l’activité des opérateurs et de lutte contre la fraude dans les Télécommunications ;
  • le Projet de décret fixant les règles applicables au contrat de stage.
Au titre des mesures d’ordre individuel, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
  • Monsieur Ousmane PAYE, Diplômé en Economie et relations internationales, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence le très honorable David Johnston, Gouverneur général et Commandant en Chef du Canada, en remplacement de Madame Nancy Ndiaye NGOM ;
  • Monsieur Babacar BA, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Saint Louis, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Saint Louis, chargé des affaires administratives en remplacement de Monsieur Serigne Babacar KANE, appelé à d’autres fonctions ;
  • Monsieur Abdou Khadre DIOP, Administrateur civil, précédemment en service à la préfecture de Bambey, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Tambacounda, chargé du développement, en remplacement de Monsieur Magatte NDIOUCK, appelé à d’autres fonctions ;
  • Monsieur Magatte NDIOUCK, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Tambacounda, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Fatick, chargé des affaires administratives, poste vacant ;
  • Madame Ndèye Nguénare MBODJI, Administrateur civil, précédemment Adjointe au Préfet du département de Dakar, est nommée Adjointe au Gouverneur de la région de Fatick, chargée du développement, Poste vacant ;
  • Monsieur Ousmane NIANG, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Louga, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Ziguinchor, chargé des Affaires administratives, en remplacement de Monsieur Amadoune DIOP, appelé à d’autres fonctions ;
  • Monsieur Moussa DIAGNE, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Kaffrine, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Ziguinchor, chargé du développement, poste vacant ;
  • Monsieur Cyprien Antoine MBALLO, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Sédhiou chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Kaffrine, chargé des affaires administratives, poste vacant ;
  • Monsieur Abdoul Aziz DIAGNE, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Kaolack, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Kaolack chargé des affaires administratives en remplacement de Abdou Wahab Talla mis en position de stage ;
  • Monsieur Hamdy MBENGUE, administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Kédougou, chargé des affaires administratives, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Louga, chargé des affaires administratives, poste vacant ;
  • Monsieur Amadou Diop, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Kolda, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Sédhiou, chargé des affaires administratives, en remplacement de Chérif Mouhamadou Makhtar Blondin NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
  • Monsieur Mbassa SENE, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Matam, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Thiès, chargé des affaires administratives, en remplacement de Monsieur Diadia DIA, appelé à d’autres fonctions ;
  • Monsieur Ibrahima Ismaél NDIAYE, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Dakar, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Thies, chargé du développement, en remplacement de Madame Mame Sané Ndiaye, appelée à d’autres fonctions ;
  • Monsieur Babacar NDIAYE, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Dioubel, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Dakar, chargé de affaires administratives, en remplacement de Madame Mariama TRAORE, appelé à d’autres fonctions ;
  • Madame Mame Sané NDIAYE, Administrateur civil, précédemment Adjointe au Gouverneur de la région de Thiès, chargée du développement, est nommée Adjointe au Gouverneur de la région de Dakar, chargée du développement, en remplacement de Monsieur Ibrahima Ismaél NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
  • Madame Ndeye Aïssatou Oumar Tabara Touré DIOP, Administrateur civil, précédemment Chef de division à la Direction générale de l’Administration territoriale, est nommée Adjointe au Gouverneur de la région de Louga, chargée du développement, en remplacement de Monsieur Ousmane Niang, appelé à d’autre fonctions ;
  • Monsieur Ahmadou Coumba NDIAYE, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Kédougou chargé du développement, est nommé Adjoint au gouverneur de la région de Diourbel, chargé des affaires administratives, en remplacement de Monsieur Mamadou KHOUMA, appelé à d’autres fonctions ;
  • Monsieur Hamet Tidiane THIAW, Administrateur civil, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Kédougou, chargé du développement, en remplacement de Monsieur Ahmadou Coumba NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
  • Madame Penda Guissé MBAYE, Economiste, précédemment en service à la Direction des Partenariats et de la Promotion économique et culturelle du Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, est nommé Chef du Bureau économique prés de l’Ambassade du Sénégal en Inde ;
  • Monsieur Mamadou Mamour DIALLO, Inspecteur principal des Impôts et Domaines, est nommé Directeur des Domaines à la Direction générale des Impôts et des Domaines, en remplacement de monsieur Sidy Mouhammed DIAKHATE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
  • Monsieur Baboy dit Sada LY, Ingénieur agronome principal de classe exceptionnelle, est nommé Directeur du Développement rural (DRDR) de Saint-Louis au Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, en remplacement de Monsieur Ousseynou KONATE, appelé à d’autres fonctions.

mardi 7 avril 2015

Discours du président de la République, Macky Sall, à la veille de la célébration du 55-ème anniversaire de l’indépendance du Sénégal

 Mes chers compatriotes,
Je suis heureux de m’adresser à vous, à l’occasion de la célébration du 55e anniversaire de l’indépendance de notre pays, demain, 4 avril 2015. En gardant toute sa solennité, l’évènement sera marqué, cette année, par une prise d’armes que je présiderai à la Place de l’indépendance.
La fête nationale, symbole de notre liberté retrouvée, est toujours un moment fort de rassemblement autour des valeurs cardinales qui forment le socle de la Nation sénégalaise : valeurs de paix, de solidarité, de fraternité humaine et de cohésion sociale.
Fête de la jeunesse, le 4 avril porte aussi le souvenir inaltérable des sacrifices que nos vaillants résistants et nos braves anciens combattants ont consentis pour la défense de la liberté.
Au nom de la Nation, je vous salue avec respect, chers anciens combattants. Puissent le courage et la dignité que vous avez toujours incarnés servir de viatique aux générations actuelles et futures.
A vous, Officiers, Sous-officiers et militaires du rang, je renouvelle ma confiance et celle de la Nation.
J’exprime toute notre fierté et notre reconnaissance à nos Forces de défense et de sécurité, engagées en opérations, au service de la Nation et de la paix, en Afrique et dans le monde.
Où que vous soyez, gardez toujours le sens de l’honneur qui s’attache à la devise de notre Armée : ’’On nous tue, on ne nous déshonore pas’’.
Dans l’esprit des mesures déjà prises pour la revalorisation des conditions de vie du militaire et de sa famille, je tiens, particulièrement, à la poursuite du programme de réinsertion des militaires libérés et des blessés de guerre.
De même, l’Agence pour le logement des Forces armées, mise en place en 2014, devra pleinement s’acquitter de sa mission. A cette fin, en dehors de la vie en caserne, le logement doit être envisagé comme un facteur de stabilité sociale du militaire et de renforcement de la quiétude d’esprit indispensable au succès de son engagement.
Dans la bonne disposition des choses, c’est l’esprit, en effet, qui commande l’action. Il est heureux, par conséquent, que le thème de la fête nationale porte, cette année, sur ’’La formation dans les Forces de défense et de sécurité : focus sur les Ecoles’’.
En raison des mutations profondes dans le monde et des nouveaux paradigmes sécuritaires de notre environnement immédiat, la formation revêt un rôle tout particulier.
Au-delà de leur diversité et de leurs spécialités, il est donc essentiel que nos Ecoles de formation militaire continuent de transmettre aux futurs cadres de l’Armée les connaissances et aptitudes que requiert la conduite de leur carrière et de leur vie de citoyens accomplis et disciplinés.
La discipline, justement, est aussi la règle d’or des Nations qui marchent résolument vers le progrès.
Comme le suggère le thème de cette édition de la fête nationale, il sied de rappeler à notre conscience collective les propos du Président Léopold Sédar Senghor à la cérémonie de distribution des prix à l’Ecole militaire préparatoire, le 27 juin 1968.
’’La discipline, disait-Senghor, c’est l’obéissance à une règle de conduite établie en vue du bien commun et qui, partant, s’impose à tous les membres de la communauté … Ce qui est vrai de l’Ecole et de l’Armée l’est, encore, beaucoup plus, de la Nation’’.
Cette vérité garde toute son actualité.
C’est pourquoi, mes chers compatriotes, nous devons tous cultiver la mystique du travail et du civisme, veiller à l’égalité de tous devant la loi, concilier la liberté et la responsabilité et allier l’exercice des droits à l’observance des devoirs citoyens.
En définitive, dans une société qui se veut libre, démocratique et prospère, c’est ce corpus de valeurs qui fonde et sacralise le contrat social entre citoyens d’une même Nation, égaux en droits et dignité. Aujourd’hui que notre destin est entre nos mains, c’est sur nous-mêmes que nous devons gagner les batailles futures de notre indépendance.
Car, à l’évidence, l’indépendance politique n’est ni une fin en soi, ni un état statique, mais une dynamique en construction, dont les flux et les reflux se mesurent à l’aune de nos propres efforts, de notre génie créateur et de notre esprit de dépassement.
Je salue, à cet égard, le consensus réussi autour de la Loi-cadre sur les universités. Je félicite l’ensemble des acteurs et partenaires sociaux qui ont rendu possible cet Accord historique, qui contribuera, sans doute, à l’évolution qualitative de l’enseignement supérieur sénégalais. Le Gouvernement reste tout aussi disposé au dialogue, s’agissant du secteur scolaire.
Mes chers compatriotes,
Dans mon message à la Nation à l’occasion du nouvel an, je vous avais entretenu des projets et programmes, déjà achevés ou en cours, après l’adoption, en février 2014, du Plan Sénégal Emergent, le PSE.
Le Gouvernement continue d’œuvrer à la réalisation du PSE. En attestent les projets que j’ai inaugurés lors de ma tournée économique dans les régions sud en février.
Entre temps, nous avons lancé le projet d’autoroute Thiès-Touba et celui de la deuxième université publique de Dakar, dénommée Université Amadou Makhtar MBOW.
Au cours de ma tournée économique durant ce mois d’avril, je procèderai au lancement du projet d’université du Sine Saloum à Kaolack, qui comptera, en plus de Kaolack, des campus à Diourbel, Kaffrine, Toubacouta et Fatick.
Le rythme des réalisations du PSE sera maintenu, d’autant plus que le contexte macroéconomique y est favorable.
En effet, en plus de la réduction progressive du déficit budgétaire, la bonne tenue des finances publiques, la maîtrise de l’inflation et une gestion prudente de la dette publique, nos recettes budgétaires ont connu une nette amélioration, passant de 1464 milliards de FCFA en 2012, à 1673 milliards en 2014.
De 1,7% en 2011, notre croissance économique devrait s’établir à 5,4% en 2015.
Cette bonne assise macroéconomique de notre pays inspire confiance et lui permet désormais de mobiliser des ressources sur les marchés internationaux pour investir dans des secteurs stratégiques.
De nouvelles opportunités s’offrent à nous. Ainsi, le Sénégal a réalisé en 2014 sa première opération de mobilisation de ressources dans la finance islamique à hauteur de 100 milliards de Fcfa ; ce qui a valu à notre pays le Prix du meilleur projet africain pour l’année 2015 de la finance islamique.
De même, le renouvellement prévu de l’Instrument de Soutien à la Politique Economique, en collaboration avec le FMI, constitue un gage de crédibilité de notre engagement auprès de nos partenaires techniques et financiers, pour la préservation de la qualité de notre environnement macroéconomique.
Je me réjouis, également, de la vision dynamique et de l’action efficace de notre diplomatie, dont la voix est écoutée et respectée dans la promotion de nos idéaux en Afrique et dans le monde.
Mes chers compatriotes,
Notre défi pour le présent et l’avenir, c’est de gagner notre indépendance économique en nous libérant du besoin de l’aide et de la dépendance de l’extérieur pour tout ce que nous pouvons produire par nous-mêmes.
Atteindre l’autosuffisance alimentaire, faire reculer la pauvreté, combattre le chômage, réduire les inégalités, faciliter à tous l’accès au logement et aux soins de santé, construire des écoles et des forages, réaliser des infrastructures structurantes : voilà les fronts sur lesquels nous devons nous battre pour consolider notre indépendance.
C’est tout le sens de notre objectif d’autosuffisance en riz dès 2017, en produisant 1.600.000 tonnes dans le cadre du Programme de Relance et d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS).
Nous sommes sur la bonne voie avec les 559.021 tonnes de riz paddy, produites pour cette première année de mise en œuvre du PRACAS soit une croissance de 28% par rapport à 2013, et des rendements moyens jamais atteints de 7,5 tonnes à l’hectare, avec des pics de 10 à 12 tonnes à l’hectare.
En outre, l’accord du 20 mars 2015, entre les producteurs, les industriels riziers, les importateurs, les commerçants de l’UNACOIS, les banques et le Gouvernement, confirme la mobilisation de tous les acteurs concernés par la production et la commercialisation du riz local.
Si j’insiste tant sur l’agriculture, c’est qu’elle constitue, avec l’élevage et la pêche, les leviers indispensables de l’autosuffisance alimentaire, premier jalon de l’émergence.
Mais le Sénégal émergent, c’est aussi celui des entreprises et des travailleurs, qui créent la richesse et portent le progrès social. C’est dire que tout ce qui concourt à la vitalité de l’entreprise est pour moi une priorité nationale.
Voilà pourquoi j’ai décidé de mesures incitatives pour la relance du secteur touristique et l’allègement des frais de voyage de nos compatriotes de la diaspora. Ainsi, le visa payant pour l’entrée au Sénégal sera supprimé à compter du 1er mai 2015. La parafiscalité sur le billet d’avion sera réduite de 50%, pour baisser le prix du billet.
Seront concernées la redevance passager et la taxe de sûreté, dont le cumul s’élève à 8,4 milliards par an. Ces mesures s’ajoutent à la suppression du droit de timbres sur les billets d’avion. En outre, le Gouvernement engagera des consultations avec les compagnies aériennes à l’effet d’examiner la possibilité de réduire la surcharge carburant.
Enfin, nous mettrons en place un crédit de 5 milliards de fcfa, en soutien au secteur hôtelier.
Mes chers compatriotes,
A l’échelle de l’histoire, une Nation est encore jeune à 55 ans, aux prises avec les incertitudes et les turbulences de son âge.
Notre chance, c’est la sagesse de nos anciens, qui nous ont légué une Nation ayant muri avant l’âge, unie par un passé, un vécu quotidien et un destin partagés.
Notre devoir, le mien en premier, c’est de nous rassembler et de travailler à la consolidation de l’œuvre de construction nationale, au-delà de toutes les contingences. J’y invite toutes les forces vives de la Nation. Chaque citoyen a sa place dans l’édification de cette œuvre.
Car, en définitive, si cette Nation n’est certes pas la plus grande en étendue et en richesses, pour nous, c’est la plus chère au monde. Parce que c’est elle qui nous couve ; parce que c’est elle qui nous protège. Et dans le même élan affectif, c’est elle que nous aimons ; c’est son amour indéfectible qui résonne dans nos cœurs.
Ce soir, alors que nous nous apprêtons à raviver la flamme de notre désir commun de vie commune, souvenons-nous de l’héritage de paix, de fraternité, de tolérance et de respect de la diversité que les anciens nous ont légué.
Ayons surtout à l’esprit que ce legs met à notre charge l’obligation impérieuse de tenir à l’endroit des générations futures les mêmes promesses que les anciens ont tenues à notre endroit.
Ensemble, mes chers compatriotes, j’ai confiance que nous garderons cette Nation toujours libre, unie et conviviale, dans notre marche résolue vers nos fins communes.
Je continuerai, pour ma part, d’y consacrer toute mon attention, toutes mes forces et toute mon énergie.
Bonsoir et bonne fête de l’indépendance.

vendredi 3 avril 2015

Les députés adoptent un projet de loi relatif au statut des fonctionnaires

Les députés ont voté vendredi à l’unanimité un projet de loi complétant la loi relative au statut général des fonctionnaires, qui permettra aux enseignants de valider leurs années de volontariat/"vacatariat" et de contractualisation, a constaté l’APS.
Cette décision parlementaire va permettre aux agents de l’Etat reclassés de "valider une partie de leur expérience professionnelle acquise" durant une période de volontariat, de vacation et de contractualisation, a expliqué la ministre de la Fonction publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du service public, Viviane Laure Elisabeth Bampassy. 

Selon un document de l’Assemblée nationale, lors des travaux de la commission parlementaire compétente pour ce projet de loi, Mme Bampassy avait signalé que le projet de devrait servir à "corriger un déséquilibre" concernant les "corps émergents", c’est-à-dire les enseignants ayant eu les statuts de volontaire/"vacataire" – c’est l’un ou l’autre - et de maître contractuel. 

"Devant satisfaire les besoins en éducation et en formation altérés par les politiques d’ajustement structurel, l’Etat avait initié un programme de recrutement d’enseignants par la formule du volontariat et du vacatariat. Ces personnels recrutés par voie de concours ou sur la base de dossiers qu’ils ont présentés ont été affectés dans les territoires des inspections d’académie", a rappelé la ministre de la Fonction publique. 

"Ils ont obtenu leur diplôme professionnel et ont intégré les corps de la Fonction publique", a-t-elle ajouté en guise de rappel. 

A la suite des négociations avec les syndicats d’enseignants, le gouvernement s’est engagé, dans le cadre des accords signés le 17 février 2014, à valider une partie de leur expérience professionnelle acquise dans la période de volontariat/vacation et de contractualisation.

"Afin de conférer un cadre juridique légal à cette situation professionnelle, le gouvernement a souhaité insérer de nouvelles dispositions à l’article 22 de la loi N° 61-33 du 15 juin 1961 relative au statut général des fonctionnaires", a expliqué Mme Bampassy. 

"Les intéressés nommés dans un corps de l’administration bénéficient, dans des conditions bien définies, d’un rappel d’ancienneté civile acquise en qualité de volontaire/+vacataire+ et de contractuel", a-t-elle indiqué. 

La ministre de la Fonction publique précise que "le projet de texte fixe à titre transitoire les conditions de rappel d’ancienneté civile aux fonctionnaires qui, avant leur nomination dans un corps de l’administration, remplissent les conditions requises avant la date d’entrée en vigueur". 

"Le projet de loi qui rétablit l’équité dans la carrière de ces enseignants, qui ont aidé à relever le taux de scolarisation dans les ordres d’enseignement", a-t-elle souligné devant les députés. 

Ces derniers espèrent que l’adoption du projet de loi permettra d’"apaiser" le climat social dans le secteur de l’éducation.

Ils ont invité le gouvernement à respecter les accords signés avec les syndicats d’enseignants.
Autres articles